Je tiens pour acquis que parler c'est exprimer, toujours, une certaine vérité. Quand je prends connaissance des discours que tiennent les partis politiques, je ne puis m'empêcher de trouver que tel ou tel aspect de leurs analyses est justifié. Et cette justification est éclairée tout simplement par la Parole de Dieu. Je vais me livrer à l'exercice qui consiste à extraire des propos des partis ces lumières qui scintillent comme les étoiles dans les ténèbres épaisses de la démagogie, de la mauvaise foi, de l'erreur, du mensonge. Je le ferai en deux ou trois contributions, pour ne pas alourdir des billets qui ont tendance à être trop longs. Aujourd'hui, je parlerai de la Nouvelle Gauche et du Parti Socialiste.
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Commençons par la Nouvelle Gauche et la Parti Communiste. Je trouve juste l'aspiration à vouloir un monde plus humain, plus juste et plus fraternel que met en avant ces partis.
En écho à cette aspiration violente et apparemment destructrice d'un certain ordre, il y a la Parole de Jésus : Je suis venu apporter le feu sur la terre et comme il me tarde qu'il soit allumé (Luc 12, 49). La suite du discours indique que ce feu purificateur, c'est celui que Jésus allume dans les coeurs en acceptant librement de mourir sur la croix.
Mais immédiatement me vient en tête la condamnation que Jésus fait de la violence et la béatitude qu'il envoie sur les doux : Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage (Matthieu 5, 4). Vous entendez bien : c'est la terre qui est l'héritage promis aux doux. Monsieur MELANCHON, lisez les Béatitudes.
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Le Parti Socialiste s'indigne avec raison du foisonnement de la pauvreté, et met la lutte contre ce fléau au premier plan de ses préoccupations. Dans son Epitre (que LUTHER qualifiait à tort d'Epitre de paille jusqu'à ce que dans un passé récent, l'accord luthérocatholique vienne mettre fin à la querelle de la justification par la seule foi), Jacques dit avec justesse : Si un frère ou une soeur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne et que l'un de vous leur dise : "Allez en paix, chauffez-vous, rasasiez-vous", sans donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n'a pas les oeuvres, elle est tout à fait morte (Jacques 2, 15-17). Il y a donc une ardente obligation à faire cesser ce scandale. Le Parti Socialiste a donc mille fois raisons. Mais en écho à cette obligation, Paul, le grand, l'immense Paul de TARSE affirme : Et puis, quand nous étions près de vous, nous vous donnions cette règle : si quelqu'un ne veut pas travailler qu'il ne mange pas non plus (2 Thessaloniciens 3, 10). Il est donc nécessaire de faire tout ce qu'il faut pour que chacun ait un emploi, mais il faut aussi prendre des mesures symboliques et des mesures concrètes pour obliger ceux qui le peuvent à travailler quand ils en ont l'opportunité. Il est inutile de faire faire par des travailleurs étrangers des tâches qu'un de nos concitoyens peut remplir. Je rappelle qu'il y a 200 000 postes non pourvus dans le secteur de la restauration et de l'hôtellerie...
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Ainsi je retiens deux idées-forces, deux idées positives, auxquelles j'adhère totalement : oui à un monde renouvelé par une révolution qui serait celle de l'amour combinée à la douceur, oui à un combat contre la pauvreté qui joindrait l'exigence de la fraternité à celle de la justice.
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La suite demain, avec le MoDem, l'UMP et le Front National
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