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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des
terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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1. CREER
DES CENTRES DE RÉSISTANCE.
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"Tel
est bien, en effet, le trait sans doute le plus paradoxal de notre époque.
D’autres époques ont connu la servitude, mais la nôtre est la première qu’on
ait vue marcher à la servitude sous le drapeau de la liberté. Peut-être vaut-il
la peine de se demander le pourquoi de ce curieux privilège."
"Ainsi nous sommes tous
entraînés dans un courant qui est devenu un torrent, dans un torrent qui est devenu une cataracte,
et contre lequel, tant que durera le règne des masses falsifiées, vulgarisées,
barbarisées, il serait aussi insensé de lutter que de prétendre remonter le
Niagara à la nage. Mais il n’est pas toujours [im]possible de s’en garer ou de
s’en dégager, et alors de se retirer dans ce "lieu écarté" dont parle
le Misanthrope pour y cultiver, dans
la solitude ou une intimité choisie, loin des propagandes grossières et de
leurs mensonges infâmes, la vérité, la pureté, l’authenticité. Que des
sécessions de ce genre se multiplient, qu’elles se groupent, se fédèrent, elles
ne tarderont pas à polariser un nombre immense d’esprits droits et de bonnes
volontés sincères, qui ont pris le siècle en horreur, mais qui ne savent ni à
qui ni à quoi se vouer. Ainsi pourraient se constituer des centres de
résistance inviolables, des équipes de fabricants d’arches en vue du prochain Déluge, des groupes de reconstructeurs
pour le lendemain de la catastrophe inéluctable. Qui veut faire partie de cette
société de sauvetage d’un nouveau genre ? Elle débuterait petitement sans
doute, mais c’est toujours petitement que débutent les grandes choses ; et
il ne s’agit pas ici de quantité, mais de qualité."
In
René
GILLOUIN.
L’homme
moderne bourreau de lui-même.
Le
portulan, [sans mention de lieu, Paris probablement], 1951. (Pages 44 et 68.)
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2. CHESTERTON
PARLE DES MONASTÈRES.
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"[…].
Il se peut que vous n’aimiez pas les monastères ou la civilisation conservée
par les monastères, mais il est absolument certain que c’était alors la seule
civilisation qui fût. […]." (CHESTERTON fait allusion aux âges sombres.)
In
Gilbert
Keith CHESTERTON.
Pourquoi
je suis catholique. (Traduction collective.)
Via
Romana, Versailles, 2017. (Page 172.)
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3. COMMENTAIRES.
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Il
est tout de même très curieux, et très instructif, que des auteurs aussi
différents que le peu connu (mais remarquable) GILLOUIN et le très connu CHESTERTON, rejoignent
dans leur analyse et leur constat ce que Rod DREHER synthétise avec force dans
son ouvrage sur le pari bénédictin.
Partout
dans le monde, s’élèvent des tours de Babel. L’homme s’essaye avec elles de se
faire plus haut que Dieu. La tour la plus haute à Dubai (1 km de hauteur), le
barrage le plus audacieux sur le Yant zi jiang, les tunnels les plus longs en
Suisse et au Japon en disent beaucoup sur la folie humaine, sur sa démesure,
sur l’ubris qui aveugle les plus
intelligents des êtres humains. On envoie des satellites, des fusées, vers Mars, vers la Lune, vers la comète Tchouri, que sais-je encore.
Quel
profit l’humanité tire-t-elle de ces entreprises ? Que signifient-elles ?
Je laisse à chacun le soin de donner sa réponse à ces questions. J’ai la
mienne.
Quand
la politique se résume à imposer au peuple, sous le fallacieux prétexte de
démocratie, les solutions élaborées par des experts, des techniciens, des
irresponsables, en fait, alors il arrive un moment où le peuple n’en peut plus
et se révolte, souvent avec violence.
Parlons maintenant concrètement de notre patrie.
Imposer
aux Français, comme le fait le très intelligent Président de la République des
solutions (qui créent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent) de nature
purement techniques et matériels à des organismes ou une société qui vit un
malaise d’une autre origine que technique et matérielle, c’est manquer sa cible.
Certes, la SNCF n’appartient pas aux syndicats, mais aux Français. Mais
négliger le capital social, la psychologie sociale qui se vit dans la société
des cheminots – une sorte de fraternité vivante, de complicité amicale – c’est
une erreur de première grandeur. Ce n’est pas parce qu’un polytechnicien a
pensé tout seul dans son burlingue à la manière d’introduire la concurrence
dans le transport par chemin de fer, pour obéir à une Europe (enfin aux
mondialistes américanophiles libéraux incarné par le très nul Jean-Claude JUNCKER)
que SA solution est la bonne. Nous avons des exemples qui montrent
combien cette solution peut présenter quelques avantages, mais surtout des
inconvénients. Le polytechnicien s’en fout. Il prend l’avion ou il a une
voiture de fonction avec chauffeur.
Alors
il nous reste la solution de créer ces centres de résistance, ces petits
monastères laïcs, tels que le préconise DREHER et GILLOUIN, et de donner au
monde, par notre joie de vivre, notre tempérance, l’amour du beau, du vrai et
du bien, un témoignage, LE témoignage de civilisation que donnèrent jadis saint
BENOÎT de NURSIE, saint ANSELME et tant d’autres moines. C'est ce dit par exemple le cardinal SARAH.
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4. LIENS
UTILES.
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Signe
des temps ?
La
main dans le sac ou le bidonnage révélé.
Témoignage
bénédictin.
Témoignage
africain.
A
lire IMPÉRATIVEMENT, surtout vous, les jeunes.
Voici
un extrait de cette homélie. "Cher
peuple de France, ce sont les monastères qui ont fait la civilisation de ton
pays. Ce sont les personnes, les hommes et les femmes, qui ont accepté de
suivre Jésus jusqu’au bout, radicalement, qui ont construit l’Europe
chrétienne. Parce qu’ils ont cherché Dieu seul, ils ont construit une
civilisation belle et paisible comme cette cathédrale."
Puisse
le cardinal devenir un jour pape.
Et
quand ils auront tué tous les prêtres, il ne restera que des voyants et des
satanistes
Soutenir
les écoles du pari bénédictin.
Petits
blancs ou mâles blancs de monsieur MACRON.
Belle élégance de la pensée macronienne !
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