lundi 15 mars 2010

Trafic de drogue

-
Les propos d'Eric ZEMMOUR sur l'origine des trafiquants de drogue en France sont, paraît-il, soigneusement examinés par le CSA, qui doit déterminer s'il s'agit de propos racistes. Monsieur ZEMMOUR a dit, je cite de mémoire, que les trafiquants de drogue étaient, en France, d'origine maghrébine ou africaine. J'ignore s'il a dit "tous les trafiquants", "la plupart des trafiquants", "beaucoup de trafiquants" ou "les trafiquants". La généralisation me paraîtrait bien hâtive si généralisation il y a eu.
-
Cependant, avant de juger que ces propos sont racistes, il conviendrait de savoir d'où monsieur ZEMMOUR tient ces informations, et il importerait pour tout citoyen doté de sens critique, de se poser quelques questions. Car de deux chose l'une : ou bien ces données statistiques sont vérifiées et vérifiables, et l'énoncé d'un fait ne me semble pas devoir tomber sous le coup du blâme "droitdel'hommiste", antiraciste, antifasciste et autre anti, ou bien elles sont fausses, et monsieur ZEMMOUR a commis une mauvaise action, émis un jugement téméraire, et doit être immédiatement contredit. Il doit en outre présenter des excuses sur la chaîne où il tenu ces propos afin d'en réparer les effets.
-
A supposer que ces données soient exactes, il faudrait aller plus loin dans la réflexion. Deux et peut-être trois causes peuvent être invoquées qui expliqueraient, sans pour autant justifier, les pratiques des trafiquants : (a) la première est qu'il est plus facile de gagner beaucoup d'argent par le trafic que par le travail ; (b) la seconde est qu'il difficile - il faut le reconnaître - aux populations d'origine étrangère de trouver chez nous du travail, et qu'il leur faut bien gagner leur vie ; (c) la troisième, et à mon avis la plus déterminante des causes, est la désinvolture et même la complicité des médias, des hommes politiques et du monde de la culture, pour la consommation de drogues : on commence par la douce et l'on finit par la dure.
-
Une anecdote tout de même : il y a deux ou trois jours, contrôle des voyageurs à la station Iéna. Une équipe volante examinent les tickets, les passes Navigo, les cartes de réduction. Trois voyageurs sont pris en flagrant délit de fraude. Les trois sont d'origine africaine. Cela n'a rien à voir avec la race, mais avec la représentation imaginaire que ces personnes se font de la France, dans leur idée pleine aux as, et qui aurait exploité honteusement leur pays lors de la colonisation. Pour eux, il s'agit de récupération et non de fraude. Que ne restent-ils pas dans leur pays pour mettre leur talent au service de leur patrie, pour lutter contre la corruption de leurs dirigeants, pour développer de très anciennes pratiques culturales qui ont fait leur preuve et permettre ainsi de mieux nourrir leur peuple ? Que n'exaltent-ils pas leur culture, souvent orale, mais riche de légendes et d'histoires magnifiques, pour trouver dans cette voie originale dignité et rang noble parmi les nations ? Ils préfèrent singer l'Occident tout en le détestant. Comment trouveraient-ils là un quelconque équilibre intérieur ?
-

Aucun commentaire: