dimanche 8 avril 2018

Dimanche 8 avril. Nouvelles du pari bénédictin. Vivre libre en se souvenant !


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C’est le moment de sortir du sommeil !
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1. LE MÉMORICIDE, UN MOYEN DE GOUVERNEMENT TOTALITAIRE.
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"Au XXe siècle, tous les gouvernements totalitaires savaient qu’ils soumettaient les peuples en contrôlant leur accès à la mémoire culturelle. Dans l’Occident moderne, le vol n’a pas été orchestré par des dictateurs. La réalité ressemble plutôt au Meilleur des mondes : comme les personnages du roman d’HUXLEY voués au confort et à la sensualité, nous avons cessé de nous intéresser au passé, parce qu’il nous inhibe dans la recherche du plaisir."
In
Rod DREHER. Ouvrage cité. (Page 225.)
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2. CONTREPOINT DE Mgr FREPPEL.
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"Était-ce donc bien le vœu de la nation, en 1789, que la France déchirât, en un jour de colère, sa glorieuse histoire pour se lancer dans le plus terrible des inconnus ? Pas le moins du monde. Je viens de relire attentivement les cahiers dans lesquels clergé, noblesse et tiers-état avaient déposé l’expression libre et sincère de leurs vœux et de leurs sentiments ; car « il n’y eut jamais d’élections plus libres que celles de 1789 ». (Opinion de Charles-Louis CHASSIN, élève d’AULARD l’imbécile ; c’est un panégyriste enflammé de la Révolution et un défenseur avéré des atrocités commises en Vendée par les Bleus ; cette opinion est exprimée dans Les cahiers de Doléances et les élections de Paris en 1789.) On n’y trouve rien de pareil. Tout le monde est d’accord pour conserver les bases fondamentales de la société française : le gouvernement monarchique, et l’hérédité de la couronne de mâle en mâle, l’inviolabilité de la personne sacrée du roi, la religion catholique dominante, ayant seule le culte publique dans le royaume, etc. Rien de tout cela n’est mis en question dans aucun cahier, et le tiers ne se montre pas le moins enthousiaste lorsqu’il s’agit de témoigner son attachement à la royauté. […]."
In
Mgr FREPPEL. Évêque d’Angers.
La Révolution française, à propos du centenaire de 1789.
A. Roger et F. Chernovitz, Libraires Éditeurs, Paris, 1789. (Page 7.)
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3. COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Il a fallu que je lise (un peu) TAINE pour avoir une idée du contenu des Cahiers de doléances rédigés en vue des États-Généraux de 1789. Puis, la curiosité aidant, je me suis intéressé à ces ouvrages de CHASSIN (que l’on peut télécharger depuis BNF gallica). Ledit CHASSIN est, comme je l’ai dit plus haut, un jacobin de la plus belle eau, qui partage les vues de l’imbécile AULARD, élu à la Sorbonne, contre toute justice à la chaire d’histoire de la révolution contre TAINE qui, lui, avait fait un travail d’historien, minutieux et probe. Il est tout de même curieux que les conclusions des analyses partiales de CHASSIN ne montrent à aucun moment l’idée que la France était en ébullition et que ces Cahiers reflétaient une exaspération rentrée. Pourtant, si mes professeurs d’histoire du Lycée Marcel Roby nous avaient bien parlé de ces Cahiers, aucun ne s’étaient avisé de nous en donner le très consensuel et pragmatique contenu. Non ! La seule chose qu’ils avaient faite étaient de nous parler de la complexité administrative, de l’enchevêtrement des territoires et des juridictions, de la différence entre les pays d’État, jouissant de privilèges acceptés de tous, des péages et des octrois, bref de tout ce qui ne marchait pas en France, et aucunement de l’état de l’opinion publique reflété par ces Cahiers. C’est donc à un hold-up de la mémoire dont nous sommes encore les témoins effarés, que se livrent, aujourd’hui encore, les « professeurs d’histoire ». Entendons-nous bien. Tout n’allait pas pour le mieux dans cette ancienne France. Mais c’était la haute noblesse, la noblesse de cours qui donna le branle à la Révolution. Tous ces ducs, ces marquis poudrés étaient francs-maçons et la malheureuse princesse de LAMBALLE elle-même était grande-maîtresse d’une loge, avant de finir comme on sait, dépecée, coupée et morceaux, après avoir été décapitée. Ils avaient mis le peuple en mouvement au nom de la liberté, ces talons rouges. L’un des plus actifs de ces idéologues fut le duc d’Orléans qui se para du nom de Philippe-Égalité pour prouver qu'il était de tout coeur avec les Révolutionnaires ce qui, in fine, ne lui permit pas de couper court à l’échafaud, si je puis me permettre ce mauvais jeu de mots.
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4. LIENS UTILES.
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De notre chère Elvire !


On doit se pincer pour être sûr qu’on ne rêve pas !


Les oukases de Riton TINCQ. Lire absolument.



Il est bon tout de même de se rappeler.


Je suis un catholique atroce, monsieur MACRON.


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