Vous constatez que depuis quelques semaines je suis silencieux. Tout de même il est difficile de le rester quand on regarde l'état avancé de décomposition sociale de notre pays. Alors je vais y aller de mon petit commentaire de citoyen. Je vous invite d'abord à regarder cette vidéo, très instructive :
Il me semble que l’irrationalité et l'orgueil sont pour l'instant les principaux moteurs du mouvement social.
C'est que je couperais volontiers les moustaches de monsieur MARTINEZ, histoire de lui faire savoir qu'il défend les privilèges de ses mandants, essentiellement les cheminots, mais nullement ceux des futurs retraités. Il convient tout de même de rappeler que chaque Français donne (en moyenne, car il y en a qui ne payent pas d'impôts) plus de 350 euros pour la SNCF, notamment au titre des retraites des cheminots. Mais il faut aussi accepter l'idée que certains agents de la SNCF, dont les conducteurs, ont un métier pénible qui justifie un départ plus précoce, ou justifie, alternativement, une retraite plus élevée. Monsieur MARTINEZ a son heure de gloire. Il bloque, ou plutôt fait bloquer le pays par une minorité de ses affidés dont certains sont des violents. Qu'il prenne garde. La roche tarpéienne n'est pas loin du Capitole.
Mais une fois que l'on a dit ça, et qu'on se réfère aux propos de monsieur MACRON, (on peut les entendre dans la vidéo dont j'ai donné le lien), on voit bien que l'orgueil et l'irrationalité sont des moteurs puissants de décisions contestables pris par le gouvernement.
Monsieur Laurent BERGER a raison. Le Président a menti, ou disons plutôt qu'il a cédé aux instances de monsieur PHILIPPE, et ceci, semble-t-il, au dernier moment. L'âge pivot est une idiotie. Nombre de Français (en majorité) travaillent déjà jusqu'à 63 ans et plus. Et puis surtout, on apprend que la CADES, ou caisse d'amortissement de la dette sociale, engrangera très bientôt 24 milliards d'euros tous les ans, payés avec la CRDS, et autres contributions des Français ; cette somme pourrait très bien servir à abonder ou régler les questions épineuses financières et sociales soulevées par la réforme de la retraite.
Retraite à points oui ! Obliger les Français à travailler jusqu'à 64 ans pour avoir, sur ces bases, une retraite à taux plein est une erreur politique de première grandeur. L'âge légal est 62 ans. On peut le contester et affirmer qu'il est précoce. Mais c'est bien cela qui légalement prévaut. Il ne fallait pas changer cette disposition, qui relève du contrat social passé entre les Français et leurs institutions politiques.
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