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Nous
poursuivons le cycle Jean-Claude GUILLEBAUD. Avec retard, voici donc le billet
du 2 octobre. Celui du 3 viendra cet après-midi.
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Rien n’est plus facile que de
prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"On pourrait épiloguer à n’en plus
finir sur la médiocrité du débat contemporain, fustiger l’imprévoyance des uns
et l’ignorance des autres, la démagogie et la futilité d’une époque qui danse
au-dessus des gouffres et capitule devant de
simples mécanismes techniques ou financiers. On pourrait s’indigner de
l’incroyable légèreté du discours médiatique lorsqu’il évoque ce qu’on pourrait
appeler « la nouvelle question humaniste ». Dans ce babillage de
l’époque, l’humanisme est parfois puérilement désigné comme une revendication
gentille, désuète, attendrissante, moralisatrice, etc. La référence à l’homme
est ingénument ravalée au rang d’un moralisme doux, d’une sorte de scoutisme
que la technoscience n’admet plus qu’avec une indulgence agacée. Humanisme et
universalisme sont perçus, au fond, comme les survivances respectables mais
obsolètes d’un monde ancien. On pourrait s’alarmer aussi du silence des
politiques — tous partis confondus — devant certains problèmes bioéthiques
capitaux et devant des interrogations qui devraient, toute affaire cessante,
mobiliser la société entière. Bien trop souvent, ils se taisent. Ou rasent les
murs. Comme si la question posée était trop difficile pour eux…"
In
Jean-Claude GUILLEBAUD.
Le principe d’humanité.
Éditions du Seuil, Paris, 2001. (Page
24.)
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2. COMMENTAIRES.
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Comment
ne pas adhérer totalement à ce constat de GUILLEBAUD. De savants experts
discutent sur les étranges lucarnes pour savoir si le tueur de MARSEILLE est un
psychopathe ou un djihadiste, alors que le bon sens incline à juger qu’il est
les deux. Voilà donc qui invite à se poser une question de fond sur l’islam et
le Coran dans son interprétation littérale. Mais on refuse ce débat. On préfère raser les murs en effet, et comme
le dit fort justement un article de l’AGRIF, il est parfaitement possible d’aimer
d’amitié et d’affection de nombreux musulmans, et de condamner fermement les
dérives intégristes et cruelles de l’islam, et de les combattre par tous les moyens.
On
se moque de l’humanisme et des associations qui voient en tout être humain un
frère en humanité ; on préfère privilégier l’économie, de préférence la
macro-économie, et mépriser au plus profond de son intelligence (en fait, plus
que cela, l’occulter totalement), la vie de chaque personne dans sa spécificité.
Bien entendu, il n’est pas possible de légiférer pour une personne et une juste
distance doit être tenue entre la loi et les citoyens. Moyennant quoi, jamais
les lois et les règlements n’ont été plus faits pour satisfaire des minorités qui
entendent imposer à la majorité leurs vues personnelles, nombrilistes et autocentrées.
Les arguments humanistes avancés avec raison et modération pour s’opposer aux
soi-disant avancées sociétales sont balayés d’un revers de main ; tout
cela est la manifestation d’une bisournourserie inconséquente disent ceux qui
en profitent. Bref, on nage en pleine confusion, et dans ce flot qui nous
emporte, il y en a qui surnagent à coup de fric, de média et de trafic d’influence.
On
pourrait multiplier les exemples de ces inconséquences, de cette absence de
hiérarchisation des urgences et des besoins humains.
GUILLEBAUD
a raison : les élites (ça il ne le dit pas) méprisent le peuple, et
ravalent (ça il le dit) le débat démocratique à un babillage consternant.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Annoncer
plutôt qu’exclure !
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Hommage
à ce soldat mort en mission.
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C’est
loin le Pakistan, et puis c’est un chrétien : tout le monde s’en fout.
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Elvire
DEBORD analyse un livre de Christian DICKES sur l’immense Benoît XVI.
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Aidons
nos frères dans la foi.
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Les
militaires remplissent les missions qu’on leur confie !
Et
c’est pourquoi on ampute le budget des armées.
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