Ce n'est pas l'ignorance, hélas, qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté qui fait que nous acceptons de nous laisser piétiner par une poignée d'imbéciles, imbus de leur pouvoir, assurés de leur impunité, et initiateur d'une tyrannie d'autant plus violente qu'elle est tenue secrète.
1. La citation du jour.
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Elle est longue, chers amis, elle est très longue et elle vous paraîtra ardue. J'expliquerai dans mon commentaire les raisons de ce choix.
"Le chrétien [au philosophe chinois]. Vous soûtenez (je respecte l'orthographe originelle) & avec raison, qu'il y a une souveraine règle & une souveraine vérité, qui éclaire tous les hommes & qui met ce bel ordre dans l'univers. Si l'on vous disoit que cette souveraine vérité n'est qu'une fiction de votre esprit, comment en prouveriez-vous l'existence ? Certainement la preuve de son existence n'est qu'une suite de celle de l'Etre infiniment parfait. Vous le verrez bien-tôt. Voici cependant une démonstration fort simple &afort naturelle de l'existence de Dieu, &la plus simple de toutes celles que je pourrois vous donner.
Penser à rien & et ne point penser, appercevoir rien & ne point appercevoir, c'est la même chose. Donc tout ce que l'esprit perçoit immédiatement & directement est quelque chose ou existe : je dis immédiatement &directement, prenez-y garde. Car je sçais bien, par exemple, que quand on dort, & même en bien des rencontres quand on veille, on pense à des choses qui ne sont point. Mais ce ne sont point alors ces choses-là qui font l'objet immédiat et direct de notre esprit. L'objet immédiat de notre esprit, même dans nos rêves, est tres-réel. Car si cet objet n'était rien, il n'y aurait point de différence dans nos songes ; car il n'y a pas de différence entre des riens. Donc encore un coup, tout ce que l'esprit aperçoit immédiatement, est réellement. Or je pense à l'infini, j'apperçois immédiatement & directement l'infini. Donc il est. Car s'il n'était point, en l'apperçevant, je n'appercevrois rien, donc je n'appercevrois point. Ainsi en même temps j'appercevrois & je n'appercevrois point, ce qui est une contradiction manifeste."
MALEBRANCHE.
Entretien d'un philosophe chrétien, et d'un philosophe chinois sur l'existence & la nature de Dieu.
A Paris, Chez Michel David, Quay des Augustins, à la Providence, 1708.
Publié avec les oeuvres complètes à la Librairie J. Vrin, Tome XV, Paris, 1986.
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2. Commentaires.
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Sans doute, certains lecteurs auront-ils reconnu dans cet exposé du "philosophe chrétien", un résumé concentré du célèbre argument ontologique de MALEBRANCHE. Pourquoi vous balancer ce texte assez difficile d'accès aujourd'hui ?
Pour deux raisons : la première est pour répondre à monsieur Emmanuel HOOG qui, à un journaliste lui demandant quelle est la devise qui pourrait le définit au mieux, répond après un court moment d'hésitation "Ni Dieu ni Maître" ; la seconde est pour répondre aux Libres-Penseurs. (Merci encore à mon cher Salon beige de qui je tiens nombre d'informations utiles).
(a) Si monsieur HOOG, vous avez un Dieu, vous-même. C'est votre droit, mais c'est un peu court. Et vous avez un ou des maîtres, celui ou ceux qui vous ont placé à la tête de l'AFP comme PDG, et à qui vous devez rendre des comptes. En nommant Dieu, s'il n'est rien pour vous et qu'il n'existe pas, vous ne nommez rien et votre négation n'a pas beaucoup de conséquences, car elle est inconséquente. Mais vous estimez normal de faire un bilan de votre activité aux membres de votre conseil d'administration qui sont des éditeurs de presse. Ils sont donc vos maîtres. Et comme êtes sans doute révocable ad nutum en raison de vos fonctions, vous en dépendez insidieusement, fortement et directement, si vous voulez assurer votre pitance. Vous n'êtes pas aussi libre que vous le claironnez. Vous voyez bien que cette devise anarchiste dont vous drapez votre auguste personne n'est qu'une devise de posture...
Quant aux Libres-Penseurs, il n'y a qu'à les renvoyer à MALEBRANCHE ou encore à saint ANSELME de CANTORBERY, et ce ne sont pas les explications embrouillées sur les thalers théoriques et les thalers réels de KANT qui peuvent démolir l'argument ontologique. Les concepts ne sont pas innés, et l'idée de Dieu nous est transmise par le langage lequel véhicule un contenu empirique chargé de la mémoire, de la douleur, et de l'expérience des hommes.
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3. Informations édifiantes.
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Il y a de la contagion dans l'air : plein de crèches partout !
La pitoyable réponse de monsieur Bernard CAZENEUVE à monsieur CHARTIER qui l'interrogeait sur l'interdiction faite au Conseil général de Vendée d'exposer une crèche dans ses locaux, montre à quelle source s'abreuve notre soi-disant "ministre de l'Intérieur et des Cultes". Il s'appuie sur l'interprétation la plus ringarde, la plus restrictive, de la loi de séparation, appliquant ainsi les directives du Grand Orient de France qui est en train de plancher sur de nouvelles mesures de laïcisation.
La plus belle des réponses à ces forcenés est celle qu'on donné quatre jeunes martyrs chrétiens irakiens, de moins de 15 ans, qui ont été décapités pour avoir refuser d'apostasier.
Voici la relation de ce forfait par le pasteur WHITE :
"Cannon White raconte encore qu’un groupe de jeunes chrétiens n’a pas connu le même sort. Lorsque les jihadistes leur ont ordonné de se convertir, les enfants, tous âgés de moins de 15 ans, ont répondu: «Non, nous aimons Jésus, nous avons toujours aimé Jésus, nous avons toujours suivi Jésus, Jésus a toujours été avec nous». Les membres de l’EI ont alors répété: «Prononcez les mots». Les enfants ont répondu «Non, nous ne pouvons pas». Ils leur ont tranché la tête. «Comment pouvez-vous réagir à cela? Vous ne pouvez que pleurer», conclut le pasteur."
Ces jeunes répondent à tous les imbéciles bernanosiens dont messieurs HOOG et CAZENEUVE sont d'éminents représentants. Le Créateur, en ce jour terrible, les accueillis en son paradis. Ils sont martyrs et, pour cette raison, saints.
Ce qui est tout à fait intéressant c'est, quand on consulte Internet pour trouver des informations sur cet abominable crime, il y a des sites, dont celui du Journal Vingt minutes, qui utilisent un conditionnels "quatre jeunes chrétiens auraient été décapités en Irak". Faudra-t-il, ô journaleux stipendiés qu'on vous envoie les têtes de ces enfants ou une vidéo montrant leur exécution pour que condescendiez à dire enfin la vérité ?
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