Plus
que jamais, il convient de redire aux imbéciles ceci qui n’a pas pris une
ride :
Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir
vrai, c’est la lâcheté.
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1. La
citation du jour.
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Merci à mon amie Edith qui m’a
envoyé cette version PDF du chapitre VII de La
Grèce contemporaine, un ouvrage rédigé par Edmond ABOUT, dont la troisième
édition a été publiée en 1858, chez L. Hachette e Cie, à Paris. On y lit
ceci :
"Le régime
financier de la Grèce est tellement extraordinaire et ressemble si peu au
nôtre, que je crois nécessaire, avant d’entrer dans les détails du budget, de
placer ici quelques observations générales.
La
Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis
le jour de sa naissance. Si la France ou l’Angleterre se trouvait seulement une
année dans cette situation, on verrait des catastrophes terribles : la
Grèce a vécu plus de vingt ans en paix avec la banqueroute.
Tous
les budgets depuis le premier jusqu’au dernier, sont en déficit.
Lorsque,
dans un pays civilisé, le budget des recettes ne suffit pas à couvrir le budget
des dépenses, on y pourvoit au moyen d’un emprunt intérieur. C’est un moyen que
le gouvernement grec n’a jamais tenté, et qu’il aurait tenté sans succès.
Il
a fallu que les puissances protectrices de la Grèce garantissent sa solvabilité
pour qu’elle négociât un emprunt à l’extérieur.
Les
ressources fournies par cet emprunt ont été gaspillées par le gouvernement sans
aucun fruit pour le pays ; et, une fois l’argent dépensé, il a fallu que
les garants, par pure bienveillance, en servissent les intérêts : la Grèce
ne pouvait point les payer.
Aujourd’hui,
elle renonce à l’espérance de s’acquitter jamais. Dans le cas où les trois
puissances protectrices continueraient indéfiniment à payer, la Grèce ne s’en trouverait
pas beaucoup mieux. Ses dépenses ne seraient pas couvertes par ses ressources.
[…]."
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2. Commentaires.
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PROMÉTHÉE voulut
jadis dérober aux dieux le feu. Pour cette audace insensée, il fut condamné à
être enchaîné sur un rocher, exposé à des rapaces qui viendraient lui manger le
foie.
Les
gouvernements grecs ont voulu rentrer dans la cour des « grands » (ou
déclarés tels), en s’engouffrant dans le système de l’euro, après avoir fait
certifié l’authenticité des comptes publics de leur patrie par une banque
américaine complice (laquelle, si ma mémoire est exactes, a été gravement
impliquée dans la crise des subprimes).
Il faut croire que nos "élites" européennes n’avaient point lu
monsieur ABOUT, lequel n’était économiste, mais plutôt écrivain de salon, mais
en honnête homme, sans internet, sans CAC40, avait décelé l’infirmité
congénitale de cette nation renaissante.
On s’étonne
aujourd’hui que les créanciers, eux aussi rapace mais surtout inconséquents,
veuillent dévorer le foie toujours exposé du peuple grec ?
Les DANAIDES, au
séjour des morts, furent condamnées à remplir un tonneau sans fond. Elles
avaient (sauf une des cinquante) tué leurs maris, de très roches parents, car
elles jugeaient contre nature cette union.
Il me semble
que, depuis des années, les prêteurs ont versé de l’argent à la Grèce, comme
ils eussent versé de l’eau dans un tonneau sans fond. La France a une créance
de 48 milliards d’euros sur la Grèce, l’Allemagne plus de 56 milliards. Il s’agit
d’argent public, versé aux banques (et non au peuple grec) pour assurer les
liquidités.
Le
peuple grec vient de nous donner une grande leçon de démocratie ; mais il
faut qu’il assume le prix de sa liberté. Quelle que soit la solution adoptée,
il lui faudra cesser de servir les mythes auquel ses ancêtres ont donné
naissance : ni PROMÉTHÉE ni filles de DANAOS. En vérité, il ne fallait pas
que la GRECE rentre dans l’Euroland dont les responsables SAVAIENT l’état réel des
finances. Tout le monde est coupable et personne ne veut l’admettre.
J’aime
la GRECE, son histoire, son peuple. Et j’espère qu’un jour les caciques de
BRUXELLES viendront fouetter avec des chaines la mer ionienne qui n’aura pas
sur porter leurs vaisseaux, comme jadis XERXES après SALAMINE.
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3. Informations diverses.
Le tonneau des Danaïdes par J. WATERHOUSE.
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