Curieux pays que ma patrie ! Dans un même journal télévisé, il y avait l'illustration la plus éclatante du paradoxe permanent, irritant et admirable qu'est la France, et je dirai la France depuis toujours.
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Première séquence : Aéroport de LYON Saint-Exupéry. Des centaines de passagers attendent un très hypothétique avion. Certains ont des correspondances à prendre à ROISSYpour des longs courriers qui devraient les amener aux Etats-Unis ou en Asie pour les fêtes. Leurs proches les y espèrent. Ils ne sont pas assurés d'y arriver. Des dizaines d'agents de sécurité en grève brandissent des drapeaux syndicaux, de la CFDT, de la CFTC ou de la CGT, tandis que des policiers (gendarmes ? CRS ?) en tenue les contiennent et les empêchent d'envahir le hall de départ. Ils réclament des augmentations de salaire. Les responsables syndicaux ont délibérément choisi un jour de grand départ pour faire pression sur ... sur je ne sais qui ou je ne sais quoi. Ils ont sur leur table de nuit le catéchisme de papa MARX, les responsables ; ils vérifient à longueur de journée que leurs idées sont bien conforme à celles du barbu et que le moment propice est venu de créer ce qu'ils appellent "un rapport de force favorable" lequel n'est que l'occasion d'emmerder leurs concitoyens et de créer le chaos et le désordre. Pendant ce temps, des gens âges, des familles, des femmes enceintes, des enfants piétinent dans la cohue. Je refuse de leur donner le nom d'otages ; ils n'appartiennent pas à la compagnie qui emploie les agents de sécurité. Ils ne sont que des clients, et des clients qui justifient l'existence de ceux qui les sanctionnent. Non, ils ne sont pas otages, ils sont victimes. Souvenez-vous de ce que j'ai répété ici maintes fois : le propre de l'idéologie c'est d'ignorer l'homme concret.
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Deuxième séquence : On voie des agents d'ERDF travailler dans la neige et le froid, très tôt le matin et tard jusqu'au soir, pour permettre à des milliers de foyers de retrouver l'usage de l'électricité dont ils ont été privés à cause de la tempête. Ils ne mesurent ni leur temps ni leur peine. Ils se soucient du sort de leurs concitoyens, de ces familles très concrètes qui ne savent pas comment s'éclairer ou se chauffer ou faire la cuisine "quand il n'y a plus de courant". Ils n'écoutent que leur coeur, ces employés. Vous me direz qu'ils sont payés pour ça, et je vous répondrai que c'est une remarque indigne. Rien ne les oblige à forcer le rythme et pourtant ils le forcent ; rien ne les oblige à faire plus que les heures statutaires, et pourtant ils travaillent tant que dure le jour. Ce faisant, ils se hissent très au-dessus des conditions d'exploités auxquelles des syndicats exploiteurs voudraient les résumer. Ils font preuve d'une humanité qui honore l'homme. Il convient de les remercier, de le leur dire, et de ne pas les confondre avec les gérants irresponsables de leur Comité d'entreprise.
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La France est un paradoxe : les Français ont du coeur (ils sont champions du monde des dons aux charities, entendez les associations caritatives) ; les responsables de leurs communautés professionnelles, territoriales ou politiques ont du pouvoir. Ça fait la différence.
2 commentaires:
Vingt ans après les faits, Jacques Chirac a enfin été jugé et condamné à deux ans de prison, mais assortis d’un sursis. C’est la première fois qu'un ancien président de la République est condamné. C'est pourquoi je salue cette décision. On avance, on avance à petit pas !
Chirac traînait 9 affaires. La dernière n’a pas fait « pschitt » !!
Si on suit le raisonnement des journaleux, minables commissaires du peuple, tous les hommes qui devraient être jugés devraient être en bonne santé, antipathiques, jeunes, et non professionnels de la politique. On devrait intégrer ces paramètres dans le nouveau Code Pénal.
