Nous commençons un cycle consacré
à un très grand écrivain, François CHENG, et plus particulièrement à un de ses
plus récents livres, intitulé : Œil ouvert
et cœur battant.Comment envisager et
dévisager la beauté (Collège des Bernardins/Desclée de Brouwer, Paris et
Perpignan, 2016). L’ouvrage reprend une conférence prononcée par l’Académicien
au Collège des Bernardins le 5 novembre 2010. Il s’ouvre sur un très bel avant-propos
rédigé par Antoine GUGGENHEIM.
Parmi les fidèles lecteurs de mes
billets, il en est qui sont des artistes accomplis. Ils rentreront sans
difficulté dans la profonde pensée de François CHENG. Les autres goûteront la
langue superbe d’un homme arrivé en France en 1949 sans connaître un mot de
notre langue. Ils apprécieront le génie littéraire d’un très grand spécialiste de
la littérature, de la poésie, de la peinture et de la calligraphie chinoises.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Notre
présence au monde peut nous paraître banale ou miraculeuse, selon la
sensibilité de chacun. Mais tous, nous admettons qu’il y a un mystère. Nous n’étions
pas là, et un beau jour, nous nous découvrons là, pour un laps de temps. Une
fois plongés dans ce monde tel qu’il s’offre à nous, deux phénomènes, entre
autres, nous frappent particulièrement, deux phénomènes extrêmes qui
constituent pour ainsi dire des mystères dans le mystère, celui du mal et celui
de la beauté." (Page 15.)
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2. COMMENTAIRES.
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Voyez comme en peu de mot le
décor des mystères qui habitent la vie humaine est planté. Oui, il y a un
mystère du mal comme il y a un mystère de la beauté qui en est en quelque sorte
son contraire.
Dans de nombreux billets, j’avais
déjà dénoncé l’imposture de l’art contemporain, depuis les monochromes d’Yves
KLEIN, jusqu’aux abominations du Piss Christ ou de Cloaca. Et voilà qu’avec des
mots simples, et justes, François CHENG nous plonge dans la réflexion la plus
essentielle sur le mystère de la beauté. Au cours de cette semaine nous aurons
l’occasion de voir comment il l’aborde. Mais pour illustrer son propos, je joins
à ce billet deux reproductions d’œuvre d’art, et je vous laisse juge de ce qu’il
convient d’appeler beau.
Carré blanc sur fond blanc (MALEVICH, 1918)
Une peinture monochrome de l’époque
Song (GUO Xi)
Et voyez comment les informations diverses nous donnent à réfléchir sur le mystère du mal.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Sutor
ne ultra crepidam.
Les hommages rendus à Simonne VEIL le sont au titre de sa loi autorisant l’avortement. Ils s’agit là de la
plus mauvaise raison de rendre hommage à une femme courageuse, rescapée des
camps de la mort, et dont la bouche n’a jamais proféré la moindre parole de
haine pour ses bourreaux. En fait – et le dicton latin l’explique – cet hommage
est le fait de gens incapables de voir plus haut que la hauteur de leurs
chaussures. Certes, il y a plusieurs moyens de comprendre la phrase : Soit
au sens impératif : cordonnier, pas au-delà de la chaussure ! Soit au
sens constatif : le cordonnier ne voit pas au-delà de la chaussure. C’est
en ce sens que je l’applique aux zélateurs, aux idolâtres, aux admirateurs d’une
femme qui valait beaucoup plus et beaucoup mieux que sa loi, laquelle a permis la suppression de millions de vie depuis sa promulgation.
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Traduction de Jeanne SMITS
A propos de Charlie GARD que la CEDH autorise à tuer, contre l'avis des parents qui ont les moyens de le prendre en charge autrement qu'en acceptant sa mort inéluctable.
Traduit par Jeanne SMITS.
"Nous sommes arrivés au
terminus de la culture de mort. Ce sont les institutions publiques, les tribunaux
qui décident si un bébé a ou non le droit de vivre. Y compris en allant contre
la volonté des parents. Nous avons touché le fond de la barbarie. Sommes-nous
les enfants des institutions, et leur devons-nous la vie ? Pauvre Occident :
il a rejeté Dieu et sa paternité est aujourd’hui baillée à la bureaucrate !
L’ange de Charlie voit la Face du Père. Arrêtez, au nom de Dieu. Sans quoi je
vous dirai avec Jésus : « il vaudrait mieux que l’on vous attache une
meule autour du cou et qu’on vous jette au plus profond de la mer. »"
Mystère absolu du mal ! Alors on pense au prophète Isaïe (Is 5, 20-30) :
20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal; qui font des
ténèbres la lumière, et de la lumière les ténèbres; qui font l'amer doux, et le
doux amer!
21 Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et intelligents à leur
propre jugement!
22 Malheur à ceux qui sont forts pour boire le vin, et vaillants pour
mêler la boisson forte!
23 Qui justifient le coupable pour un présent, et ravissent aux justes
leur droit!
24 Aussi, comme le feu dévore le chaume, et comme la flamme consume
l'herbe sèche, leur racine tombera en pourriture et leur fleur s'en ira en
poussière; car ils ont rejeté la loi de l'Éternel des armées, ils ont méprisé
la parole du Saint d'Israël.
25 Aussi la colère de l'Éternel s'embrase contre son peuple. Il étend la
main sur lui, il le frappe, et les montagnes en tremblent; leurs cadavres sont
comme le fumier au milieu des rues. Malgré tout cela, sa colère ne s'arrête
pas, et sa main est toujours étendue.
26 Il élève une bannière vers les peuples éloignés; il siffle pour en
appeler un du bout de la terre; et voici, rapide et prompt, il arrive.
27 Nul n'est fatigué, nul ne chancelle; nul ne sommeille ni ne dort; nul
n'a la ceinture de ses reins déliée, ni la courroie de ses souliers
rompue.
28 Ses flèches sont aiguës; tous ses arcs sont tendus; le sabot de ses
chevaux ressemble au caillou, et ses roues à l'ouragan.
29 Il a le rugissement de la lionne; il rugit comme les lionceaux; il
gronde, et saisit la proie; il l'emporte, et nul ne la sauve.
30 En ce jour-là, il grondera contre Juda, comme gronde la mer. Qu'on
regarde vers la terre: voici les ténèbres et l'angoisse; la lumière est
obscurcie par les nuées.
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