samedi 10 décembre 2011

Timide notule

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Oserais-je publier cette timide notule ? Elle concerne la mesure, emblématique paraît-il, prise par le Conseil Régional d'Île-de-France, présidé par le très socialiste (et très sympathique aux dires d'anciens conseillers régionaux de mes connaissances, qui lui étaient pourtant opposés politiquement) Jean-Paul HUCHON : il s'agit d'unifier le tarif des cartes dites "Navigo", qui permettent de circuler autant qu'on le désire sur le réseau de bus de la région parisienne, les trams, les RER et le métropolitain de PARIS dépendants de la RATP, pour la période couverte par l'abonnement. Jusqu'ici, le prix à payer était proportionnel à la distance à parcourir. Il y avait donc des zones. Le tarif mensuel minimum était de 62 euros et quelques centimes,  et il donnait droit à voyager dans les zones 1 et 2. Désormais, tout le monde paiera la même chose : 65 euros par mois.
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Qui va donc payer le manque à gagner ? Mais, très chers lecteurs, au moment où l'on parle de pouvoir d'achat, ne convenez-vous pas avec moi que le passage à 65 euros pour tout le monde est bel et bien une augmentation de tarif ? (Arrêtez-moi si je me trompe). D'après mes renseignements, 80 % des utilisateurs du Navigo utilisaient des cartes valables pour les zones 1 et 2. Il en résulte que pour permettre à 20 % des voyageurs utilisant les transports en commun parisiens (au-delà des zones 1 et 2), de payer moins cher, 80 % des dits voyageurs  se voient imposer une augmentation de 3 euros environ (près de 5 %). N'y avait-il pas moyen de trouver d'autres solutions ? On peut concevoir que le coût des transports pèse lourd dans le budgets des familles, et que celui des logements parisiens étant prohibitif, nos concitoyens n'ont gère le choix d'habiter la capitale. Faut-il donc que toutes les entreprises aient leur siège à PARIS ? Qu'il n'y ait d'emplois qu'à PARIS ?
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Là ne s'arrête pas la démagogie. Comme l'augmentation des tarifs pour les usagers ne couvre pas entièrement le manque à gagner, on va demander aux entreprises de payer. Il est vrai que leur compétitivité est remarquable et qu'on se précipite du monde entier dans la région parisienne pour y implanter des usines. La ponction est évaluée à 550 millions d'euros.
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Moi, j'avais une autre solution. Elle consistait à diminuer les subventions au Comité d'Entreprise de la RATP. Savez-vous que ledit Comité reçoit  des subventions représentant 2,81 % de la masse salariale (éléments donnés par Pierre MONGIN, le patron de la RATP ; il ne donne pas la valeur en euros de la masse en question), soit 113 euros par agent. Vous allez vous récrier, je suppose. Mais attendez la suite. La Cour des Comptes a rendu public son rapport sur la gestion du Comité en question. Elle y souligne des "problèmes de surfacturation, voire de doubles facturations (notez le pluriel), des dépenses somptuaires, une absence de comptabilité sérieuse, des gestions opaques des centres de vacances ou de restauration collective". Une enquête pénale est sollicitée par les magistrats en charge de contrôler ce type d'organisme : "Le Procureur général près de la Cour des Comptes a jugé bon de saisir le Ministre de la justice, estimant que certains faits étaient de nature à motiver l'ouverture d'une action pénale". Le Comité d'Entreprise est présidé par un membre de la CGT.
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Savez-vous que le Comité d'Entreprise organise tous les ans, depuis 2007, des fêtes "Grand Siècle" au Chateau de FONTENAY-LES-BRIIS, propriété de l'Union des syndicats CGT de la RATP. Le coût moyen de ces festivités est de 447.000 euros !
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Questions : Est-il concevable de ramener à 1 % de la masse salariale, la subvention consentie par l'entreprise au Comité d'entreprise, quand on sait que 13 % seulement des salariés de la RATP ont recours à ses services ?
Quel est le montant exact de l'actuelle subvention ?
A quoi sert l'hôtel de SERRE CHEVALIER, absolument désert, propriété du Comité d'entreprise ?
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Comment monsieur HUCHON peut-il imaginer que la situation difficile des finances de la RATP puisse s'accommoder de telles dérives ?
Est-il normal de faire payer (encore) les entreprises et une catégorie spécifique d'usagers pour une opération de ce genre ? L'argent public (qui est notre argent) ne mériterait-il pas d'être mieux utilisé (car l'argent de la RATP est bien de l'argent public, ce qui justifie les vérifications de la Cour des Comptes).
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Pour des pommes ! Il nous prennent pour des pommes !
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PS : anomalies identiques dans les Comités d'Entreprise d'EDF, d'Air France, de la SNCF. Affaires à suivre. Incidemment, je trouve assez comique la plainte de Jack LANG contre Arnaud MONTEBOURG !

