samedi 31 mai 2014

31 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : Vilain oiseau que celui qui salit son nid !

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Qu'il m'est doux et agréable, chers et fidèles lecteurs de vous rappeler la devise :

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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C'est un livre très remarquable que celui dont j'extrais la citation du jour. Il fait litière, de manière juste et pondérée, des accusations portées par les esprits dans le vent, souffle au gré duquel les francs-maçons volent, s'envolent, se dispersent et se retrouvent quand il s'agit de défendre leurs idées, leur pouvoir et leur influence. Ecrit par un historien scrupuleux, cet ouvrage mérite d'être lu et médité par tous ceux que la recherche de la vérité intéresse. Il ne cache ni les défauts ni les limites ni les compromissions des responsables des Eglises chrétiennes, mais il en souligne l'admirable constance et la contribution irremplaçable à notre civilisation. Dans L'héritage. Au risque de la haine (Aubier, Paris, 1995), Pierre CHAUNU, puisqu'il faut le nommer, dit ceci :

"Même si la civilisation technicienne, post-industrielle, informatique se veut loin des théologies de la Transcendance, même si dans la tradition des Lumières plaquée sur ce rameau issu du tronc commun, on oppose modernité à chrétienté, dans la mesure même où notre culture ne met rien au-dessus de l'individu, en dépit et jusque dans sa révolte apparente, elle est, plus qu'une autre, héritière du passé."

Et encore :

"Nous sommes solidaires sur l'axe du temps. Renier son passé, c'est renier son être. Le premier devoir est celui de la justice et de la lucidité. Il n'y a pas de futur sans passé. Installé sur un long et riche phyllum, ayant beaucoup donné et, peut-être, plus encore reçu, nous devons refuser les procès imbéciles. Nous n'avons eu [CHAUNU veut parler de la civilisation chrétienne] le monopole ni de la violence, ni de la guerre, ni de la persécution. L'essentiel, peut-être, même l'essence de notre culture, la place donné au Je, au Je avant le Nous, liée à la parole du Transcendant révélé/dérivé."
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2. Commentaires.
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Je crois qu'il est impossible de comprendre ce que les imbéciles patentés et bernanosiens des médias tentent de nous entonner appellent le "repli identitaire" (cf. Nicolas DOMENACH, hier soir, sur BFMTV lors de sa discussion avec Eric ZEMMOUR), manifesté paraît-il lors des élections européennes et appelé avec une subtilité éléphantesque "Vague brune" par les imbéciles non moins patentés du journal gratuit Direct matin, je crois disais-je qu'il est impossible de comprendre ce vote si l'on ne voit pas que les peuples et les patries ne veulent pas qu'on les arrache à leur passé. C'est qu'il permet d'entrevoir l'avenir, comme le dit si bien Pierre CHAUNU.
Rien n'a changé depuis le XVIIIe siècle et le travail de sape que les Loges et Sociétés de pensée ont fait dans l'esprit public. Les initiés continuent de croire qu'ils détiennent la vérité et qu'il convient de l'infuser dans l'esprit du bon peuple, serait-il récalcitrant, par tous les moyens, y compris celui du mensonge, de la désinformation, des groupes de pression, du lobbying et de l'infiltration des centres de décision par nombre d'entre eux. En somme, ils sont le Magistère secret de la République à la française. Attention, je n'entends pas dire que leurs réflexions sont inutiles ou inintéressantes. Mais je condamne fermement leur volonté d'imposer leurs croyances (car il s'agit bien de croyances) en faisant violence à la réalité. Les francs-maçons sont des croyants et à ce titre leur psychologie et ses ressorts peuvent être examinés avec l'esprit critique dont ils font preuve vis-à-vis des chrétiens en général et des catholiques en particulier.
N'ayant rien appris depuis le XVIIIe siècle, ils utilisent les mêmes méthodes, celles qu'a si bien analysé Augustin COCHIN. On discute dans la Loge principale parisienne. On fixe une ligne, faite pour l'instant et le moment considéré, quitte à en changer si les circonstances elles-mêmes changent. On avertit les loges provinciales et on se concerte même avec les loges étrangères. (Voir la section 3.). Seulement ça ne marche plus, pour plusieurs raisons. La première est sans doute la prépondérance du moi autonome (qu'ils ont contribué à répandre dans la société en travestissant le Je  transcendant de Dieu en "Je" de petit bonhomme) qui entend faire entendre sa voix et qui la fait entendre aujourd'hui avec fracas, grâce aux réseaux sociaux. La seconde est que la société réelle se dresse contre la société rêvée, et qu'à une fraternité universelle qui ne cesse d'être annoncée mais ne vient jamais, les peuples préfèrent une fraternité concrète : celle du voisin, celle du concitoyen, celle de la famille, de l'association sportive, etc. Ils se moquent éperdument des grandes envolées lyriques, dont le plus emblématique exemple est le fameux et ridicule "Sortir de l'Europe, c'est sortir de l'histoire". Nous ne voulons pas sortir de l'Europe. Elle est notre maison commune. Nous voulons au contraire y rentrer de nouveau, en abandonnant ce qui doit l'être, mais certainement pas ses origines chrétiennes. L'Europe invoquée par monsieur HOLLANDE est son Europe à lui, ce n'est pas la nôtre.
Vilain oiseau que celui qui salit son nid ! C'est ce que fait monsieur HOLLANDE et ses soutiens.
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3. Infos éclaircissantes.
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Branle-bas de combat chez les frères (via Média Presse).
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"Mercredi 28 mai 2014 : le Grand-Orient de France organisait son 1er forum des Obédiences maçonniques libérales et adogmatiques de l’Union Européenne au Temple Arthur Groussier Hôtel du Grand Orient de France 16 rue Cadet. L’introducteur de la séance, dénonçant l’imminence d’ « une régression identitaire », a souligné la nécessité de faire un débat sur les élections européennes du dimanche 26 mai. L’affluence dans la salle confirmait l’urgence de cette réunion, a-t-il indiqué ensuite, précisant qu’en ces « temps sombres, [il convient] d’apporter de la lumière ». Vingt-huit obédiences s’étaient rassemblées au siège parisien, comprenant plusieurs membres de loges de l’étranger, de loges de France et ceux qu’ils appellent des profanes, les non-initiés – tel l’auteur de cet article. La séance se déroulait en deux temps : le premier se composait de trois interventions sur des thèmes précis (les droits des femmes et leur présence à l’échelle européenne, la question de l’immigration en Europe et l’état de l’Union Européenne en regard du scrutin européen venant d’être voté), le deuxième d’interventions des maçons présents dans l’assemblée qui devaient soulever des problématiques sur l’Union Européenne.
La première intervenante, maçonne grecque, a insisté sur la présence trop discrète des femmes au sein de l’Union Européenne ; a été avancé le nombre de 33 % de femmes présentes à la Commission européenne et cinq présidentes seulement à la tête des pays membres. Le rejet du rapport Estrela, cause des pressions de la droite et l’extrême-droite et les « régressions » de l’Espagne vis-à-vis des lois en relation avec l’IVG ont été dénoncées avec vigueur. Une solution a été proposée : la création d’une charte pour le droit des femmes, afin que la vision « progressiste » soit établie à l’échelle européenne ; tout pays voulant entrer dans l’Union devra adopter celle-ci pour y être intégré favorablement.
[...] Lors du débat, beaucoup de membres des loges présents ont dénoncé l’importance du ‘’lobbysme catholique’’, d’une influence certes moins prégnante (sic) depuis la mise en vigueur de l’article 17 du Traité de Lisbonne qui élève le ‘’dialogue’’ avec les autorités religieuses au statut d’obligation juridique. Ont été dénoncés d’influence majeure l’Opus Dei et les groupes religieux (notamment les Orthodoxes) qui interviendraient de façon trop forte sur les questions des droits des femmes, bioéthiques et en rapport avec la « mort dans la dignité ». Si un maçon intervenait et dénonçait un anathème passéiste, un autre fulminait : « comment se fait-il qu’un lobby catholique puisque encore s’exercer au sein d’une France qui se déchristianise de jour en jour ? ». Enfin, d’autres reprochaient aux catholiques de s’être accaparés la question des « droits de l’enfant » et, en le dissociant des droits de l’Homme, de l’avoir retourné en leur faveur – il devient une sorte de postulat intouchable auquel il est difficile de répondre. Une solution a été proposée : il va falloir bientôt « mettre la main à la poche » pour se constituer un véritable « bureau de lobbying ». [...]"
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Comme aurais-dit COLUCHE : "Je rigole !"





vendredi 30 mai 2014

30 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : les Français n'aimeraient-ils pas la liberté ?

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Faut-il encore le dire ? Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai. C'est la lâcheté.
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1. Les citations du jour.
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(a) Sur l'abstraction et le mépris de la réalité de nos principes politiques.

