jeudi 21 janvier 2010

Anniversaire

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En ce jour anniversaire de la mort de Louis XVI, je vous livre le témoignage de cette âme basse et ignoble que fut HEBERT, cet homme qui osa accuser Marie-Antoinette d'inceste lors de la parodie de procès que l'on fit à cette princesse et qui d'elle s'attira cette réponse :"J'en appelle à toutes les mères".
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"Je voulus être du nombre de ceux qui devaient être présents à la lecture de l'arrêt de mort de Louis. Il écouta avec un sang-froid rare la lecture de ce jugement. Lorsqu'elle fut achevée, il demanda sa famille, son confesseur, enfin tout ce qui pouvait lui être de quelque soulagement à son heure dernière. Il mit tant d'onction, de dignité, de noblesse, de grandeur dans son maintient et dans ses paroles que je ne puis y tenir. Des pleurs de rage vinrent mouiller mes paupières. Il avait dans ses regards et dans ses manières, quelque chose de visiblement surnaturel à l'homme. Je me retirai en voulant retenir mes larmes qui coulaient malgré moi, et bien résolu de finir là mon ministère. Je m'en ouvris à l'un de mes collègues qui n'avait pas plus de fer (sic) mêlé que moi pour le continuer, et je lui dis avec ma franchise ordinaire : 'Mon ami, les prêtres membres de la Convention, en votant pour ma mort, quoique la sainteté de leur caractère le leur défendît, ont formé la majorité qui nous délivre du tyran. Eh bien ! Que ce soit aussi des prêtres constitutionnels qui le conduisent à l'échafaud. Des prêtres constitutionnels ont seul assez de férocité pour remplir un tel emploi.' Nous fîmes décider que ce serait les deux prêtres municipaux Jacques Roux et Pierre Bernard qui conduiraient Louis à la mort, et l'on sait qu'ils s'acquittèrent de cette fonction avec l'insensibilité des bêtes féroces."
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Ce texte se passe de commentaire. Dans la bouche d'HEBERT, il est tout simplement prophétique, je veux dire qu'il exprime mystérieusement la vérité des faits et des hommes en ce qu'ils sont. Peut-être serez vous intéressés d'apprendre que ROUX finit employé au ministère de l'intérieur en qualité de sous-chef. Il finit par être destitué avec son chef QUINETTE. Digne fin pour un homme de cette trempe. Je n'ai point trouvé trace de Pierre BERNARD dans les ouvrages en ma possession et qui exposent la biographie des Conventionnels.

3 commentaires:

Geneviève CRIDLIG a dit…

« Vérité des faits et des hommes en ce qu’ils sont. »

Ce qui m’a stupéfiée, c’est l’attitude quasi générale des Haïtiens : une force de calme qui rayonne. Et la tenue des enfants ! Quelle force de support d’une douleur totale !
Imaginons ce qu’auraient été les réactions des Français, toutes couches sociales confondues et celles de la jeunesse...Comment imaginer ces files d’attente semblables alors qu’on n’ose souvent même plus demander dans nos collèges et lycées de se mettre en rang ou d’entrer calmement en classe – et autres carences éducatives. Il ne s’agit pas de dire qu’ils sont déjà habitués à supporter les privations etc. J’ai souvent admiré ce sens d’une paix naturelle première.

D’autre part, les tensions et explosions collectives qui surviennent exigent une compréhension un peu pertinente : que dire des qualifications de pillages et de voleurs par des journalistes ou d’émeutes, autant d’accusations graves qui me paraissent inadmissibles dans ce contexte de faim et de soif extrême ? J’aurais bien voulu les voir dans cette situation alors que nous sommes accoutumés à voir des concitoyens à râler voire à gueuler dès qu’il se présente une ‘insatisfaction ‘ matérielle. On attaque les gens pour des assouvissements de besoins bien plus superficiels : une agressivité en plein développement.

Je trouve que ces journalistes devraient tout simplement demander pardon au peuple haïtien pour ce jugement calomniateur .On demande aux journalistes de rapporter des faits - pas leurs appréciations critiques selon des critères moraux que de toute évidence ils ne possèdent pas personnellement. Ce que plusieurs interlocuteurs heureusement leur ont fait entendre en les remettant à leur place – mais je ne crois pas qu’ils aient compris. Je sais qu’une parfaite objectivité est difficile à réaliser mais j’ai encore une fois constaté combien le détournement est aisé à opérer.

Et puis y aurait-il eu un Français qui, au sortir de plusieurs jours sous terre, aurait eu ces gestes et ces paroles spontanément tournées vers Dieu. Quel chrétien aurait chanté « Hosanna ! » en revoyant la lumière du jour ou dit comme cette femme à peine dehors et couverte de gravats : « tout de suite j’ai parlé à Dieu « ou aurait dit après la mort de son frère et de sa soeur à côté de lui : « tout est dans la main de Dieu. »
Dans le même registre de contestation des soi-disant analyses spirituelles que les journalistes sont amenés à faire forcément étonnés devant les divers témoignages de croyances tant les chrétiens ont été habitués de gré ou de force dans nos pays à faire le moins de bruit possible, à ne pas se faire remarquer – surtout on vous tolère à condition qu’on ne vous voit pas, qu’on ne vous entende pas – histoire de respecter le fameux caractère de laïcité de la République, à mon sens juste dans son fondement mais transformé par la suite – dans ce registre donc, j’ai été très mal à l’aise en entendant les évaluations de ces témoignages par des gens qui n’y comprennent rien ne le vivant pas < du genre, pour une messe célébrée en plein air : ces pauvres gens trouvent au moins là un moment où ils oublient leurs souffrances ou bien ils voient dans leur croyance du soulagement. Ou bien insistent pour que ces personnes expriment leur révolte face à un Dieu qui serait la cause de ce drame et n’arrivent pas à comprendre leur refus d’entrer dans cette accusation qui est un loup de mer dans nos sociétés qui reportent forcément sur ce Dieu la cause et la responsabilité des maux qui nous arrivent et donc les journalistes concluent de manière obligatoire : ‘malgré cela, ils ne perdent pas la foi’.

Dans le même domaine, j’ai été bouleversée par les paroles de l’aumônier des Haïtiens lors de la messe à la Cathédrale Notre Dame de Paris : je ne connais pas un prêtre qui aurait actuellement cette puissance de communication. Il a littéralement emporté toute la cathédrale en trois minutes. Je me suis demandée si elle avait entendu un jour depuis des siècles éclater un tel témoignage de foi.

Le tout = une leçon de vie.

tippel a dit…

"J’ai souvent admiré ce sens d’une paix naturelle première."
Chère fourmi, quelle est la source de vos informations. Les médias français nous montrent des images bien sélectionnées, la presse anglo-saxone diffuse des informations bien différentes: on y parle de chaos, pillage et agressions de bandes organisées et armées. On est loin de votre description. Le travail des journalistes français est la destruction de la vérité : PP l’a de très nombreuses fois souligné : Le mensonge, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion avec l’aide d’« intellectuels » prostitués.
Une seule information ne doit jamais suffir!
La desinformation est le 4ème pouvoir en France

tippel a dit…

erreur, il faut lire
La desinformation est devenu en France le premier pouvoir.