4 commentaires:

tippel a dit…

Après l'adjoint, dans la famille socialiste, je demande maintenant PAPA SERGE
Serge Andreoni, SENATEUR et MAIRE PS de Berre-l’Etang, devait être mis en examen par le même juge Duchaine, dans le cadre de la même affaire, mise en examen provisoirement différée pour cause d’intervention chirurgicale.
La petite Chochote!

tippel a dit…

Pour vous cher Philippe Poindron, qui appréciez ce cher Gustave:

Le 9 juillet dernier,(Gouvernement de S Berlusconi) Giorgia Meloni, 34 ans, catholique, militante nationale et surtout actuelle ministre de la jeunesse et des sports, benjamine du gouvernement italien.
Un discours vigoureux sur la forme mais surtout très fort sur le fond. Ainsi son intervention se conclut-elle par une citation de Gustave Thibon... On est loin de la France gauchiste! Extrait...
"Gustave Thibon dit que l'homme n'est pas libre dans la mesure où il ne dépend rien ou de personne. Il est libre s'il dépend de ce qu'il aime et il est un esclave s'il dépend de ce qu'il ne peut aimer. Voilà notre liberté ! Dépendre de l'amour pour notre terre et pour son peuple. C'est cette liberté qui nous unit ! C'est ce fichu amour pour la patrie qui nous unit !"

Aerelon a dit…

Bonjour cher Philippe,

Eh oui! Encore démago au possible.
Je vais vous avouer une chose: mon exaspération à l'égard de mon pays que je ne reconnais plus, qui ne ressemble plus du tout aux valeurs qui jadis m'ont été enseignées.

Je ne suis pas un ultralibéral mais je trouve qu'il y a des limites à tout.

D'une je considère qu'il s'agit bien d'un choix de vouloir vivre au fin fond de nulle part. Que, par ailleurs, ces gens, qui vivent loin, peuvent très bien se chercher "localement" du travail sans pour autant être obligé d'aller à Paris et enfin, qu'à titre personnel, j'en ai strictement rien à fiche de voir mes droits de transport étendus dans des zones nouvelles comme les charmantes cités hardcore de Sarcelles, La Courneuve, Clichy s/s bois, Sevran, Aubervilliers, Aulnay s/s bois, St Denis, Montfermeil, Epinay s/s seine, Blanc Mesnil, Stains, et j'en passe...

Un jour viendra, où je cesserai d'accepter d'être pris pour un imbécile.
Ce jour là, dans cet exemple précis, nos charmants exilés des zone 3 à 5 devront compter sans ma participation.

Aerelon a dit…

Je terminerai ce post par un autre exemple, en citant une illustration d'un économiste américain de l'université de Géorgie : David R. Kamerschen

Celui ci expliqua le principe des impôts par une logique assez simple que beaucoup pourtant ne le saisissent toujours pas.
Comme c’est la saison des taxes, laissez-moi citer son exemple en des termes simples que tout le monde peut comprendre.

Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l’addition totale se monte à 100 euros. Normalement, tout le monde paierait 10 euros par personne.

Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s’inspire du calcul de l’impôt sur le revenu, ce qui donna à peu près ceci :
• Les 4 premiers (les plus pauvres...), ne payaient rien.
• Le cinquième paierait 1 euros
• Le sixième paierait 3 euros
• Le septième paierait 7 euros
• Le huitième paierait 12 euros
• Le neuvième paierait 18 euros
• Le dernier (le plus riche) devrait payer 59 euros.

Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu’au jour où le tenancier les plaça devant un dilemme : « Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu’ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3.33 euros.

Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière.

Le tenancier du bar suggéra qu’il serait plus équitable de réduire l’addition de chacun d’un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs.

Ce qui donna à peu près ceci :
• Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus?)
• Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
• Le 7ème paya 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
• Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
• Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
• Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de
réduction)

Chacun des six « payants » paya moins qu’avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.

Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
«J’ai seulement eu 1 euros sur les 20 euros de remise », dit le 6ème, il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ».

«Ouais! dit le 5ème, j’ai seulement eu 1 euro d’économie» «C’est vrai!» s’exclama le 7ème, «pourquoi aurait- il 9 euros alors que je n’en ai eu que 2? Le plus riche a eu le plus gros de la
réduction».

«Attendez une minute» cria le 1er homme, «nous quatre n’avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres».

Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l’insultèrent.

La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas.

Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d’important : ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition

Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d’imposition.

Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe.

Taxez les plus fort, accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l’étranger…,

> Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.
> Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.