"Quand on étudie l'histoire de notre Révolution, on voit qu'elle a été menée précisément dans le même esprit qui a fait écrire tant de livres abstraits sur le gouvernement. Même attrait pour les théories générales, les systèmes complets de législation et l'exacte symétrie dans les lois ; même mépris des faits existants ; même confiance dans la théorie ; même goût de l'original, de l'ingénieux et du nouveau dans les institutions ; même envie de refaire à la fois la constitution tout entière suivant les règles de la logique et d'après un plan unique, au lieu de chercher à l'amender dans ses parties. Effrayant spectacle ! car ce qui est qualité dans l'écrivain est parfois vice dans l'homme d'Etat, et les mêmes choses qui souvent ont fait faire de beaux livres peuvent mener à de grandes révolutions.
[...].
Ce qui est singulier, c'est que nous avons gardé les habitudes que nous avions prises à la littérature en perdant presque complètement notre ancien amour des lettres. Je me suis souvent étonné, dans le cours de ma vie publique, en voyant des gens qui ne lisaient guère les livres du XVIIIe, non plus que ceux d'aucun autre, et qui méprisaient fort les auteurs, retenir si fidèlement quelques uns des principaux défauts qu'avait fait voir, avant leur naissance, l'esprit littéraire."

(b) Sur les conséquences de cet état d'esprit pour nos libertés.

"Quand l'amour des Français pour la liberté politique se réveilla, ils avaient déjà conçu en matière de gouvernement un certain nombre de notions qui, non seulement ne s'accordaient pas facilement avec l'existence d'institutions libres mais y étaient presque contraires.
Ils avaient admis comme idéal d'une société un peuple sans autre aristocratie que celle des fonctionnaires publics, une administrations unique et tout-puissante, directrice de l'Etat, tutrice des particuliers. En voulant être libres, ils n'entendirent point se départir de cette notion première ; ils essayèrent seulement de la concilier avec celle de la liberté."

Alexis de TOCQUEVILLE.
L'ancien régime et la Révolution.
Folio histoire N°5.
Gallimard, Paris, 1967.
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2. Commentaires.
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On peut tout dire de TOCQUEVILLE sauf qu'il était l'ennemi de la démocratie. Il est l'auteur d'une proposition visant à faire élire le Président de la République au suffrage universel ; il s'opposa au coup d'Etat de BONAPARTE, et paya d'une privation momentanée de sa liberté cette opposition. Il écrivit l'ouvrage dont je viens de citer un extrait après avoir abandonné toute vie publique.
Pourquoi cette citation ?
Tout simplement parce qu'elle illustre à merveille les réactions du monde politique et des médias après les élections européennes. L'Europe à la sauce actuelle, est une Europe imaginée, réglée d'une pièce par des dispositions abstraites figurant dans un Traité dont on ne nous a pas demandé s'il nous plaisait ou pas ; c'eût été dangereux après le rejet du Traité constitutionnel lors du référendum organisé à cet effet par Jacques CHIRAC. Puisque l'idée est bonne, périssent les opposants qui ne lui trouvent pas toutes les vertus. TOCQUEVILLE, notez-le, ne dit pas qu'il ne faut rien changer au cours des choses, il dit qu'il faut amender les parties et non point tout refonder à partir de rien, dans l'air, sans substrat historique ou culturel.

La même erreur va sans doute être commise par monsieur VALLS. Saluons toutefois son initiative : diminuer le nombre de régions est certainement salutaire. Mais s'il décide d'en décréter d'en haut les contours, il risque de se heurter à de sérieuses opposition. Déjà les manoeuvres ont commencé : monsieur AUXIETTE, actuel Président de la région Pays-de-Loire a entrepris des négociations avec la région Poitou-Charentes aux fins de fusion. Il y a un hic, dont les "élites" politiques devraient tenir compte. Les bonnets rouges veulent que l'on rattache à la région Bretagne le département de Loire-Atlantique. Je doute que cette amputation soit du goût de monsieur AUXIETTE, mais les bonnets rouges sont formels : c'est ça ou ça va péter !
Le mieux ne serait-il pas de consulter les Français au lieu de décréter d'en haut ce qui est bon pour eux ? Il y a des regroupements qui, a priori, semblent parfaitement envisageables, ainsi de l'Aquitaine et de Midi Pyrénées (au prix, peut-être, de quelques rectifications de contours). Que les deux Normandies fusionnent est évidemment justifié. Auvergne et Limousin, idem. Mais je puis vous dire que l'idée de fusionner l'Alsace et la Lorraine est une mauvaise idées, tant les mentalités, les rivalités, et les cultures de ces deux régions sont différentes. Je prends les paris que, par commodité et pour tenir les délais, aucune consultation, ne serait-ce qu'auprès des Présidents de Conseils généraux et des Maires, ne sera lancée. Tout viendra de PARIS, encore une fois. Car, comme le dit TOCQUEVILLE, les Français disent qu'ils aiment la liberté mais nombre d'entre eux ont organisé leur propre servitude en adhérent aux folles idées incarnées dans les horreurs de la Révolution.
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3. Quelques menues infos.
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Monsieur HOLLANDE rend visite aux Bleus.
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Le chômage explose, le PS part en quenouilles, quelques milliers de jeunes font la une des journaux pour avoir manifesté contre le FN, méprisant ainsi l'opinion d'un quart des votants aux élections européennes. (La Manif Pour Tous n'a pas eu de tels honneurs et un tel traitement de la part des médias.) Monsieur HOLLANDE n'a rien de mieux à faire que d'aller rendre visite aux membres de l'équipe de France sélectionnés pour la coupe du monde de foot-ball.
Aveuglement ? Démagogie ? Envie de prendre l'air quand tout s'écroule autour de lui ("Ah ! qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'affaire autour de vous" dit une chanson) ? Gros coup de communication (qui souligne en quelle réelle estime monsieur HOLLANDE tient ses compatriotes : imaginer qu'en prétendant aimer ce sport, en étalant complaisamment un amour de fraîche date pour le ballon rond, il va se réconcilier avec les Français est une offense qui est faite à leur intelligence et à leur bon sens). Grâce au ciel, un récent sondage indique qu'il n'y a plus que 3 % de nos concitoyens à souhaiter que monsieur HOLLANDE soit le prochain candidat du PS aux élections présidentielles. 
Le calcul qu'il a fait va se retourner contre lui : faire monter le PS pour qu'il coiffe l'UMP, lui dans les deux premiers, risque de ne pas se présenter exactement comme cela.
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Une vidéo : HOLLANDE , COPE, la France malade (via le salon beige).
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jeudi 29 mai 2014

29 mai 2014. Nouvelle de la résistance : Le concombre tordu avance masqué ! Les concombres masqués sont tordus

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Tout finit par se savoir : ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"Le grand débat de notre temps, j’en suis convaincu, n’est pas de nature politique ou économique, mais culturelle, morale et, en dernière analyse, religieuse. Il a pour objet le conflit entre deux visions du monde : celle de celui qui croit à l’existence de principes et de valeurs immuables, inscrits par Dieu dans la nature de l’homme, et celle de celui qui estime que rien n’existe de stable et de permanent, mais que tout est relatif aux temps, aux lieux et aux circonstances. "

In
Roberto de MATTEI.
La dictature du relativisme. (Collection "Riposte catholique")
Muller édition, Asnières-sur-Seine, 2011.
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2. Commentaires.
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Il n'y aurait pas beaucoup de commentaires à faire à un si limpide constat, si la décision de la Commission européenne, dirigée par le sombre monsieur BARROSO, au dernier jour de sa fonction, n'avait mis son veto à la recevabilité de la pétition One of us, signée par près de 2 000 000 d'Européens, et jetait une lumière aiguë sur le drame de la pensée post-moderne européenne. Cette pétition était juridiquement recevable, et devait être prise en considération, comme l'autorise le Traité de LISBONNE. En effet, celui-ci, par ailleurs tant décrié, prévoit qu'il est possible à un minimum d'un million de citoyens répartis dans au moins sept pays membres de l'Union, de transmettre à la Commission des propositions de règlement législatif. Si cette proposition est acceptée par la Commission, elle est alors examinée par le Conseil (la réunion des chefs de gouvernement des pays membres de l'Union) et par le Parlement.
Cette pétition visait à réglementer le statut de l'embryon.
C'est bien au nom du relativisme, dont le fer de lance social est la franc-maçonnerie, que la Commission, au dernier jour de sa fonction, je le répète, a pris cette décision. Elle voudrait dégoûter à tout jamais les Européens de participer à la mascarade dont ses membres guignolesques sont les pauvres acteurs, qu'elle ne s'y serait pas  prise autrement. Le Peuple n'est pas une idée abstraite que l'on manipule, examine, triture, farfouille dans les loges. Le Peuple s'est exprimé lors des dernières élections européennes. Il n'a pas bien voté de l'avis de ces messieurs.
Les imbéciles de service qui ont rendu compte des résultats dans le "Journal" Direct Matin ont osé titrer en page 8 du numéro 1502, daté du mardi 27 mai 2014 : "Forte poussée de l'extrême droite dimanche. Vague BRUNE (disent-ils ; les majuscules sont de votre serviteur) en Europe". Avec un extrême courage, les imbéciles en question sont restés anonymes. Vague brune, rien moins que ça !
Qui ne voit que la décision de la Commission et le titre de cet article relève de la même idéologie : le Peuple est célébré quand il pense comme les Grands Maîtres dont nombre de Commissaires sont les porte-coton ; il est vilipendé quand il ose se mettre au travers de leur chemin.
Il y a quelque chose de pathétique dans ce décalage entre la réalité et les réactions des hommes politiques. Si le DISCORD (beau mot utilisé par Marcel GAUCHET) entre les élites intellectuellement corrompues et les citoyens qu'elles sont chargé d'éclairer par leur réflexion s'accroît, il faut craindre le pire. On ne piétine pas impunément les aspirations des hommes, pas même pour faire plaisir aux commanditaires. Nous ne pardonnerons jamais la forfaiture de ces ex-commissaires.
Je les qualifierais volontiers de concombres masqués qui avancent tordus !
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3. Infos menues et diverses.
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Le concombre tordu, lui, avance masqué.

