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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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(a) "La défaite des
totalitarismes politiques n’exclut pas la possible victoire d’un totalitarisme
soft et gélatineux […], faisant en sorte que le peuple croit vouloir ce que les
dirigeants considèrent à chaque fois comme le plus opportun."
In
Claudio MAGRIS.
Utopie et désenchantement. Traduit
de l’italien par J. et M.-N. PASTUREAU.
Collection "l’Arpenteur".
Gallimard, Paris, 2001, p. 13.
(Cité en Introduction par Marc
WEINTEIN.)
(b) "Le totalitarisme [est]
immanent à l’imaginaire capitaliste : expansion illimitée de la « maîtrise
rationnelle » de la production dans l’usine : one best way, discipline
mécaniquement obligée (les usines Ford à Detroit en 1920 composent des micro-sociétés
totalitaires). Ensuite la logique de l’État moderne, laquelle si on lui laisse
atteindre sa limite, tend à la régulation totale."
In
Cornelius CASTORIADIS.
Le monde morcelé.
Éditions du Seuil, Paris, 1990, p.
202.
(Cité en Introduction par Marc
WEINTEIN.)
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2. COMMENTAIRES.
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Par capitalisme, l’auteur n’entend
pas parler du concept marxiste de capitalisme mais du mode de production
industriel propre à tous les pays dits développés, que les capitaux nécessaires
à la construction des usines et des machines soient privés ou publics. La chose
est très importante à souligner si l’on veut comprendre ces deux citations.
La démocratie tend vers un
totalitarisme mou en ce sens qu’elle donne à l’État un pouvoir de régulation
totale de la vie sociale et même privée : du genre obligation d’avoir des
détecteurs de fumée dans son appartement ou sa maison, ou encore interdiction à un propriétaire de louer un appartement ou une
maison (si le mode de chauffage est assuré par le gaz) qui ne soit pas
dépendante du gaz de ville. Le comble du totalitarisme – qui est l’objectivation
de tous les problèmes posés par l’organisation de la société – me semble
représentée par les décisions de madame HIDALGO qui (bien qu’en bonne
socialiste, elle doive cracher sur l’argent) vient de confier à une société
privée le soin de recouvrer les amendes liées au stationnement, afin d’augmenter
les rentrées financières. Cette société sera munie des moyens nouveaux de la
technoscience lesquels permettront de ne plus jamais laisser une contravention
sans paiement. De même, sans souci de la psychologie sociale des riverains des
quais et des automobilistes, et par des suppositions rationnelles qui ignorent
complètement la manière dont les hommes sont amenés à contourner les règlements
idiots, elle vient de fermer à la circulation les quais de seine dans leur
partie orientale. Qu’au lieu de mettre 7 minutes, les automobilistes en mettent
35 (au mieux) ou 60 (au pire) et, moteur au ralenti, polluent dix fois plus, n’a
aucune importance pour cette dame qui a besoin des voix écologiques pour s’accrocher
au pouvoir.
Les gens qui « pensent »
ou croient penser nous font croire que monsieur JUPPE, le rationnel, est l’homme
de la situation. Autant demander à un frigidaire de servir de plaque de cuisson.
Monsieur JUPPE est la rationalité totale. Il ignore superbement les sentiments
des citoyens et des corps intermédiaires (ou de ce qu’il en reste) :
communes, paroisses, associations, provinces, confréries. Nous verrons que son
système et celui de toute démocratie contemporaine consiste à rendre l’homme superflu (les
robots remplacent les ouvriers, les robots peuvent faire le ménage, les robots
peuvent transformer la voix en écriture, et.). Dans ce système, seuls méritent
le nom d’homme ceux qui ont de l’argent pour acheter des produits le plus
souvent inutiles.
Je reviendrai demain sur le
discours de SOLJENITSYNE qui éclairera cette problématique.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Les liaisons dangereuses de madame
Clinton : du site du Salon beige.
Monsieur POISSON a parfaitement
raison.
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Les menaces de l’Etat (illustration
des citations) : du site du Boulevard Voltaire.
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