mercredi 24 octobre 2012

Un oursin dans le caviar "de gauche"

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Cher Philippe BOUVARD, si vous n'étiez point là, comment serait-il possible de vous inventer ? Une amie parisienne m'envoie votre petit chef d'oeuvre de lettre à monsieur HOLLANDE. Il serait criminel que je me refusasse à la faire connaître à mes rares mais fidèles lecteurs. La voici donc.
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"Je ne suis pas un héritier.
Je n'ai jamais disposé d'un franc, puis d'un euro que je n'aie gagné à la salive de ma langue ou à l'encre de mon stylo.
Je profite d'une aisance qu'il ne m'est possible de sauvegarder qu'en continuant de travailler - à 82 ans - dix heures par jour et 365 jours par an.
J'ai élevé de mon mieux mes enfants. J'aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui n'ont pas été à ma portée.
J'ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement
J'ai financé des porte-avions que l'on ne m'a pas admis à visiter.
Et voilà qu'un énarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables, voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l'inflation et des emplettes inutiles.
Je suis un créateur et un mainteneur d'emplois.
Je fais vivre des proches dont certains m'accompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste (puisque c'est de lui qu'il s'agit) projette implicitement de les diriger vers les ASSEDIC.
Or, en quoi  N'ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu'un ? N'ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais, persuadé que la dépense constituait le plus efficace acte social ?
J'ai perçu quelques heures supplémentaires mais aucune subvention.
Je n'ai touché d'autre argent public que la maigre solde d'un sous-officier durant mes quinze mois de service militaire.
Je n'ai jamais bamboché aux frais d'une République qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses dignitaires mais qui contribue à les régler.
Je n'ai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez moi depuis que j'ai cessé d'avoir des chiens.
Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de le loi PONS à la faveur d'un investissement hôtelier dans les DOM-TOM qui m'a fait perdre 100 % de ma mise.
A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j'ai toujours été oublié.
Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre.
Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste.
Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de mon parcours.
J'ai mes opinions mais je n'ai jamais adhéré qu'au parti des amoureux de la France.
J'ai versé à la collectivité davantage que je n'en ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit d'hospitalisation en si décennies.
Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne que l'on essaye de faire disparaître en nivelant notre société par le bas.
Je refuse autant d'être culpabilisé par un politicien (qui voudrait que l'on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l'Europe prive de la sienne et qui, bien qu'ambitionnant de devenir le gardien de la constitution ne paraît pas s'être préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions.
Quant à moi, j'aurai nourri mes enfants, bâti des maisons, planté des arbres.
Mission accomplie.

Et vous, monsieur HOLLANDE qu'avez-vous fait ? Sinon d'augmenter les impôts d'une classe moyenne pour favoriser les fainéants et les assistés de notre pays.

Philippe BOUVARD"
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Il est bien difficile d'ajouter à cette charge d'autant plus terrible qu'elle est assénée calmement et factuellement, et qu'elle concerne des dizaines de milliers de Français - dont je suis, à l'exception de mon statut d'enseignant et donc de fonctionnaire - qui ont essayé de participer par leur travail et leurs talents à la vie de leur patrie. Quand vous quitterez le pouvoir, monsieur HOLLANDE, et si vous le quittez "normalement" au terme de votre mandat, ce qui n'est pas acquis tant gronde la colère des pigeons que nous sommes, vous serez honni de ceux que vous avez spoliés (faute de savoir vous y prendre autrement qu'en regardant dans votre cerveau, votre système et votre idéologie) et de ceux à qui vous avez fait d'intenable promesse.

1 commentaire:

Yann a dit…

Et comme l'a dit Winston Churchill : "Les socialistes, c'est comme Christophe Colomb, quand ils partent ils ne savent pas où ils vont et, quand ils arrivent, ils ne savent pas où ils sont."...