Entendu hier matin sur les ondes de RTL (je cite de mémoire, mais le fond est absolument juste) :

"Le concombre tordu se vend 30 % moins cher [que le concombre calibré] sur les marchés." Belle revanche des maraîchers français non conformistes sur les conformistes bruxellois. Je crois que mon concombre carré a un bel avenir. Je vais potasser le sujet !
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30 mai : accueil de François Hollande à Rodez.

A Rodez, le musée Soulages sera inauguré le vendredi 30 mai par le Président de la République. 
L'exposition temporaire intitulée «Outrenoir en Europe, musées et fondations» sera inaugurée par le ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, le jeudi 29 mai. Le lendemain matin, vendredi, c'est le président de la République qui coupera le ruban du musée en présence de Pierre Soulages. 
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Opération 600 LMPT dans la cour du Château des Ducs de Bretagne.


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Et sur le pont de la JONELIERE.





mercredi 28 mai 2014

28 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : Liberté de principes et Tyrannie de fait

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Non, ah, certes non, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai ! C'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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D'Augustin COCHIN, cette citation empruntée à son livre remarquable Les sociétés de pensée et la démocratie moderne. Etudes d'histoire révolutionnaire. (Librairie Plon, Les Petits-Fils de de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Editeurs, Paris, 1921.

"[...]. Tyrannie de fait au service de la liberté de principe : voilà toute la Révolution. Renoncez à la première, la seconde périt aussitôt. Et la raison en est qu'elle est de principe, qu'elle n'est pas de ce monde, et dès lors ne peut y régner que par la fraude et la force. Elle est né dans un monde à part, le monde des sociétés de pensée, loges, clubs, sociétés populaires, peu importe le nom. C'est la Petite Cité, une petite république parfaitement démocratique, mais isolée et fermée, où l'on fait de la politique loin des affaires, de la morale loin de l'action ; où tout le bagage de la vie réelle, expérience et croyance, intérêts et devoirs, tout ce qui est tourné vers l'action et l'effet n'entre pas ; il n'y aurait que faire, et encombrerait sans profit. [...]."

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2. Commentaires.
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Les frères ont du souci à se faire. Augustin COCHIN dans son livre sur les Sociétés de Pensée montre quel a été leur rôle dans l'organisation, le déroulement et l'application de la Terreur (voir la citation). Il montre comment les membres de la Petite Cité, correspondant incessamment entre eux, ont organisé ce climat social qui, en dépit et contre les individus, a permis que l'on tue, noie, fusille guillotine, brûle, éventre, pende des dizaines de milliers de Français, issus du Peuple, sans que l'opinion publique soit jamais informée de ces horreurs parce qu'ils tenaient les journaux et que les idées passaient avant les êtres humains.
Il a fallu attendre, nous dit COCHIN, l'exposé des pièces à conviction présentées à la Convention le 13 octobre 1794 par MERLIN de THIONVILLE pour que la "Représentation nationale" (tu parles !) apprennent ce qui s'était passé à BOURGNEUF quelques semaines auparavant ; 41 personnes y avaient été noyées : 2 hommes (dont un aveugle de 78 ans), 12 femmes, 12 filles, 15 enfants (dont 10 de 6 à 10 ans) et 5 bébés qui n'étaient point encore sevrés. Aucun journalistes (et il y en avait) n'avait cru bon d'évoquer ces horreurs.  Pas de liberté pour les ennemis de la liberté, n'est-ce pas ? Thermidor enfin avait passé. et "les bouches s'ouvraient !"
Les réseaux sociaux sont en mesure de déjouer les plans de ces frères qui tirent gloire d'une utopie née au XVIIe siècle en Écosse (disent-ils). (Voir l'information dans la section 3). Voilà qui s'appelle regarder l'avenir dans un rétroviseur ! Je crois avoir montré (petitement certes) dans mon billet d'hier que l'Europe existait avant eux ; leur vue européenne n'avait pour but que de remplacer cette Europe sans couture et bien réelle, par une Europe utopique, inexistante et à construire ; elle était pensée en chambre par des initiés, et imposée au bon Peuple et contre son gré, par le soin de leur rouage de pouvoir. Aujourd'hui, ça ne marche plus. Et c'est tant mieux. Nous savons qu'ils veulent continuer dans la même voie. Nous savons que nous pouvons, quelle que soit le vote que nous avons émis, dire non à leur projet, ce qui n'est pas dire non à l'Europe, mais non à leur Europe à eux. Mais il y a de forte chance que monsieur MOSCOVICI, en panne de fonctions politiques et d'émoluments afférents, soit désigné par monsieur HOLLANDE comme commissaire. C'est qu'il faut bien vivre, en effet. Il appliquera sans état d'âme les consignes de la rue Cadet. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, ses initiatives sont vouées à l'échec.
Ont-ils simplement pensé, les Commissaires, leur Président et tous les culs-de-plomb bruxellois payés à prix d'or, que leurs politiques financières réduirait à la misère et au chômage 30 % des Grecs, des dizaines de milliers de jeunes en Espagne et ailleurs ? Bien sûr, les Gouvernants de ces peuples ont leur part de responsabilité dans ce désastre, mais les peuples ont voté. Ils ont mal voté. Il faut changer tout ça nous disent les "frères". Ils se moquent des angoisses que ressentent tant de pères et mères de famille quand arrive la fin du mois, ou des craintes des salariés sur qui pèse le risque d'un licenciement. Péripéties charnelles, réalités subalternes, qui viennent salir la belle ordonnance de leur abstrait projet ! Monsieur MELANCHON, dans son remarquable discours de TOULOUSE a parfaitement décrit la réalité. Et le réel, c'est ce qui résiste nous apprend la philosophie. Mais les frères n'ont pas renoncé, comme le montre l'information qui suit.
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3. Menues infos utiles.
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Lisez-bien cet article, tiré du journal La Provence. La contre-réforme maçonnique a commencé.

"L'Europe est en ruines, il n'y a plus qu'à la reconstruire" : sonnés par le "séisme" d'un scrutin marqué par une forte poussée des populismes, les responsables d'une vingtaine d'obédiences maçonniques européennes se réunissent mercredi à Paris dans un cadre inédit. Ce premier "forum des obédiences maçonniques libérales et adogmatiques de l'Union européenne" avait été programmé avant les élections européennes, mais les résultats du scrutin organisé de jeudi à dimanche dans les 28 pays de l'Union lui donnent un écho particulier.
Près de 25% des suffrages exprimés en France pour le Front national, 27,5% pour les europhobes de l'Ukip en Grande-Bretagne, 26,7% pour le Parti populaire (anti-immigration) au Danemark, les néonazis grecs d'Aube dorée qui font leur entrée au Parlement européen... Mercredi de 14h à 19h, une vingtaine de délégations venues de presque autant de pays, dont la Grèce, la Pologne et la Hongrie, seront rassemblées au siège du Grand Orient de France (GODF), rue Cadet, pour parler droits des femmes, immigration et franc-maçonnerie européenne, mais aussi tirer les enseignements du scrutin. Lequel n'a pas totalement surpris Daniel Keller, grand maître du GODF, première association maçonnique française avec quelque 50 000 membres revendiqués, et l'une des plus importantes obédiences libérales en Europe.
"Les républicains de tous bords se sont très certainement laissé enfermer dans une logique un peu autiste des institutions européennes", explique le dirigeant du Grand Orient, hôte du forum de mercredi. "Cette date n'est pas totalement le fruit du hasard, elle a été anticipée dans la crainte de ce séisme", précise Daniel Keller. Son mouvement avait d'ailleurs lancé début mai, avec la Grande loge mixte de Grèce et d'autres obédiences européennes, un "appel d'Athènes" alertant contre le risque d'un fort vote extrémiste.
"On s'aperçoit que les populismes progressent dans tous les pays de l'Union européenne. L'Europe est en ruines, il n'y a plus qu'à la reconstruire", ajoute le grand maître du GODF, relevant que c'est une constante de la franc-maçonnerie que de travailler "sur la symbolique du temple qu'il faut en permanence rebâtir". Un forum de réflexion peut-il seulement répondre à l'urgence d'un séisme politique ? "Sur l'Europe, orpheline d'un projet, la solution ne sera pas trouvée en quinze jours. C'est aussi le rôle des francs-maçons dans chaque pays d'initier cette réflexion citoyenne qui fait défaut", plaide Daniel Keller, pour qui la maçonnerie, apparue en Ecosse au XVIIe siècle, est "une grande utopie de la civilisation européenne".

