Il faut vraiment être aveugles et sourds pour ne pas voir le désordre qui s'installe dans notre pays, et ne pas entendre la colère qui monte DANS TOUTES LES COUCHES DE LA SOCIÉTÉ. Je voudrais simplement exposer ici quelques idées simples mais qu'il convient d'avoir en tête pour juger un peu mieux de la situation. Le mieux est de le faire sous forme de questions auxquelles il est loisible d'apporter des réponses dépourvues de toute équivoque.
-
Qu'est-ce qu'un richesse ou un bien ? On peut avancer qu'une richesse ou un bien est un objet indispensable ou utile à la vie de l'homme. Certains de ces biens (minéraux comme le pétrole, le charbon ou le gaz, végétaux comme les légumes, les céréales ou les fruits ou encore le bois d'oeuvre, animaux comme le bétail et les animaux de la ferme) sont des biens primaires, absolument indispensables à la vie. Il se trouve que la majeure partie de ces biens est produite par des travailleurs indépendants, agriculteurs et éleveurs, forestiers et bûcherons ; ceux qui travaillent dans les biens primaires minéraux sont des salariés de grands groupes et il ne peut en être autrement en raison de l'énormité des investissements qu'il faut faire pour accéder à une production en grande quantité et à des prix raisonnables. Beaucoup de ces biens primaires demandent à être transformés : raffinage du pétrole brut, transformation en matière plastique ou autres produits chimiques ; transformation des aliments primaires en produits de conserve, en plats cuisinés, en morceaux de viande calibrés, et disséqués dans les règles. Le degré d'élaboration et de complexité de la transformation varie suivant les produits. Calibrer des pommes pour les mettre en cagettes n'exige pas le même degré de connaissance ou de travail que préparer des plats cuisinés ou transformer de l'acier en pièces usinées au micron près. Curieusement, les économistes évaluent assez bien la valeur ajoutée dépendante de la complexité de ces opérations de transformation, mais pas la valeur ajoutés à la production de biens primaires. Pour moi, les artisans (maçons, menuisiers, plombiers, etc.) appartiennent aussi au secteur de la transformation. On peut y inclure également les commerçants. Il n'y a pas que des biens matériels ; il y a aussi des biens culturels qui rentrent dans la catégorie de biens immatériels, et dont il est difficile de parler ici en détail.
-
Qu'en est-il des services ? Il y a service et service. Il paraît clair que le secteur médical, secteur tertiaire s'il en est, est nécessaire à la vie de l'homme. Et même s'il ne produit pas de bien (hormis les médicaments élaborés par l'industrie pharmaceutique) consommables, il rentre manifestement dans l'indispensable à l'homme. Et puis il y a cette armée de prestataires de service, notaires, avocats, magistrats, aides ménagères, aides à la personne, conseillers en informatiques, fonctionnaires de l'administraion etc. Loin de moi l'idée de les trouver inutiles. Mais s'il n'y avait que des prestataires de services à travailler chez nous, nous n'aurions dans nos assiettes que des arêtes de poisson pour tout potage (si l'on peut parler de potage à propos des arêtes). Si l'on ne comprend pas cela, inutile d'aller plus loin. Dans le secteur tertiaire, ne peuvent être considérés comme producteurs de richesses redistribuables que les services vendus à l'étranger.
-
Comment répartir les richesses produites ? Vous remarquerez que toutes les professions ou presque qui relèvent du secteur primaire et une grande partie de celles qui relèvent du secteur secondaire sont occupées par des indépendants dont les revenus dépendent exclusivement du travail. Le cas des salariés des grandes compagnies industrielles est quelque peu différent. Mais si, d'une manière ou d'une autre et par une fiscalité confiscatoire, on décourage les indépendants au point qu'ils n'ont plus envie de travailler et donc de produire des richesses, si l'on diminue le temps de travail des salariés au point soit de diminuer le volume de production, soit d'augmenter de manière insupportable les coûts, et donc la possibilité d'augmenter les ventes, les richesses produites diminuent de volume, le gâteau est plus petit, et il y en a moins à distribuer.
-
Les indépendants (artisans, professions libérales, agriculteurs, éleveurs, etc.) en ont assez d'être considérés par le fisc comme des fraudeurs en puissance et surtout de devoir payer pour ceux qui ne produisent aucune richesse pour la communauté nationale, Ils ont tort s'ils englobent tous les inactifs dans leur réprobation ; ils ont raison s'ils s'agit de ne pas distribuer une part du gâteau à ceux qui ne le méritent pas, et ils sont légion. Tout le problème, ici, est celui du discernement. Mais franchement, accorder aux clandestins, au roms, aux "demandeurs d'asile" des avantages que l'on accorde pas à nos compatriotes qui travaillent, cotisent et suent sang et eau est insupportable.
Les salariés en ont ras la casquette de devoir toujours payer davantage pour se fournir en gaz, en essence, pour se loger, alors que les patrons dits "du CAC40" viennent encore d'augmenter leur traitement avec une rare impudeur. Ils payent lourdement les prétendus avantages sociaux que représentent les 35 heures, les salariés. L'état peut nationaliser à tout va, le problème sera toujours le même ! Notre problème n'est pas un problème de relance de la consommation, mais une question de relance de la production. Tant que ces imbéciles (au sens de BERNANOS, mais avec cette fois un ENORME BEMOL qui tend à en faire des imbéciles tout court) tireront à boulets rouges sur l'entreprise, notre patrie ne sortira pas de sa léthargie.
Pour mémoire, je vous donnerai bientôt un décompte des remises de dettes souveraines que la France a consenti à divers pays émergents (Côte d'Ivoire ou Comores par exemple). Le sommes remises s'élèvent à des milliards d'euros, des milliards qui sont le fruit de notre travail, pas celui de monsieur HOLLANDE qui lui n'a jamais exercé de métier.
-
Tout cela va mal finir. La tension sociale est à son comble, exacerbée par des idéologues qui veulent bien que leur clientèle consomme, mais font tout pour qu'il n'y ait rien à consommer. L'exaspération des indépendants pourraient bien aboutir à une grève civique. Les imbéciles ont du souci à se faire. Je leur conseille de prendre un peu de Lexomil !
-
C'est tout pour aujourd'hui.
2 commentaires:
Tant mieux si cette société explose.
Ne me dites pas qu'elle vous fait envie et que vous souhaitez la préserver.
Oh certes non, je ne désire point que ça continue comme ça. Mais les explosions prévisibles n'iront hélas pas dans le bon sens !
Bien amicalement.
Enregistrer un commentaire