dimanche 30 octobre 2011

Réponse quantitative à un problème qualitatif

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Monsieur HOLLANDE persiste et signe. Il créera s'il est élu (dit-il)  60.000 postes d'enseignants. Avec cette proposition parfaitement irréaliste et démagogique, et indépendamment du coût de sa réalisation concrète, monsieur HOLLANDE finit de s'attacher, s'il en était besoin un, corps de fonctionnaires formaté (heureusement qu'il y a des rebelles)  par la soi-disant et prétendue République Française (attention, je précise que je suis un fervent défenseur de la démocratie, à condition que c'en soit une ; je dénie ce caractère à la forme actuelle de notre régime et à toutes les formes, encore davantage, que l'opposition entendrait lui donner) pour imposer aux jeunes les valeurs sociales, sociétales et éthiques élaborées dans les cercles très fermés de certaines sociétés de pensée que je ne nommerai pas. Je ne mets pas en doute la bonne foi de dites sociétés, mais leur bon sens, et leur amnésie me semble pathologique. Une bonne question serait pour un historien de l'éducation : comment les comportements des élèves, collégiens, lycéens et étudiants ont-ils évolué et pourquoi ?
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Il est assez visible, me semble-t-il, que répondre par de la quantité à un problème de qualité revient à tenter de vider la mer avec un coquillage (cette audacieuse entreprise, AUGUSTIN d'HIPPONE la tenta dans un rêve au terme duquel il comprit que comprendre le mystère de Dieu est du même calibre). La société dans laquelle nous vivons et que nous ne cessons de vouloir en reconduisant lors des élections des responsables qui ont la même vision de l'homme, veut des sujets économiques, des consommateurs de loisirs, de plaisirs, de biens et de confort. C'est-à-dire des homme seuls, des individus atomisés, et non point des personnes, des sujets sociaux par excellence. Les incivilités, irrespects, injures de tous genres qui explosent dans les établissements d'enseignement sont le fait de jeunes qui ne sont pas éduqués, qui ne supportent aucune contrainte, pas même celle de la loi, sans parler de la Loi. Et monsieur HOLLANDE feint de croire qu'il suffit de diviser par deux le nombre d'élèves par classe pour relever un tel défit ? Il  est minable dans l'aveu de son impuissance. C'est que la laïcité à la française a évacué de ses préoccupations la question des valeurs, lesquelles ne sont effectivement que "des quantités de QUALITE" (LANZA del VASTO), cadet des soucis de nos politiciens.
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Il se moque donc du monde, monsieur HOLLANDE. Et ceux qui le soutiennent avec lui. J'ai déjà expliqué la différence entre la sanction et la punition. La sanction met le jeune devant sa propre responsabilité, la punition n'est qu'une vengeance sociale sans portée éducative. Or non seulement il n'y a plus de punitions dans les établissements d'enseignement, mais on ne pense même pas à la sanction. Or, le seul moyen de prévenir le développement d'une société de gangsters, c'est la sanction immédiate de tout comportement qui offense directement (vols à l'arraché, rackets, bagarres, etc.) ou indirectement (dégradation d'équipements publics, trafics de drogue, etc.) l'autre. La solidarité, certes nécessaire et fort utile, réclamée par les responsables politiques n'est exercée, et encore y faut-il la contrainte de l'impôt, que par ceux de nos concitoyens qui ont une idée plus ou moins approximative, mais qui l'ont, de ce qu'est l'autre. Il faudrait éduquer nos jeunes au sens de l'altérité. Ceux à qui manquent l'idée même d'altérité sont très souvent ceux-là mêmes qui bénéficient de la solidarité ou de la mansuétude coupable ou de l'encensement idéologique des responsables, quel que soit leur niveau de responsabilité.
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Les enseignants que monsieur HOLLANDE recruterait, et s'ils l'étaient, devraient être formés à la philosophie de l'altérité, je dis bien à la philosophie. Le recrutement en serait alors un moindre mal et ce serait même un bien si mission leur était donnée d'éduquer à l'altérité et de sanctionner à la première transgression les comportements offensants pour autrui.
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C'est tout pour aujourd'hui.
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1 commentaire:

tippel a dit…

On ne peut pas être plus clair.