[...].
J'ai surligné en jaune les passages éclairants et parfois contradictoires de monsieur KELLER.
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mardi 27 mai 2014

27 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : l'Europe des patries n'est pas l'Europe des nations

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Plus que jamais du courage, car ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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Pas de citation, pas de commentaires aujourd'hui, mais une réflexion sur l'Europe.
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Une lecture hâtive de mes billets pourrait donner à ceux qu'ils intéressent l'impression que je suis contre l'Europe. Rien n'est plus faux. Je suis pour, tout à fait pour une réalité qui a jadis existé mais se trouve aujourd'hui à l'agonie par la faute des clercs, de ces intellectuels bernanosiens nourris du venin distillé par VOLTAIRE et ses "frères".
Le hasard et une amie très chère ont fait que je dois donner au mois de septembre aux Universités de MONTPELLIER une conférence sur Nicolas DORTOMAN, un médecin de la Renaissance qui a reconnu l'intérêt thérapeutique des eaux thermales et des boues de BALARUC-LES BAINS.
Comme je ne connaissais pas ce médecin, il a fallu que je m'enquiers et que je commence par lire la première traduction en français de son ouvrage "De causis et effectibus thermarum Belilucanarum parvo intervallo a Monspeliensi urbe distantium. (Numérisé sur Bibliothèque Municipale de Lyon-Part-Dieu via BNF Gallica.)Lugduni, apud Carolum Pesnot, MDLXXIX". Cette excellente traduction a été réalisée par une équipe de chercheurs et universitaires de l'Université Paul VALERY, j'ai nommé Marie-Françoise DELPEYROUX, Jean MEYERS et Brigitte PEREZ, avec la collaboration de Régis AYATS.
Parler d'un médecin de la Renaissance, c'est inévitablement le comparer à d'autres grands noms de la médecine de l'époque, VESALE, PARACELSE ou Ambroise PARE.
DORTOMAN est né à ARNHEIM, une ville des Pays-Bas situé dans le duché de GUELDRE. Voilà qui ne l'empêche pas de se dire germanus, allemand, de venir habiter à CASTRES, et de finir comme professeur de médecine à la célébrissime faculté de médecine de MONTPELLIER. Il entretient des relations suivis avec ses collègues européens ; c’est ainsi qu’il dédie son traité à Heinrich STAPEDIUS de COLOGNE, docteur en médecine exerçant à LYON. Georges SALMUTH de LEIPZIG lui envoie une épitre qui célèbre l’excellence de son traité. Ce SALMUTH, quoique de LEIPZIG, est docteur de la Faculté de médecine de MONTPELLIER. Il a beaucoup voyagé en France et en Italie et il est titulaire de la chaire d’Anatomie et de Chirurgie à DRESDE, capitale de l’électorat de Saxe. Christophorus HEINTZEL, primat d’AUGSBOURG compose une élégie sur l’ouvrage de DORTOMAN. Les registres matricules de la Faculté de Médecine de MONTPELLIER y mentionnent sa présence. Un certain Andreas WIDHOLZ d’AUGSBOURG se donne la peine d’écrire un poème sur le même livre. Lui aussi a suivi des cours à la Faculté de médecine de MONTPELLIER, après avoir fait ses études à BÂLE.
On retrouve chez VESALE les trois caractéristiques de l’érudit de la Renaissance : fin connaisseur de l’Antiquité classique, il écrit en latin ; bien que reçu docteur en médecine à l’université de LOUVAIN, il suit des cours de médecine à PARIS ; il fait un séjour à VENISE et gagne ensuite la prestigieuse Université de PADOUE dont la faculté de médecine est l’une des plus réputée d’Europe. Elle lui offre un poste de professeur de chirurgie. Il enseignera aussi à BOLOGNE, puis à PISE. Enfin, il est sujet de l’Empereur, lequel est catholique, et VÉSALE reste catholique. C’est, du reste, au retour d’un pèlerinage en Terre sainte qu’il trouvera la mort dans l’île de ZANTHE, des suites d’un typhus. VESALE est un anatomiste de première grandeur et ses travaux sont encore unanimement appréciés.
PARACELSE est un cas emblématique. Il commence ses études au Collège de BÂLE, fréquente l’université de COLOGNE, obtient son degré de bachelier à VIENNE, puis part en Italie, à FERRARE où il soutient son diplôme de docteur en médecine. Il a probablement fréquenté la Faculté de Médecine de MONTPELLIER, retourne en Italie à BOLOGNE, à PADOUE. Puis il visite la péninsule ibérique, où il s’imprègne de médecine arabe, passe par LISBONNE, et de là, pris par sa passion de la minéralogie (c’est aussi l’une de ses spécialités, ce qui lui permettra d’introduire les substances minérales dans l’arsenal thérapeutique), il gagne la Grande-Bretagne pour y visiter les mines d’étain de CORNOUAILLES et les mines de plomb de CUMBERLAND. Il quitte l’Angleterre pour se mettre au service de l’armée des hollandaise comme médecin militaire. Inlassable voyageur, il va ensuite en Scandinavie où la guerre du Danemark fait rage, gagne les Balkans, puis VENISE, puis de nouveau les Balkans, la Transylvanie, la Hongrie, la Prusse, la Pologne, la Lituanie et finalement la Russie où il partage la vie des Tartares et des Cosaques. Il ira ainsi jusqu’à MOSCOU, puis, en compagnie d’un prince tartare, à CONSTANTINOPLE. Cette courte biographie (empruntée à Rivière) illustre la deuxième caractéristique de l’érudition de la Renaissance. PARACELSE est partout chez lui, il ne rencontre aucune difficulté linguistique, car la langue pratiquée entre érudits est alors le latin. Je ne saurais passer sous silence le fait qu’après un court passage en Allemagne, à TÜBINGEN, puis à FRIBOURG en BRISGAU, où il se heurte à l’hostilité des partisans de GALIEN, il quitte rapidement la ville pour se rendre à STRASBOURG où il rencontre également bien des oppositions en dépit du succès de ses traitements.
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Que nous apprennent ces grands savants ? Qu'ils n'ont pas attendu monsieur BARROSO ou monsieur HOLLANDE pour faire l'EUROPE. Ils y voyagent sans passeport et vont d'une Université à l'autre où on leur offre des postes d'enseignants sans considération pour leur origine ni leur religion. Hélas, l'Europe, est déchirée par les guerres du même nom ; elles inaugurent un long processus de division et d'élaboration d'Etat-Nation, en vertu du principe Cujus regio ejus religio, Tel prince, telle religion. Des savants comme ERASME, FROBENIUS, PARACELSE voient bien le danger et font preuve d'une extraordinaire ouverture d'esprit. Mais le ver est dans le fruit. Peu à peu, les frontières deviennent moins perméables. Le latin, langue savante et qui n'appartient à aucune patrie mais, en indivision, à toutes, va être remplacé par les langues dites profanes : le processus est inauguré par LUTHER à qui l'on doit l'allemand actuel. 
Le désenchantement du monde, si bien analysé par Marcel GAUCHET fait son oeuvre. Peu à peu, le bien commun et indivis qu'est le christianisme va être mis aux oubliettes. Le processus culmine en France avec les Philosophes qui, dans leur pensée abstraite et toute sortie de leur cerveau, vont  élaborer le concept de nation au détriment de celui de patrie. Les hommes de la Renaissance étaient partout chez eux en Europe. Cette commune appartenance à un univers perçu comme unique n'empêchait pas les guerres certes, mais elles en limitaient les effets culturels. C'est parce que la nation a remplacé la patrie que les guerres modernes, ces guerres totales et atroces, ont ravagé l'Europe. Ces guerres étaient les conséquences inéluctables et prévisibles des principes révolutionnaires nés en France au XVIIIe siècle, et développés en pratique à la Révolution.
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Il n'est pas possible de revenir en arrière. Mais il est possible de comprendre (comme le dit si bien dans ses livres Augustin COCHIN) que  le type de société qui, sous l'inspiration des sociétés maçonniques, a pris corps avec la modernité et la post-modernité est responsable des dérives actuelles de l'institution européennes. Une société est toujours la résultante des pensées collectives infusées de gré ou de force dans l'esprit des peuples, de la psychologie des acteurs majeurs de leur histoire et des conditions économiques. Les peuples européens ont dit non aux valeurs véhiculées par les négateurs de la patrie, non aux ego bouffis de leurs dirigeants (le discours de monsieur HOLLANDE, hier soir, était assez typique de cet état d'esprit) et à leur psychologie pervertie par l'amour du pouvoir, non à la mondialisation qui profite à quelques grossiums et, pour l'instant, s'est montrée incapable de répandre sur tous les hommes ses supposés bienfaits.
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L'Europe ne doit pas être l'Europe des Nations, mais celle des patries. Elles doit reconnaître les différences en les surmontant quand elles sont sources de division - je pense à la question linguistique, et à la prépondérance inacceptable de l'anglais dans les institutions européennes - et surtout laisser vivre le principe de subsidiarité. Qu'elle s'occupe, comme jadis l'archiduc Jean d'Autriche à LEPANTE, de défendre son pré-carré contre ceux qui prétendent le lui contester en élaborant une politique de défense et une politique étrangère commune (que l'inénarrable madame ASHTON est incapable de promouvoir, mais ce n'est pas entièrement de sa faute), et qu'elle me laisse cultiver des concombres carrés si j'en ai envie !
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lundi 26 mai 2014

