Monsieur Bruno LEMAIRE ose dire avec jubilation : "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe". Je trouve cette parole honteuse. Car l'économie est un concept creux, mais les hommes de chair et de sang, eux, ne sont pas des concepts, et ils n'ont pas à souffrir des folies de leurs gouvernants. Loin d'obtenir le résultat attendu, cette parole va au contraire souder le peuple russe autour de ses dirigeants, et transformer la France qui, de toujours, a été une amie et une alliée de la Russie, en un ennemi irréductible.
Il faut bien entendu sanctionner l'invasion de l'Ukraine. Pour l'instant, c'est surtout l'Europe qui réagit ; elle le fait de manière proportionnée apparemment, mais nous, Français, ne voyons pas que, parmi les réactions, il y a ce fait : l'Allemagne va investir 100 milliards d'euros dans son armée qui deviendra ainsi l'une des plus puissantes de l'Europe (arme nucléaire mise à part). Quel joli résultat ! Et l'initiative allemande est le fait d'un chancelier social-démocrate... Beau retournement des défenseurs de la paix.
Non un ministre ne français ne devrait pas dire ça. Il devrait au contraire dans ses paroles publiques, bien faire la différence entre le peuple russe et ses dirigeants. Faire fond sur les oligarques russes en les frappant au porte-monnaie et en espérant qu'ils vont abattre POUTINE pour défendre leur fortune, est le fruit d'une idéologie capitaliste et financière. Ils ne le feront pas, les oligarques, car eux ils sont patriotes. Toutes ces erreurs de jugement et le mépris dans lequel on a trop longtemps tenu la Sainte Russie, nous en faisons les frais. Nous avons voulu suivre aveuglément les Etats-Unis, l'OTAN, et tous ces machins mondialisants. Nous avons vu comment les Etats-Unis nous ont bernés avec l'histoire des sous-marins australiens. Ils continuent, et ils ne bougeront pas le petit doigt. Mais sommes-nous donc aveugles ? Nous n'avons plus que nos larmes pour pleurer, et pour armes, la prière. Et si nous avons des amis russes, leur dire notre amitié, tout en condamnant leurs dirigeants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire