La France a voté, et les électeurs ont exprimé clairement leur soutien à l'idéologie socialiste. Je ne dis pas "propositions", car hormis les très démagogiques gratuité des transports de monsieur HUCHON (laquelle est déjà largement assurée par les tricheurs de toutes origines), et le chèque contraception libéralement distribué par madame ROYAL aux lycéennes du Poitou, je ne vois rien de concret dans les idées ou les programmes des responsables socialistes.
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En 1940, un vieux Maréchal, couvert de gloire, faisait don de sa personne à la France. Une écrasante majorité de parlementaires (surtout de gauche, il convient de le rappeler), lui votait les pleins pouvoirs. Le nouveau chef de l'Etat français promettait à ses compatriotes de les protéger contre le malheur des temps. Il nous conduisait sur la route du déshonneur. En France, un homme presque seul, lui, ne se résignait pas. Il appelait à la lutte contre l'ennemi, à l'effort sur soi, sûr de la victoire. A Londres, CHURCHIL ne promettait rien d'autre à ses compatriotes que du sang et des larmes. Quelle différence de ton entre les mous, les aveugles, les partisans du lâche soulagement, et ceux qui ne baissaient pas les bras.
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Ainsi, les responsables socialistes font don de leurs personnes à la France. Loin d'appeler à l'effort et au dépassement de soi, ils ne cessent d'accabler leurs adversaires de critiques, au motif que les Français n'en peuvent plus de la politique conduite par leur gouvernement. Et de fait, les Français n'en peuvent plus de faire la queue devant les cinémas, d'attendre des heures dans les bouchons sur les routes qui conduisent à la neige, ou de ne pouvoir trouver de place dans les restaurants de leur choix. Car les socialistes défendent la classe moyenne, celle qui a déjà et réclame davantage. Loin de moi de mépriser les Français dits moyens (on se demande bien pourquoi) alors qu'ils pourraient être appelés à des grandes choses, et qualifiés de"grands". Si, au lieu de leur faire croire qu'il suffit de taxer "les riches" pour sortir de la crise, liée non seulement à une finance en folie, mais aux évolutions techniques, technologiques et sociétales, ils les jugeaient dignes d'aller au faîte de leurs capacités, les choses iraient sans doute mieux. Mais ils ne veulent pas cela. Ils veulent perpétuer un système de clientèle, faite de personnes aux ambitions modestes, à la volonté molle, au désir de bien-être exacerbé. Ils se font des hommes une bien piètre idée : une masse faite pour être gouvernée comme des moutons.
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Ils ont fait don de leur personne à la France. Ils vont nous conduire sur la route de la décadence, de l'égoïsme et du chacun pour soi, sur un fond d'individualisme anarchique.
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Mais les urnes ont parlé. Je souhaite, personnellement, que les socialistes prennent le pouvoir et achèvent par leur incompétence politique, sociale et économique, de nous conduire à la décadence. Alors peut-être, après voir touché le fond, pourrons-nous rebondir. Je vous laisse, car le vieux réac que je suis part dans quelques instants à Tibériade pour accueillir ses amis séropositifs. Parmi les bénévoles de cette association, je vois peu de militants progressistes, et je n'en vois même aucun. Je vois beaucoup de gens discrets ; les uns font la cuisine, les autres collectent des denrées pour confectionner les repas, d'autres accueillent et écoutent, d'autres s'occupent des comptes. Aucun ne se glorifie de ce qu'il considère être son devoir. Voilà la vraie solidarité, la vraie fraternité, la vraie charité en acte. Tout le reste est littérature. Monsieur HAMON, que j'entendais hier soir, me semble être du genre "Armons-nous et partez..."
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