26 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : les guillemets de France Info

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Faudra-t-il que je le répète ? Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1.  La citation du jour.
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"Parmi les fonctions multiples du guillemet, qui ont donné lieu à plusieurs thèses d'université, la plus importante est de signaler au lecteur que l'on passe au discours direct. Dans ce cas, un deux-points l'introduit, mais ce n'est pas obligatoire :
[...].
[...].La fonction corollaire de celle que nous venons d'énoncer est de citer, fût-ce à l'intérieur d'un discours direct, les paroles d'un autre :
[...].
[...]. Le guillemet marque la distance, l'ironie, le mépris que l'auteur veut montrer vis-à-vis de ce qu'il cite.
[...].
Se retrancher derrière la citation permet à l'auteur d'employer des mots qu'il juge, en l'occurrence salissants ; ou bien des mots qu'il suppose que le lecteur juge salissant.
[...]."
In  Jacques DRILLON. Traité de la ponctuation française. (Collection Tel. N°177.) Gallimard, Paris, 1991.
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2. Commentaires.  
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Que vient faire ici cette curieuse citation à propos des guillemets ? Je vais vous le dire, et je pense que vous comprendrez comment la radio qui se prétend France Info, n'est que le relais du PS.
Nous connaissons tous les résultats des élections européennes. Ils sont ce qu'ils sont, et à voir la tête de madame ROYAL, de monsieur LAURENT, de madame COSSE, de monsieur LE MAIRE, de monsieur JEGO, de monsieur COPE, hier soir sur les plateaux de TF1 ou de France 2, on ne pouvait douter d'un fait ils prenaient brutalement conscience de l'ampleur du désaveu que les Français avaient infligé à leur politique, aussi bien nationale qu'européenne.
France Info titre sur son site : Le "séisme" FN en Une des journaux européens. Nous notons qu'il s'agit d'un titre ; France Info donne l'impression, avec ces guillemets, de citer ce que disent les journaux étrangers. Mais France Info pouvait aussi titrer : Le séisme FN en Une des journaux européens, sans ces guillemets. France Info met des guillemets quand ça lui convient et n'en met pas quand ça lui convient aussi. En titrant comme il le fait, le journaliste qui a pondu l'articulet, joue sur l'usage double de la citation et de l'ironie. En somme, pour lui, l'arrivée du FN en tête des élections européennes est un séisme pour les pays étrangers, pas pour la France. Il le suggère sans le dire tout en le disant. Et c'est ainsi qu'il fait passer dans la tête de ses lecteurs l'idée que, dans le fond, ce sont les autres qui prennent ce vote pour un séisme, mais qu'il n'y a pas lieu de prétendre qu'il a valeur d'un sévère camouflet pour les imbéciles bernanosiens qui nous gouvernent ou s'opposent au gouvernement.
Alors regardons de plus près. Certains hommes politiques faisaient valoir qu'il y avait beaucoup d'abstentions et que l'on ne pouvait tirer de conclusions certaines des résultats du scrutin. Effectivement, exprimés en termes de pourcentage des inscrits, et en arrondissant à 60 % le pourcentage des abstentions, il faut revoir les chiffres à la baisse et ramener le nombre des voix en valeur absolue et en pourcentage à des chiffre infiniment plus modestes : 25 % de 40 % de votants font 10 % du corps électoral pour le FN ; 14 % de 40 % de votants font 5,6 % du corps électoral pour le PS, et 20 % de 40 % de votants font  8 % du corps électoral. Personne, en vérité, n'a de quoi pavoiser.
Mais allons plus loin encore. Le FN fait son score le plus élevé (32,6 %) dans la Nord-Ouest ; vient ensuite l'Est (29 %). Point n'est besoin de sortir de polytechnique pour constater qu'une partie de ces deux circonscriptions étaient jadis considérées éternellement vouées aux socialistes ou communistes, en raison du nombre d'ouvriers travaillant dans les mines du Nord ou de Lorraine, dans les ports normands, dans les aciéries de FLORANGE ou de PONT-A-MOUSSON, aujourd'hui désertées et abandonnées et qui faisaient jadis notre fierté. Un savant découpage des circonscriptions électorales interdit de constater immédiatement ce fait. La circonscription dite "Est" comprend la Bourgogne. La circonscription dite "Nord-Ouest" comprend le Nord Pas-de-Calais (depuis longtemps kidnappée par le socialisme tendance Mauroy-Aubry), mais aussi la Haute et la Basse-Normandie. En somme, il est très difficile de relier les résultats à la sociologie.
Allons encore plus loin. Les deux scores les plus faibles des socialistes ont été réalisés par monsieur MARTIN qui a trouvé un siège au prix de sa trahison dans l'Est et par monsieur PEILLON (12 % !) dans la circonscription du Sud-Est. Je me réjouis intensément de voir l'échec personnel de l'ancien ministre. Je ne lui veux aucun mal, j'aimerais simplement qu'il cessât de nuire. Il n'est venu à l'idée d'aucun commentateur que le corps électoral n'a pas voulu accorder son suffrage à un homme qui veut arracher les enfants aux déterminismes religieux, sociaux, ethniques etc. pour en faire des citoyens tout entiers donnés à la nouvelle religion républicaine qu'il entendait donner à la France. On constate en effet que dans la circonscription voisine du Sud-Ouest, le PS a fait son meilleur score national (17 %), défié pourtant par monsieur MELANCHON.
La vérité est que les Français ne veulent pas se voir imposer des mesures qui ne conviennent ni à leur manière de vivre, ni à leurs valeurs, ni à leurs conceptions de la politique. Quand j'entends monsieur VALLS dit MENTON-POINTU dire qu'il ne changera rien à sa politique, d'autres politiciens dont j'ai oublié le nom prétendre qu'il faut plus d'Europe, je me gratte la tête et me demande si ces gens ont vraiment compris ce qui se passe.
Oui à l'Europe, certes, mais pas comme ils la veulent. Je vous dirai demain comment l'Europe est morte avec l'instauration des Etats-Nations.
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3. Infos menues et diverses.
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La presse est terrorisée, paraît-il.

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Hier dans le ciel d'ORLEANS (via le Salon beige).


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La suite à demain !




dimanche 25 mai 2014

25 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : quel avenir pour l'Europe ?

