Un pluriel à girouette, un singulier à manche à air. Nous avons les dirigeants que nous méritons. Nous se savons plus qui nous sommes ce qui explique les inconstances, les contradictions, les reniements et ce que la presse avec la pudeur d'une rosière socialiste appelle des "couacs".
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On ne veut pas supprimer les avantages consentis aux employés d'EDF (paiement de 10 % seulement de la facture ; amendement proposant de ramener le rabattement à 50 %, repoussé par les 48 députés socialistes présents en séance, contre les 10 députés de l'opposition [où étaient les autres ?]), mais on étudie un projet de loi tendant à établir un tarif d'électricité progressif établi en fonction de l'ampleur de la consommation. Cherchez l'erreur !
On supprime la TVA sociale, pour aussitôt augmenter cet impôt qui échappe miraculeusement au qualificatif de social par le jeu de la suppression des mesures prises par le précédent gouvernement, mais qui est restitué dans sa quasi intégralité.
On entend taxer les plus values opérées lors de la revente d'entreprises, notamment innovantes, ce qui une imbécillité rare, pour aussitôt diminuer le taux d'imposition prévu, avant que le Sénat de gauche ne supprime cette disposition (appelée geonspi, du nom des légitimes révoltés qui, par l'intermédiaire des réseaux sociaux ont lancé une pétition ornée de 70.000 signatures).
Un ministre est pour la dépénalisation du cannabis à titre personnel, un autre est pour à titre politique, le premier ministre est contre.
Hier, on disait que la force de la loi est supérieure à celle des volontés personnelles des citoyens (monsieur HOLLANDE à propos de l'aéroport de NANTES dont l'implantation est prévue sur le territoire de ND des Landes). Aujourd'hui, on crée une commission de dialogue et l'on stoppe les travaux après avoir engagé des gendarmes pour dégager les manifestants qui campaient sur le terrain.
Un jour, monsieur HOLLANDE accorde aux maires de France le droit à l'objection de conscience s'ils ne peuvent en conscience marier deux personnes du même sexe (j'avais même dit dans un billet que c'était une bonne disposition) ; le lendemain, le même explique, à la requête de deux représentants du mouvement LGBT (qui incidemment s'inscrit dans la mouvance d'extrême gauche) que ce n'est pas ce qu'il voulait dire et il se fait complaisamment filmer en leur présence dans son bureau par les cameramen de la télévision. Il suffit donc à deux personnes du clan de gauche de demander une audience pour balayer d'un revers de main les objections de dizaines de milliers d'autres (c'est ce qu'on appelle la "démocratie").
Un jour on maudit le gaz de schiste pour se raviser le lendemain. On n'est pas contre. On est contre la technologie dite de la fracture hydraulique (rappel : la France est avec la Pologne le pays européen qui a les plus grosses réserves de ce gaz ; elles suffisent à assurer cent ans d'indépendance totale par rapport à des sources étrangères, algériennes, centre-asiatique, saoudiennes ou qataries).
Tous les jours nous est administrée la preuve de l'inconsistance, de l'impréparation et de la versatilité de ministres-girouettes, qui ne font en cela que suivre le sens du vent indiqué par un unique manche à air. C'est pitoyable et ce n'est pas les guignols de l'UMP qui vont nous sortir du trou !
4 commentaires:
Philippe,
C'est bien l'un des problèmes principal de la démocratie: on ne peut plaire à tout le monde. Cela milite en faveur des avantages d'une dictature douce (que finalement je ne trouve pas si abjecte que cela).
Un pays doit être gouverné par des hommes forts, qui tiennent la barre droite, et dans l'intérêt de la Nation et non de groupuscules (minorités, lobbys, politiciens, et j'en passe).
A moindre degré de signification, les dernières tentatives de mise en place de démocratie se sont soldées par de retentissants échecs: la Tunisie, la Libye, l'Algérie, l'Irak, l'Afganistan, des pays en Amérique du Sud, l'Afrique bien sûr. Inversement des "démocraties dirigées" semblent (je dis bien semblent) mieux marcher comme par exemple la Chine. J'ai bien conscience que je prends des raccourcis énormes mais je pense en toute honnêteté qu'il manque un homme fort à la France comme un De Gaulle, une Thatcher, un Roosevelt, peut être même un Napoléon car, reconnaissons le, malgré ses frasques, la France lui doit nombre de choses.
Cela me fait aussi penser à l'Europe: Finalement c'est une bonne chose que nos commissaires, administrateurs, ne soient pas élus. Je n'ose imaginer dans quelle décrépitude serait le projet européen s'ils avaient toujours voulu faire plaisir au peuple.
En résumé: Ne jamais mettre des politiques aux desseins de la Nation mais des administrateurs, des gens compétents, neutres, non partisans.
Bien à vous
Hors sujet, j'attire votre attention sur un sujet que les médias vont occulter: Le compte rendu des secrétaires aux juges de l'audition de Sarkozy et "l'affaire Bettencourt" qui vient juste de paraître.
Audition parfaitement inutile qui disculpe le Président sortant. Mais il est de bon ton de rappeler que les intimes des Bettencourt étaient les Mitterrand et leur clique, c'est-à-dire André Rousselet, François Dalle, Jacques Attali et M. Bérégovoy.
En presque 40 ans de vie politique ce président, pourtant hai à la fin de son mandat n'aura jamais été condamné. Dommage que l'on ne puisse pas en dire de même avec les inCONpétents au pouvoir.
Je suppute enfin que c'est encore une énième diversion, comme le mariage pour les PD, pour masquer une réalité plus grave et qui est totalement hors de contrôle de nos gouvernants: Dette, compétitivité, mondialisation, hausse de la criminalité, immigration...
Je pressens que nous paierons cher le caprice de ce qu'à souhaité une moitié de la Nation.
Comme à chaque fois, c'est au pied du mur (le mur de la Dette cette fois), que les réformes seront passées, dans la douleur bien sûr, alors que si nous avions eu un "homme fort", cela n'aurait certes pas fait plaisir dans un premier temps, mais aurait été bien plus confortable pour la suite.
Tant pis. De toute façon qui se soucie encore des "frogs" sur l'échiquier international? En quoi sommes nous encore bons? Nous sommes des petits rien-du-tout qui croient encore pouvoir aboyer et influencer des décisions qui de toute façon sont déjà prises.
Cher Aerelon, je partage absolument et totalement votre avis. Ce ne sont pas des mesures contraignantes, à l'exception de celles qui peuvent violer les consciences, que l'on peut reprocher à un gouvernement démocratique. Bien sûr qu'il doit arbitrer, et nécessairement, il fait des mécontents. Le problème, ici, est qu'hormis le catéchisme pré-électoral de monsieur HOLLANDE, on ne voit percer aucune ambition, il n'y a aucune perspective susceptible de redonner fierté et désir d'aller de l'avant chez les Français. On change au grè des récriminations et des cris de quelques minorités. C'est insupportable.
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