J'ai eu aujourd'hui une discussion houleuse avec deux amis à propos du mariage dit "homosexuel". L'un me taxait de "réac", l'autre d' "homophobe". C Ils visaient les billets que j'ai publiés récemment. Ces accusations m'ont profondément blessé. Il n'empêche que je dois donner ici un certain nombre de précisions.
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Depuis l'ouverture de ce Blog, j'ai publié 1387 billets. Je mets au défi qui que ce soit de trouver dans ces billets le début d'une proposition réactionnaire. Est-ce être réactionnaire que de trouver normal la taxation des retraites ? Est-ce être réactionnaire que de plaider pour la mixité sociale en matière de logement ? Est-ce être réactionnaire que d'affirmer hautement la nécessité d'accueillir dignement les immigrés légitimement installés sur notre sol ? En fait, dans l'esprit de cet ami, être réactionnaire consiste à ne pas dire oui à la bien-pensance médiatique qui a complètement détruit le sens critique et le goût de penser de nos compatriotes. Alors bien évidemment, rappeler des notions sur lesquelles certes il y a débat, montrer que le débat pour est de nature politique et non pas rationnelle, c'est être réactionnaire. On ne me fera pas avaler toutes les couleuvres de nos actuels dirigeants, ni des philosophes constructivistes, ni des négationistes de la philosophie spéculative.
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Mais la qualification qui m'a fait le plus mal et qui vient aussi d'un ami cher, est celle d'homophobe. Je proteste de toutes mes forces contre cette accusation. Je voudrais expliquer que si l'activité homosexuelle est dite "désordonnée" par l'enseignement de l'Eglise catholique, c'est que celle-ci entend que cette activité n'est pas conforme au plan de bonheur et de vie bonne que le Créateur a pour nous. Il s'agit d'un terme théologique. Ensuite, je dirai qu'il est nécessaire de faire une distinction entre le for externe, qui consiste à qualifier un comportement ou un acte d'intrinsèquement mauvais et le for interne qui relève de la seule conscience. Il est clair, pour prendre un exemple relatif à la vie sexuelle que la masturbation, pratiquée par un adolescent ne peut-être condamnée par la simple qualification d'activité désordonnée. Il n'en va pas de même si elle pratiquée par un adulte en mal de partenaire féminine. Et encore, dans ce cas, il convient de relativiser, car la maîtrise de son corps, si elle est un idéal à atteindre, est très certainement difficile à acquérir. Pas de culpabilité mal placée, et miséricorde ! Dans tous les cas en effet, adolescent comme adulte, il n'y a pas lieu pour nous de porter un jugement moral sur ces actes. Ce jugement, pour un chrétien, revient à Dieu seul. Il en va de même pour les actes homosexuels.
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Je ne demande à personne de partager ces vues. Mais je me sens le droit d'exiger de la justice dans les jugements qu'on porte sur mes propos.
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Je clos ici, et pour l'instant, mes réflexions sur ce sujet. Bien des lecteurs les trouveront sans doute, comme ces deux amis, réactionnaires ou homophobes. C'est bien mal me connaître. Comme tout être humain, je cherche la vérité. Et comme le disait Benoît XVI, La recherche de la vérité n'est pas facile, car il n'y a pas de raccourci vers le bonheur.
8 commentaires:
Mais vous êtes reactionnaire Philippe : et alors en quoi est ce une insulte ? ce qui est fou c'est ce que cette qualification devienne une insulte, comme si réagir, penser qu'il y a du bon dans des aspects traditionnels ou anciens était forcément mauvais.
(il parait que je suis aussi "assez réac" alors !)
Vous avez parfaitement raison ! Je suis réactionnaire, mais pas dans le sens que les imbéciles des médias donnent à ce qualificatif. Dans la bouche de cet ami, pour qui j'ai une estime toute particulière (il est cultivé, fin, érudit, intelligent et amical), le mot me semblait avoir le sens que lui donne l'opinion générale médiatique : il est contre la bien-pensance sondagière et gauchisante... Mais sur le point de gauche et de droite, je partage, à mon modeste niveau, l'opinion que Simone WEIL (Note sur la suppression générale des partis politiques) porte sur l'esprit de parti. Je ne l'ai jamais eu et il m'est arrivé de le payer assez cher dans le cour de ma carrière universitaire !
Il ne suffit pas d’écrire que Jean Marie Le Pen est un imbécile, on finit un jour ou l’autre « dans la cage aux phobes », toute question posée sur l’identité de la France, sa culture ancestrale, déclenchent une réaction pavlovienne.
Je n'ai jamais dit que Jean-Marie LE PEN est un imbécile car je ne le pense pas. Je dis, en revanche, que certaines de ses propositions ne me semblaient pas aller dans la bonne direction. Mais du train où vont les choses,je crains fort - surtout avec les guignols de l'UMP - que nombre de Français, lassés de voir leur patrie vilipendée, envahie d'immigrés clandestins (je ne parle pas ici des immigrés rentrés légalement en France), dirigée par des incapables, et avec une opposition dite "républicaine" qui est nullissime, ne finissent par se dire qu'entre la peste de gauche et la varicelle hémorragique de la très, très, très droite, il faut mieux la varicelle même avec ses cicatrices (quand on se gratte). Personnellement, mon tempérament me pousse à la modération pratique et à l'absence totale de compromission avec des idées désastreuses. Tout cela demande du discernement.
Ce n'est pas l'origine étrangère qui fait question, c'est le ressentiment que ces populations nourrissent contre la France, attisé du temps de monsieur MITTERRAND par les Touche-pas-à-mon-pote, les Harlem DESIR, ou l'imbécile monsieur LE PEN.
Pardon cher Monsieur Poindron c'était le 9 avril 2009.
Amicalement
Je confesse, cher TIPPEL, que j'ai dit "cet imbécile de monsieur LE PEN". Je ne désire aucunement me justifier, mais signaler que quand on dit cet imbécile de monsieur LE PEN on ne dit pas "monsieur LE PEN est un imbécile", tout simplement parce qu'il n'est pas un imbécile ; la remarque vaut pour un père qui dirait de son fils puni au Collège ou au Lycée "mon crétin de fils". Monsieur LE PEN n'a jamais dit ou prétendu qu'il était un intellectuel et si j'avais dit "monsieur LE PEN est un imbécile", j'aurais rajouté "(au sens de BERNANOS)". Ces précisions me semblent nécessaires pour la clarté des échanges. Je dis et redis, mais serais-je entendu ? que dans les propositions du FN, il y a des choses justes, d'autres neutres, et d'autres néfastes (dans l'état actuel du monde et de notre patrie). Je nous vois difficilement sortir de l'euro, pour ne citer que cette proposition.Cette précision vous satisfait-elle ? Mais du train où vont les choses, il y fort à parier que l'opinion publique va se durcir et rejoindre massivement le parti qui dit vouloir défendre l'intérêt national et surtout, et fort justement, les Français. Ne parlons pas des guignols de l'UMP, ni des marxistes mélanchoniques,tendance Groucho !
Bien sur que cette précision me satisfait. Un mot ne condamne pas un homme,l'erreur est humaine le pardon divin.
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