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Allons, courage, car ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c 'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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"La connaissance du passé satisfait d’abord un besoin humain fondamental, celui de comprendre et d’organiser le monde, de donner un sens au chaos des événements qui s’y succèdent. Nous savons bien, même si nous n’y pensons pas toujours, que nous sommes faits de ce passé ; le rendre intelligible, c’est aussi commencer à nous connaître. À la lumière du passé, le présent se transforme : nous cessons de prendre à la lettre l’interprétation autojustificative ou autoglorifiante que les acteurs aiment donner à leurs actes, pour les lire en perspective. Les mots se prêtent à tous les usages, on ne peut donc se fier aux descriptions dont se servent nos contemporains ; par la confrontation avec le passé, voie en apparence détournée, nous pouvons accéder plus facilement et plus directement au monde qui nous entoure. Comprendre la pensée d’hier permet de changer la pensée d’aujourd’hui, qui à son tour influence les actes à venir. Agir directement sur la volonté des hommes est difficile et du reste inutile : ce n’est pas leur volonté qui erre (les hommes veulent toujours leur bien), c’est leur jugement (ils cherchent ce bien là où il n’est pas). Éclairer le jugement est un moyen d’agir sur leur volonté, et c’est là que l’histoire peut aider. Les représentations du passé, construites par l’historien, sont actions dans le présent : se penser différemment permet de changer notre manière d’agir ; dire, ici, c’est faire."
In Tzvetan TODOROV.
Le Jardin imparfait. La pensée humaniste en France. (Collection dirigée par Jean-Paul ENTHOVEN ; Biblio essais ; Le Livre de Poche N°4297.)
[Le Livre de Poche], Grasset, Paris, 2006.
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2. Commentaires.
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Nous allons donc voter aujourd'hui pour élire des "députés européens", dont l'utilité paraît fort contestable à nombre de nos concitoyens. Mais il s'agit d'une élection nationale qui peut avoir valeur indicative de l'état de l'opinion sur l'actuel Gouvernement. Il faut donc aller voter.
J'ai volontairement choisi cette citation de TODOROV qui illustre de manière dramatique selon moi l'erreur fondamentale des européistes. Ces gens pensent une Europe qui n'existe pas ; ils la planifient en fonction de l'idée qu'ils se font d'une structure politique utopique qui n'a d'équivalent nulle part au monde. Ni la Suisse, ni les Etats-Unis n'ont trouvé d'un seul coup les constitutions qui ont permis à leurs composantes de s'associer en un état confédéral ou fédéral. L'assemblage s'est fait peu à peu, et chacun des participants à l'oeuvre commune a gardé des coutumes, des droits, des modes de gouvernance qui leur sont spécifiques, en tenant compte de l'histoire.
Le jour où messieurs CHIRAC et JOSPIN ont refusé de faire mentionner les origines chrétiennes de l'Europe dans le Traité constitutionnel (refusé par les Français), ils ont définitivement torpillé le projet. Car les faits sont les faits. Que par haine du christianisme (monsieur JOSPIN), ou par opportunisme politique (monsieur CHIRAC), ils aient préféré mettre en avant des idées plutôt que des faits, suffit à disqualifier la machine à gaz qu'on veut nous imposer, aujourd'hui encore, à coup de menaces et d'envolées verbales toutes plus ridicules les unes que les autres. N'oublions jamais qu'un jour, la France fut réduite à BEAUGENCY, VENDÔME et NOTRE-DAME DE CLERY, comme le dit la chanson, et qu'elle s'est remise de ce désastre. C'est que les Français ont du ressort.
Quand monsieur HOLLANDE nous dit que sortir de l'Europe (sous-entendu : cette Europe-là) c'est sortir de l'histoire, j'ai l'impression que le sortir, lui, de sa fonction serait au contraire y rentrer. De l'histoire, en effet, les Européens en sont sortis depuis longtemps ; ils ont ignoré les leçons du passé (l'improbable monsieur PEILLON à la liste duquel je souhaite une mémorable veste dans la région Sud-Est où il est aujourd'hui candidat, fait commencer la France à  la Révolution !), ils se ferment par conséquent à la compréhension du présent et sont incapables d'imaginer un avenir réaliste à un projet initialement sympathique. Le passé de l'Europe nous permet d'envisager à ce continent un avenir qui ne soit pas celui d'une construction ex nihilo, sorti du cerveau des "Philosophes" ; sa compréhension au contraire nous autoriserait à imaginer pour lui du nouveau qui ne soit pas la pure apostasie de l'ancien.
La manière dont les Européens ont agi en UKRAINE montre bien l'ignorance abyssale de l'histoire dans laquelle les culs-de-plomb bruxellois sont plongés. Non seulement l'UKRAINE ne pourra pas s'associer d'une quelconque façon à leur Europe avant longtemps, mais ce projet qui aurait pu être peu à peu échafaudé, en y associant la Russie, est devenu quasiment irréalisable.
Ainsi, ces gens qui ont fait preuve de leur incapacité à comprendre d'autres réalités que celles de l'économie et du commerce, qui ont fait fi du sentiment des peuples, de la réalité géographique, de l'histoire, nous poussent chaque jour davantage dans une impasse dont seul le courage, la reconnaissance des différences, la prise en compte de l'histoire permettront de nous tirer. Je n'ai pas besoin que monsieur BARROSO m'oblige à cultiver des concombres d'une certaine courbure, si l'envie me prend de produire des concombres carrés, lesquels ne feraient de mal à personne, eux.
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3. Menues infos avant les grandes de demain !
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25 mai : Accueil de François Hollande à Tulle.
Puisque le président vient en voiture pour voter, il sera accueilli à son bureau de vote.
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Sancta simplicitas ! (via le Salon beige).

Les filles et les garçons, c'est pas pareil !









samedi 24 mai 2014

24 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : l'Europe est-elle morte de la modernité...

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Non ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Il y a quelques jours, j'ai fait allusion à l'ouvrage de Rémi BRAGUE, Modérément moderne (Flammarion, Paris, 2014). C'est un livre épatant. J'en achève la lecture, mais ne résiste pas au plaisir de vous livrer les deux premiers paragraphes du chapitre I, intitulé : L'Europe peut-elle survivre à la modernité.

"La modernité est apparue en Europe. J'ai cherché ailleurs à en caractériser la culture, et je crois avoir dégagé quelques concepts qui permettent de penser la singularité de celle-ci. Il ne s'agissait pas pour moi d'une enquête purement académique, mais d'un tourment face à ce qui me semblait menacer une culture à laquelle je suis redevable, et dont je n'étais pas sûr qu'elle soit viable. Je terminais donc par une question inquiète. L'Europe a-t-elle encore de quoi assurer la poursuite de son aventure culturelle à l'ère de la modernité tardive ? Le ressort qui la faisait avancer est-il encore tendu ? Je voudrais poursuivre ici l'interrogation.

Je commencerai, poursuit Rémi BRAGUE, par un portrait d'un de nos anciens présidents de la République que j'estime très révélateur et que je tiens d'un de mes plus anciens amis. Ses fonctions aux affaires européennes l'amenaient à le côtoyer presque chaque jour, et lui permettaient maintes conversations. Mon ami me confia un jour, en privé : 'C'est un salaud.' Le mot est raide, mais l'explication venait aussitôt après : 'Il ne croit en rien.' Il entendait par là une totale absence de convictions politiques, morales ou religieuses, le rejet de tout ce qu'exprime le la tin fides : un manque parfait de scrupules, un mépris de fer envers la parole donnée ou les engagements pris, et plus encore envers ceux qui s'estimaient tenus par là. Puis après un silence, mon ami ajouta : 'Il ne croit en rien, sauf à l'Europe'. " 
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2. Commentaires.
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Rémi BRAGUE a eu la délicatesse de ne pas donner de nom à ce Président qui ne croyait à rien. Serait-ce parce qu'il aurait quitté le monde des vivants ?
En 1992, feu monsieur MITTERRAND disait : "La France c'est notre patrie, l'Europe c'est notre avenir".
Rappel de quelques dates qui marquent des décisions nous ayant mené là où nous en sommes :
1985 : Accords de SHENGEN.
1989 : Jacques DELORS préconise non point une monnaie commune, mais une monnaie unique ; ce sera l'euro quelques années plus tard.
1989 : L'arrêt NICOLO rendu par le Conseil d'Etat confirme la primauté du droit européen sur le droit national.
1992 (février) : Signature du Traité de MAASTRICHT.
Peu avant le Référendum de ratification, monsieur DELORS que l'on avait connu plus respectueux de l'opinion d'autrui déclare aux opposants qui ne veulent pas de ce Traité : "Messieurs, ou vous changez d'attitude ou vous abandonnez la politique. Il n'y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans une vraie démocratie qui respecte l'intelligence et le bon sens des citoyens" (QUIMPER, 28 août 1992). C'est proprement incroyable de la part d'un homme qui donnait l'impression d'être plus nuancé et qui, dans ces paroles, fait preuve d'un totalitarisme incroyable.
Et Jacques SEVILLIA à qui j'ai emprunté ces données factuelles conclut cette section consacrée à l'Europe, dans son ouvrage "Le Terrorisme intellectuel" : "La mondialisation est une idéologie conçue à l'image des Etats-Unis. Une théorie faite pour une société marchande, transparente, mobile, sans racines, sans frontières, où l'argent est roi et l'Etat lointain. quand les capitaux des firmes multinationales et les fonds de pension des fermiers du Middle West sont les maîtres, l'Amérique s'élargit aux dimensions du globe."
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De cette fausse Europe, nombre de Français ne veulent pas, ou ne veulent plus. Demain, chers lecteurs, ne donnez pas votre voix à des partis qui ont renié depuis longtemps leur patrie, ne croit pas en elle, et ont abandonné toute volonté et tout espoir de faire entendre la voix unique et frêle d'une France qui n'a aucune envie de mourir. Non au PS, non à l'UMP qui n'en est que la symétrique par rapport à un plan, lequel divise bêtement l'espace en une droite et une gauche ; oui à tout ce qui donne du sens, de l'espoir et du jarret à notre chère patrie. Le plan qui divise alors l'espace en deux, en fait d'une manière qui distingue le haut, et le bas. Choisissons le haut.
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3. Infos diverses sur la résistance croissante des Français.
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Les Lyonnais contre la théorie du gender : une video.
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http://www.youtube.com/watch?v=snUpr4pF9Sw
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Monsieur HOLLANDE ira en voiture à TULLE pour voter.
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Monsieur Hollande ira donc voter à TULLE en prenant sa voiture. Comme le note un post du salon beige, le train c'est dangereux, et il y a souvent un Comité d'accueil de la LMPT. Il faut quand même souligner que le voyage en avion de monsieur HOLLANDE lors des élections municipales avait coûté 9200 euros alors qu'il lui eut été loisible de voter par procuration ! Mais que ne fait-on pas pour être pris en photo. Ce voyage avait provoqué une polémique assez violente. Voter par procuration pour les élections européennes était également possible, mais, comme l'écrit Philippe BILGER, cette initiative hollandaise illustre la pauvreté du débat public et la dégradation de la vie politique.
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La Manif Pour Tous devant le Rectorat de Rennes (via le salon beige).
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Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés hier devant le rectorat de Rennes, pour demander le retrait de l’ABCD de l’égalité. Avec ces nouveaux programmes scolaires,
« on aborde directement le thème de la sexualité, avec des enfants en plein âge de l'innocence. Ce sont des cobayes sur qui on expérimente, alors qu'ils sont sans défense. Les parents sont les premiers éducateurs de leur enfant, ce droit fondamental est bafoué. »
















