mardi 17 janvier 2012

Florilège

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J'ai déjà parlé de ce livre fort intéressant de Stéphane LENEUF (Le goût du pouvoir. Rencontres avec les jeunes loups de la politique. Bourrin éditeur, Paris, 2010). Il a interviewé de jeunes responsables politiques. Ils lui ont répondu sans langue de bois. Il publie leurs réponses.
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D'Aurélie FILIPPETTI, qualifiée de valeur montante du PS : "Je n'ai pas de fascination particulière pour François MITTERRAND, contrairement à beaucoup de gens au PS qui l'admirent parce qu'il a réussi à remporter les élections. C'est très bien mais cela ne suffit plus. Dans l'exercice du pouvoir, il y avait beaucoup trop de cynisme. Notre génération peut apporter un renouvellement des pratiques de la vie politique. [...]. Mais en tout cas, les courants au sein du PS tels qu'ils existent actuellement n'ont pas vocation à se pérenniser si ce n'est pour servir à l'écurie présidentielle. Mais aucun des jeunes de la nouvelles génération n'a envie de cela." Bien vu, très juste et courageux.
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De Bruno LE MAIRE critiquant (à mon avis à tort) Lionel JOSPIN qui avait dit à la Télévision que l'Etat ne pouvait pas tout faire : "Quand vous êtes un homme politique, vous ne pouvez jamais dire cela ! si l'on pense qu'il faut se résigner à dire que ce n'est pas possible, il vaut mieux faire un autre métier. Je crois qu'il y une chose que les électeurs ne peuvent plus admettre et ne supportent plus, c'est l'impuissance publique. Il faut un discours qui dise les choses telles qu'elles sont pour chacun, dans les limites du raisonnable, dans les limites de ce qui a du sens, de ce qui est en notre pouvoir avec le plus de raison et le plus de lucidité possible;" Là, je ne comprends plus. L'Etat ne peut pas tout faire, c'est une évidence. Pourquoi ne faudrait-il pas le dire ? La France crève de cette utopie : reviendrait à l'Etat de trouver des solutions à tous les problèmes personnels qui se posent au citoyen. C'est évidemment faux et c'est donner aux administrations un pouvoir sans limite, puisque c'est l'administration qui exécute les décisions politiques. Et il me semble qu'il est très lucide et rationnel de rappeler l'Etat à la modestie, et l'Education Nationale à l'enseignement du civisme lequel inclut l'éducation à la responsabilité.
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Curieux paradoxe où l'on voit une femme se réclamant valeurs de la gauche prendre du recul par rapport aux valeurs de son propre parti, et un homme se réclamant des valeurs de droite critiquer la limitation constitutive du pouvoir de l'Etat alléguée par un de ses adversaires politiques. Le monde à l'envers. Voilà qui méritait bien ce petit florilège.
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1 commentaire:

tippel a dit…

FLORILEGE D'UN DROLE DE PELERIN.
« Tu as de la chance, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir. »
Cette remarque de Nicolas Sarkozy à Philippe de Villiers, rapportée par Eric Branca et Arnaud Folch dans leur ouvrage consacré au créateur du Puy-du-Fou.