Jacques Chirac est un homme béni des Dieux, après une vie joyeuse, CHICHI de ces dames, rapide comme l’éclair, sans inquiétude financière, payant plutôt en mallette rigides des dettes en liquide. Avec des concurrents mous, redevables et peu acharnés, il est maintenant le papy gâteau, et un peu gâteux... un gentil petit père magouille.
Comme nous tous, il a eu ses petits soucis. Traité de facho, lui qui ne supportait pas certaines « odeurs », accusé d’être à la tête d’une entreprise maffieuse qui tirait les ficelles d’un « Etat RPR », en broyant tout sur son passage, Chirac, avec sa chevelure gominée des trente glorieuses, n’a pas réussi à nous faire oublier son mentor Mitterrand.
Le parquet, aux ordres du pouvoir politique, avait demandé la relaxe, signant ainsi la complicité morale du gouvernement SARKOZY avec le prévenu devenu à présent un délinquant.
Si Chirac avait été jugé comme un citoyen ordinaire, il n’aurait jamais pu être Président de la République.
On comprend mieux maintenant pourquoi Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie LE PEN au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002. En utilisant de façon malhonnête l'argent public (le mien, le vôtre), Jacques Chirac a réussi à se porter aux plus hautes responsabilités. A tel point qu'aujourd'hui, alors qu'il n'a rien fait en 12 ans de présidence, il faudrait accepter, selon les inoxydables ténors du PAF, qu'il soit un grand homme.
Que reste-t-il de 12 ans de présidence : un abaissement de notre pays.
ENTRE AUTRES:
- Le musée des arts premiers un peu maigre pour les historiens
- Le bombardement avec l’OTAN de la Serbie, allié historique de la France. Triste bilan. Les pertes humaines du côté yougoslave sont de 576 soldats tués et 200 blessés. Les seules forces françaises ont effectué environ 2 000 sorties et tiré 988 bombes et missiles : des bombardements entraînant la mort d’environ500 civils.
- Austerlitz, la célébration des 200 ans d’une victoire proprement ignorée.
Pour la Célébration de la défaite de la bataille de Trafalgar, Chirac envoie le porte-avions Charles de Gaulle défiler aux cotés de la marine anglaise qui fête au large de Portsmouth sa victoire sur la France.
La France qui ne serait selon lui, pas plus chrétienne que mahométane.
Une France avec Chirac qui a parachevé sa soviétisation.
Philippe Poindron dans son billet de vendredi 16 décembre nous dit : « Un récent sondage indique que 55 % de nos concitoyens sont en faveur d'un Gouvernement d'Union Nationale après les élections de mai 2012, quel que soit le vainqueur.» mais cher Philippe nous l’avons déjà eu ce gouvernement d’union avec Chirac en 2002 et même avec Sarkozy, et son ouverture à des ministres socialistes et autres familles politique. Plus je fouille dans la Présidence de CHIRAC et ses trahisons, plus je trouve un certain Philippe Pétain non coupable.
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Non, nous n'avons jamais eu de gouvernement d'union nationale, sauf sous de Gaulle. Pour cela, il faudrait que tous les partis politiques abandonnent les idées imaginaires sur quoi ils font leur propagande et asseoient leur pouvoir : oui, devraient-ils dire, il ya un réel problème d'immigration ; oui, il y un problème d'insuffisance de production de biens ; oui, il y a un problème de retraites et de temps de travail ; oui, il y a un problème des revenus des classes moyennes qui travaillent ; oui, il y a un énorme problème avec l'éducation nationale, avec les banlieues dites "sensibles" et qui sont des lieux de non-droit, avec la corruption, avec les pouvoirs exorbitants de syndicats soi-disants représentatifs et qui ne représentent strictement rien, avec la pauvreté qui ne saurait se résorber à coup de prestations sociales humiliantes et inefficaces. Tout est à revoir, tout est à refaire. Et personne ne veut se mettre d'accord sur des solutions évidentes. Certes on peut en imaginer plusieurs pour chaque problème, mais pour chacun d'eux, il n'y en a qu'une qui cadre avec la réalité du moment, de l'ici et maintenant et de l'état du monde. Mais le pouvoir a ses délices, et ce sont des délices empoisonnées.
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