jeudi 22 mai 2014

22 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : le spectacle de la politique ; la politique spectacle

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Faudra-t-il qu'on le répète à qui veut bien l'entendre : ?

Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Empruntée à Juan GOYTISOLO, avec le bienveillant concours de Philippe GUILHAUME :

"Une société sans voix critique cesse d'être une société vivante pour se transformer en une société vide où le spectacle de la politique ou, mieux encore, la politique en tant que spectacle supplante non seulement la réflexion éthique, mais encore la conscience même de la réalité." (Digraphe, 1991.)
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2. Commentaires.
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Bien qu'écrit en 1991, ce texte n'a pas perdu sa puissance. Jamais, comme aujourd'hui, les citoyens que nous sommes n'ont contemplé avec tant d'effarement le ridicule théâtre politique, le ballet des courtisans, les vacheries des courtisanes, et l'incroyable avidité de pouvoir des politiciens. Aucun n'a le courage de justifier les efforts réclamés aux Français par des raisons qui tiennent au génie de notre patrie, je veux dire à ce qui fait que la France est la France. Non ! Il s'agit de se plier aux exigences de la Commission Européenne, à celles de madame MERKEL, aux pressions du monde de la finance et des lobbies (maçonniques, homosexualistes, internationalistes). Tous vous racontent que sans l'Europe, la France irait encore plus mal (si c'est possible). Mais aucun de ces pantins ne s'est demandé si, devant de très grandes difficultés, les amoureux de la patrie n'auraient pas mis tous leurs efforts au service du redressement. Ils n'en savent rien : ils préfèrent nous imposer les dimensions des cages à poule, le volume des chasses d'eau et la courbure des concombres. Les médias nous racontent avec un aplomb éhonté (TF1, par exemple) que l'Europe nous redistribue je ne sais combien de milliards d'euros. Il serait intéressant de savoir combien nous lui en versons ! Certes, la politique agricole commune a permis de sauver de nombreux agriculteurs de la ruine, mais à quel prix ! Au prix de la liberté, de la dignité perdue, et d'un travail qui n'intéresse pas assez les pouvoirs publiques et la population française pour qu'on le paye à sa juste valeur.
Dimanche prochain, votez, chers lecteurs, pour des gens qui défendent ce qu'il y a de bon dans notre patrie, et s'opposent aux folies sociétales d'une poignée d'imbéciles. 
Je n'ai pas le temps de commenter davantage, car je pars pour deux jours et reprendrai mes billets samedi.
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3. Infos diverses.

Essentiellement via le salon beige.

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La démocratie vue par Manuel-VALLS dit MENTON POINTU.
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"Et si les résultats sont mauvais dimanche ? "Il n'y aura pas de changement du gouvernement, il n'y aura pas de changement de majorité, il n'y aura pas de changement de ligne économique", a répondu M. Valls à quelques journalistes."
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Le premier secrétaire du PS en Gironde en garde à vue.

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Ludovic Freygefond, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de la Gironde et ancien maire PS du Taillan-Médoc, a été placé en garde à vue. Il fait l'objet d'une enquête pour harcèlement moral déclenchée à la suite de la plainte de son ancien directeur de cabinet en septembre 2012.
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A LYON, contre le gender.
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25 mai : accueil de François Hollande à l'Etoile.

La Croix Rouge Francaise organise tous les ans une cérémonie de ravivement de la flamme du soldat inconnu à l'Arc de Triomphe, en souvenir de tous les membres de la Croix-Rouge ayant contribué à sauver des vies lors des dernières guerres.
Cette année, cette cérémonie, qui aura lieu le 25 mai, prend une ampleur toute particulière en raison de l'anniversaire des 150 ans de l'Association.
Elle devrait notamment se dérouler en présence du président de la République. Les membres de la CRF sont attendus à 17 h place de l'Etoile(métro Charles de Gaulle - Etoile).






mercredi 21 mai 2014

21 mai 2014. Nouvelles de la Résistance. Faut-il parler de monsieur Hollande dit monsieur 18 % ?

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Ah vraiment, je ne cesserai de vous le redire :

Ce n'est pas l'ignorance qui empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
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1. La citation du jour.
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La citation du jour est encore tirée de ce livre dont je recommande ABSOLUMENT la lecture, tant il est visible que monsieur HOLLANDE n'est que le clone triste de feu monsieur MITTERRAND. Je vous en rappelle le titre. Je pense que vous pourrez le trouver d'occasion sur Internet (Galaxidion ou Abebooks). Je vous en rappelle le titre :

Philippe GUILHAUME. Lettre ouverte à tous les Français qui ne veulent plus être pris que pour des cons. Collection "Lettre ouverte". Albin Michel, Paris, 1992. 

J'ai simplement remplacé MITTERRAND par HOLLANDE. Il n'y a guère de différences !

