jeudi 25 janvier 2018

24 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Un obstacle à vaincre, ou le vrai sens du travail

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Et toujours Simone WEIL.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. La liberté parfaite ne peut pas être conçue comme consistant simplement dans la disparition de cette nécessité dont nous subissons perpétuellement la pression ; tant que l'homme vivra, c'est-à-dire tant qu'il constituera un infime fragment de cet univers impitoyable, la pression de la nécessité ne se relâchera jamais un seul instant. Un état de choses où l'homme aurait autant de jouissances et aussi peu de fatigues qu'il lui plairait ne peut pas trouver place, sinon par fiction, dans le monde où nous vivons. La nature est, il est vrai, plus clémente ou plus sévère aux besoins humains, selon les climats et peut-être selon les époques ; mais attendre l'invention miraculeuse qui la rendrait clémente partout et une fois pour toutes, c'est à peu près aussi raisonnable que les espérances attachées autrefois à la date de l'an mille. Au reste, si l'on examine cette fiction de près, il n'apparaît même pas qu'elle vaille un regret. I1 suffit de tenir compte de la faiblesse humaine pour comprendre qu'une vie d'où la notion même du travail aurait à peu près disparu serait livrée aux passions et peut-être à la folie ; il n'y a pas de maîtrise de soi sans discipline, et il n'y a pas d'autre source de discipline pour l'homme que l'effort demandé par les obstacles extérieurs. Un peuple d'oisifs pourrait bien s'amuser à se donner des obstacles, s'exercer aux sciences, aux arts, aux jeux ; mais les efforts qui procèdent de la seule fantaisie ne constituent pas pour l'homme un moyen de dominer ses propres fantaisies. Ce sont les obstacles auxquels on se heurte et qu'il faut surmonter qui fournissent l'occasion de se vaincre soi-même. Même les activités en apparence les plus libres, science, art, sport, n'ont de valeur qu'autant qu'elles imitent l'exactitude, la rigueur, le scrupule propres aux travaux, et même les exagèrent. Sans le modèle que leur fournissent sans le savoir le laboureur, le forgeron, le marin qui travaillent comme il faut, pour employer cette expression d'une ambiguïté admirable, elles sombreraient dans le pur arbitraire. […]."
In
Simone WEIL.
Oppression et liberté.
Gallimard, Paris, 1955. Collection Espoir.
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2. COMMENTAIRES.
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Quand on considère l’évolution des sociétés dites développées, on constate que pour deux raisons au moins, les emplois rétribués offerts aux hommes sont de moins en moins nombreux. La première raison est que pour diminuer la peine de tous labeurs, l’humanité a inventé des moyens de plus en plus complexes pour supprimer ou restreindre les efforts physiques nécessaires à la réalisation  d'une tâche donnée. Là où il fallait il y a encore un siècle vingt moissonneurs pour engranger une récolte, une énorme moissonneuse-batteuse et son conducteur suffisent aujourd'hui à l’affaire. Et il est clair qu’on ne peut s’en plaindre sous le rapport que je viens de dire. La seconde raison est que pour augmenter les profits en diminuant le nombre de salaires à verser à des employés, la grande industrie a remplacé les hommes par des robots ou bien va le faire.
Mais, comme le note Simone WEIL avec pénétration, une humanité composée d’hommes sans travail sombrerait rapidement dans la passion ou la folie. Et la grandeur de l’homme, c’est bien l’obstacle vaincu, l’obstacle auquel il se confronte et qui le force ainsi à la discipline personnelle.
Le revenu universel d’existence, à cet égard, est à la fois la solution à cette raréfaction des emplois salariés, mais aussi le problème, car rémunérer un homme pour un travail qu’il n’a pas fait ne peut combler son désir d’exister. En somme, la nature et les obstacles qu’elle dresse devant nous, est un grand maître de vie, et les utopies du transhumanisme sont la manifestation d’une folie qui ne veut pas se nommer.
Il est possible de dissocier le travail du revenu. La dispensation de prestations sociales multiples ne respecte pas l’homme qui trouve sa dignité dans le service qu’il peut rendre à société grâce à ses talents et à ses compétences. Et du travail il y en a. Il suffit de le considérer non pas comme une contrepartie à ces prestations, mais comme une contribution volontaire à la vie de la société.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE, CURIEUSE, BAROQUE, ETC.
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Il existe des journalistes courageux.

Et ils entendent rester libres.

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Première condamnation à mort de djihadiste en Irak.

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Voilà ce que ça donne quand tout est décidé d’en-haut !

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Le grand courage des gaucho-libertaires !

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Donald TRUMP et la protection de la vie.

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Non, il n’est pas fou dit André BERCOFF.


Et il fait plutôt bien pour sa patrie.

Les imbéciles s’acharnent pourtant contre lui.



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Avis d’un militaire sur la sécurité dans notre patrie.

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Victoire du bon sens ?

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