Beaucoup de Français du haut de leur balcon, ou de leur fenêtre regardent avec stupéfaction la lente progression d'une procession d'imbéciles (au sens de BERNANOS) dans l'espace public, imbéciles au nombre desquels se distinguent, grands porteurs de bannières, messieurs BERGE et MOSCOVICI du côté gauche, et messieurs COPE et FILLON du côté droit.
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La bannière qu'agite monsieur BERGE est celle de l'injure. Pour ce délicat monsieur, les maires qui refuseraient de célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe, si la loi venait à l'autoriser, pour des raisons de conscience, ces maires "manqueraient de courage", "ils seraient assez stupides". Monsieur BERGE a l'orientation sexuelle que l'on sait. Nul ne le lui reproche. On lui demande simplement de garder par devers son intimité ce penchant. Ceux qui ne le partagent pas ne crient à tous les vents qu'ils préfèrent une personne du sexe opposé (la vraie grammaire disait je ne sais plus quel chanteur : "le masculin avec le féminin). Du reste, monsieur HOLLANDE, assez fin sur ce coup, ce qui nous change de l'habitude, a précisé devant l'assemblée des maires de France qu'il reconnaît aux maires un droit à l'objection de conscience. Fureur du lobby homosexuel ; le droit positif, celui qu'édifie les juristes sous couvert de la Constitution doit s'imposer à tous, surtout s'il est mis en loi par une Assemblée censée représenter l'opinion de la majorité, crient-ils. Eh bien je vais rappeler à ces messieurs ce que disait VOLTAIRE, le chantre de la tolérance (!!!), puisqu'ils se réclament des Lumières et de la raison (on se demande bien laquelle) : La loi naturelle est l'instinct qui nous fait sentir la justice. Certes, on pourrait discuter sur le côté trop subjectif de l'aphorisme ("sentir"), mais enfin il y a du vrai là-dedans.
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La bannière de la bêtise est brandie par monsieur MOSCOVICI qui attribue à la politique de ses prédécesseurs la dégradation de la note de solvabilité de la France par une agence de notation. Je le vois assez bien, dans 50 ans, assis en raison de son grand âge dans un fauteuil roulant, agiter sa canne sous les yeux des cameramen en s'exclamant que la déchéance de notre patrie dans laquelle la politique socialiste l'aura plongée est dû à monsieur SARKOZY. Le prix des salades de monsieur MOSCOVICI aussi. Il est est très intéressant de constater que ce constat stupide a été rapidement éliminé du site Web de France Info (tiens ! tiens !) tandis que le journal gratuit Direct 8 allumait un contre feu en affirmant que cette dégradation n'affecterait pas le taux d'intérêt auquel les pouvoirs publics empruntent sur les marchés pour régler leurs folies.
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La bannière du ridicule, une bannière à deux hampes est portée par messieurs COPE et FILLON. Les voir se déchirer pour une présidence, certes stratégique en termes de possible prise de pouvoir en 2017, fait à la fois rire et pleurer. Rire, parce qu'il y a eu des palinodies, des retours, des contestations incoyables (rappelant, en moins virulentes, celles qui accompagnèrent l'élection contestée de Martine AUBRY au poste de Premier Secrétaire du PS, au détriment de Ségolène ROYAL ; et là, on est pratiquement assuré que les votes des Fédérations du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi que de celle des Bouche-du-Rhône, ont été truqués). Il faut croire que le pouvoir a des délices supérieurs à ceux qu'offre l'usage naturel de la chair. Frigide BARJOT disait samedi qu'elle était née de deux orgasmes, c'est tout de même plus revigorant. (Je suis désolé de donner l'impression que je pourrais être un pornographe : il n'en rien, je vous l'assure.) Pleurer aussi, car on peut prédire une fuite justifiée de nombre d'électeurs vers Marine LE PEN ou vers monsieur BORLOO. A vrai dire, ces deux porteurs de bannières n'auront que ce qu'ils méritent.
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