"Je ne parlerai pas de  HOLLANDE car il faudrait raconter l'affaiblissement régulier des positions françaises dans le monde depuis dix ans. Il faudrait dire que HOLLANDE, désespéré de n'être ni JAURES ni BLUM qui tous deux avaient des convictions, résigné à l'être ni CLEMENCEAU ni De GAULLE qui tous deux savaient ne pas confondre grandeur et boursouflure, ambitionna d'être  Louis XIV. Faute de convoquer les puissances à la paix de NIMEGUE, il sollicite avec une humiliante maladresse d'être associé à une éventuelle conférence de la paix au Proche-Orient.
[...].
Je ne parlerai pas de HOLLANDE qui nous gruge tous, qui croit récupérer les écologistes par quelques bonnes paroles et deux promenades dans la verdure, s'attirer les faveurs des beurs en encourageant trois concerts et en autorisant le détournement des fonds prévus pour les harkis [ce point s'adressait à monsieur MITTERRAND ; je le maintiens car on risquerait de ne pas comprendre la suite], s'affirmer comme détenteur de la morale en convainquant la majorité des Français de racisme ; [...]. Non je ne parlerai pas de monsieur HOLLANDE parce qu'il faudrait évoquer l'augmentation des impôts et du chômage, l'effacement des idéaux et le triomphe des bureaux."
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2. Commentaires.
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Cette charge terrible adressée à monsieur MITTERRAND n'a pas pris une ride et, en remplaçant le nom du défunt "Président", par celui de monsieur 18 %, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de changer une virgule à ce que dit Philippe GUILHAUME.
Monsieur HOLLANDE est le digne fils, en moins doué, de feu monsieur MITTERRAND. Figurez-vous, en effet, qu'il a trouvé le temps de se rendre à un concours d'improvisation théâtrale, le 19 mai, au Théâtre La Comédia (PARIS, XIXème), en présence de Jamel DEBBOUZE, un grand "admirateur" de la France à qui il doit tout ou presque, mais qu'il ne cesse de dénigrer par ses critiques et ses allusions. Je me demande si monsieur HOLLANDE y a été comme candidat ou comme président !
Il est évident qu'il n'a que ça à faire : piper, ou tenter de piper les voix de tout une peuple qui l'a déserté, celui des musulmans de France. Le chômage flambe, la France perd en compétitivité (et même PARIS vient d'être sorti des 5 premières villes les plus attractives du monde, sans que madame HIDALGO ait montré la moindre inquiétude devant ce déclassement), la corruption morale et matérielle ronge le corps politique (de monsieur CAHUZAC à monsieur MORELLE en passant par l'affaire BYGMALION), le travbail au noir monte en flèche, en raison des imbéciles mesures de restriction imposée au travail à domicile, rien n'y fait. Il faut aller au concours d'improvisation théâtrale. Si ce n'est pas en candidat, serait-ce alors pour s'inspirer des prestations des compétiteurs ?
Décidément, il y a quelque chose de pourri au royaume de France.
Sauf que j'ai assisté hier à un événement que les médias passeront sans doute sous silence, celui du discours exceptionnel de monsieur Jean-Luc MELANCHON, hier soir à TOULOUSE. Il était retransmis intégralement sur BFMTV. Mes amis, quel orateur ! Quel brillant orateur ! Je regrette d'avoir dit trop de mal de lui, car si je ne partage pas forcément les solutions qu'il préconise pour sortir une Europe ectoplasmique de l'ornière dans laquelle la Commission européenne et la bureaucratie bruxelloise l'a plongée, je partage entièrement ses analyses sur le productivisme à tout crin, sur les mauvais traitements que la finance inspirée par le Conseil des gouvernements a infligés à la Grèce, au Portugal, à l'Espagne ou à l'Irlande. Monsieur MELANCHON a trouvé les cris du coeur, et il a très habilement joué sur les deux registres chers aux Français : la vocation universelle de son approche du politique et sa spécificité en tant que patrie. Vraiment, je le redis, monsieur MELANCHON est un orateur de la classe des JAURES ou des BARRES (chacun dans leur registre), et je serais à gauche, je voterai pour lui sans aucune hésitation. N'étant pas davantage à droite (mais je sais bien que mes lecteurs risquent de supposer le contraire), je n'apporterai pas mon suffrage à des partis qui se réclament de cette direction sinsitrée (sans jeu de mot, cette fois-ci). Il est temps de dire stop à cette géographie idéologique : si les analyses de monsieur MELANCHON sont justes, il faut les prendre en considération et voir comment il est possible de remédier à une situation catastrophique pour la santé du monde, en appliquant effectivement des principes de solidarité et de tempérance.
Enfin, j'ajoute que monsieur MELANCHON est doté d'un humour ravageur : la comparaison des propos de monsieur Martin SCHULTZ et de monsieur Jean-Claude JUNKER m'a fait hurler de rire. Deux jocrisses qui ne distinguent l'un de l'autre que par l'écurie à laquelle ils se réfèrent !
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3. Menues informations.

Via le salon beige, sauf indications contraires.
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25 mai : accueil de Najat Belkacem à Marcy-L’Etoile (69).

Dimanche 25 mai à 10h00, le ministre Najat Belkacem sera au départ de la course féminine « Courir pour ELLES » (Domaine de Lacroix-Laval, entrée Belle Etoile, route de Saint-Bel – 69280 Marcy-L’Etoile).
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22 mai : manifestation contre le gender à Rennes.
La Manif Pour Tous 35 organise une manifestation pour demander le retrait de l'ABCD de l'égalité devant le rectorat (96 rue d'antrain) de Rennes jeudi 22 mai à 12h15
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Les Sentinelles/Veilleurs debout, le 23 mai à STRASBOURG.






mardi 20 mai 2014

20 mai 2014. Nouvelles de la Résistance : rien n'a changé depuis François Mitterrand...

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Décidément, ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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Je ne regrette nullement l'euro symbolique que j'ai dépensé pour acheter d'occasion le petit livre de Philippe GUILHAUME intitulé Lettre ouverte à tous les Français qui ne veulent plus être pris que pour des cons. (Collection "Lettre ouverte". Albin Michel, Paris, 1992.) Il parle du socialisme à la François MITTERRAND et dans son chapitre I, il dit ceci, à quoi il n'y a pas une seule virgule à changer pour caractériser le règne de monsieur HOLLANDE.

"Lorsque le socialistes ont, à la suite de leur champion, triomphé en 1981, nous avons été nombreux à considérer comme normal qu'après vingt-trois années d'opposition, la gauche arrive au gouvernement. Qui pouvait croire alors, qu'après tant de promesses, il y aurait tant de déceptions ? Qui pouvait supposer que le fond de commerce de la gauche - morale, respect du pluralisme d'expression et de la démocratie, volonté de lutter contre toutes formes d'injustices - serait aussi vite dilapidé ? Qui pouvait alors imaginer, qu'après tant de controverses et d'interrogations sur la récupération collective de la plus-value capitaliste, que MITTERRAND et ses séides avides opteraient si vite pour la récupération individuelle ?

Et dans son chapitre II, il dit encore :

"Je ne parlerai pas de MITTERRAND parce qu'il faudrait se demander pourquoi il s'obstine à nous manipuler, à ""nous prendre pour des cons"", alors qu'il ne parvient même plus à contrôler le parti socialiste et n'est plus que le porte-parole d'une gauche arrogante et nantie qui considère désormais Bernard TAPIE comme un idéologue."
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2. Commentaires.
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Je me promets de vous faire connaître encore d'autres bonnes feuilles tant est terrible, factuelle, fondée la charge de GUILHAUME contre celui que l'on appelait Dieu de son vivant. Simplement, de façon à ne pas insulter un mort, je vous demanderais de remplacer MITTERRAND par HOLLANDE, pour avoir une exacte description de la situation actuelle de la France.
Nous avons l'occasion de dire aux "élites" auto-proclamées de ce que nous pensons d'elles lors des prochaines élections européennes. Nous ne voulons pas d'une Europe taillée à la mesure de leurs ambitions personnelles et de leurs intérêts de caste. Nous pensons que la France a assez de ressort et d'atouts entre ses mains pour signifier à ses partenaires ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas. Nous pensons enfin que l'Europe des six correspondait à une réalité à la fois géopolitique et historique, qu'elle faisait vivre ensemble des peuples cousins par la culture et que nous devons promouvoir un retour à cette construction-là.
J'ai identifié personnellement trois listes susceptibles de porter cette ambition en Ile-de-France. Et je dois vous dire qu'il n'y a dedans ni le PS, ni l'UMP, ni les écologistes, ni les alliés des ces misérables coteries. Dimanche prochain, allez voter, très chers lecteurs, et signifiez aux incapables que le temps est venu de laisser la place.
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3. Infos diverses.
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Du Salon beige cette information réjouissante :
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"Le Parti socialiste doit boire le calice de ses défaites jusqu'à la lie. Après la déroute aux élections municipales, puis dans les scrutins pour les intercommunalités, la gauche pourrait encore perdre la présidence de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), présidée depuis 2007 par Michel Destot, ancien maire socialiste de Grenoble."
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Panne du Salon beige.

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"Hier en fin d'après-midi, notre hébergeur a encore fait l'objet d'une attaque, conduisant à l'indisponibilité de votre blog préféré. La situation a été résolue dans la nuit.
Sachez néanmoins que le blog de secours, http://www.lesalonbeige.fr/, est toujours accessible est reprend la totalité des posts publiés ici. Enregistrez-le dans vos favoris."
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D'après la Newsletter du Point.
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On se rassure comme on peut. "Nous ne sommes pas les plus à plaindre. En prévision, l'UMP perd 6 points, les Verts en perdent 10", lâchait Manuel Valls jeudi dernier, dans le train qui le menait versLille pour un meeting de campagne européenne avec Martine Aubry. En théorie, le Premier ministre n'a pas tort. En 2009, la majorité de droite récoltait 27,88 % des voix (29 sièges au Parlement européen) et les écolos réalisaient un exploit, sous la houlette de Daniel Cohn-Bendit, avec 16,28 % des voix (14 sièges). Les sondages leur accordent pour le scrutin du 25 mai des résultats moins reluisants. 
Quant au PS, il s'effondrait il y a cinq ans, avec 16,48 % des voix (14 sièges aussi). Cette fois, les sondages lui accordent jusqu'à 17 % des voix... Problème, personne n'y croit. De la théorie à la pratique, il y a un gouffre. "Les sondages n'arrêtent pas de se planter", peste-t-on rue de Solférino. Un pilier de l'Assemblée va jusqu'à parier que sa formation récoltera moins de... 13 % des voix. Autant dire une catastrophe. "Pour les municipales, pas un sondage n'avait prédit que l'on perdrait 160 villes. Chat échaudé craint la pluie", lâche un dirigeant rue de Solférino. "En dessous de 15 %, ce serait un délitement, mais, paradoxalement, sans aucune conséquence..."
Donnons un coup de pouce ! Et accélérons la décrépitude de ces partis vidés de toutes perspectives, de tout idéal, de tout projet autre que celui de prendre le pouvoir. Mais le pouvoir, POUR QUOI FAIRE ?