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Mais combien de fois faudra-t-il le répéter ?
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. Commentaires.
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Sous nos yeux étonnés, nous voyons réagir des foules nombreuses et violentes contre CHARLIE HEBDO et contre la FRANCE dans les pays musulmans : Algérie, Mali, Sénégal, Pakistan, Yémen, Turquie et Niger où sept églises chrétiennes au moins ont été brûlées. Et sans doute la liste des pays indignés n'est-elle pas exhaustive.
Les imbéciles peuvent toujours prétendre qu'il s'agit de manifestations ourdies et organisées par les organisations islamistes, et qu'il ne faut pas faire d'amalgame : pada..., pada..., pada..., padamalgam ne cessent-ils de clamer. Si leur interprétation est exacte, alors il faut croire que l'emprise des islamistes sur les musulmans est décidément très considérable. Il est vrai que l'argent du trafic de drogue et de pétrole peut opportunément pousser des populations pauvres à faire ce qu'on leur demande, y compris contre leur propre sentiment.
Je ne crois pas que cette interprétation soit exacte. Je pense que le système politico-religieux englobant qu'est l'Islam ne tolère aucune critique, aucune mise en cause, aucun examen rationnel, et que ce que nous appelons, à juste titre, les musulmans modérés, qui sont fort peu nombreux, sont précisément ceux qui ont fait cet effort. Il y a des degrés dans la violence, sans aucun doute, mais celle-ci tire son fond de la substance même de la doctrine.
Il est tout de même assez paradoxal que la foule nigérienne s'en soit prise à des édifices chrétiens pour protester contre la parution de la dernière livraison de CHARLIE HEBDO. Ce journal s'est toujours voulu résolument anti-chrétien et anti-catholique surtout. Il me semble que ce sont les musulmans qui ont ont fait l'amalgame entre des athées militants et les chrétiens ; mais nos gouvernants - ils craignent sans doute la réaction des banlieues - nous invitent à ne pas procéder à cette opération pour ce qui concerne les musulmans et l'islam, alors que les faits nous montrent exactement le contraire. En vérité, ce sont eux les fauteurs d'un amalgame qu'ils dénoncent mais qui existe vraiment.
L'irréligion des caricaturistes de CHARLIE HEBDO relevait de leur liberté. On peut penser qu'elle est fausse, infondée, arrogante. Il n'y a là rien à redire au pays de la laïcité et des droits de l'homme. Mais en se faisant militants ardents de l'athéisme, ils ont fait le lit de toutes les formes de succédanés religieux. Car la nature a horreur du vide, et l'homme, quel qu'il soit, cherche à donner du sens à sa vie. (L'éducation dite nationale a voulu tuer toute aspiration à la transcendance chez des dizaines et des milliers de jeunes... On voit le résultat). En blessant la foi de croyants sincères, ils ont tout simplement transformé l'impuissance sidérée de ceux-ci en haine inexpiable. Pour ne rien vous cacher, je ne crois pas que la dernière livraison de CHARLIE HEBDO serve la cause de la paix et le rayonnement de notre patrie à travers le vaste monde. Et je me demande si nous aurions accepté qu'un éditeur pakistanais tirât à 7 millions d'exemplaires un journal portant en couverture une caricature tournant le Christ en dérision et qu'il en fît faire une traduction en 25 langues !
Je m'en tiendrais donc toujours à la règle d'or : Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse. Monsieur HOLLANDE peut nous appeler à faire vivre l'esprit du 11 janvier, je ne crois pas qu'il le serve en nous assimilant hâtivement aux opinions développées par CHARLIE HEBDO. Et je le redis : si je suis Charlie, je ne suis pas le Charlie de CHARLIE HEBDO. Je veux être le Charlie de la compassion, d'abord, le Charlie de l'analyse rationnelle et lucide ensuite et enfin, et seulement enfin, celui du dialogue.
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2. Informations diverses.
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La grande Manip pour tous.
Vous aviez le sentiment, bonnes gens, que messieurs HOLLANDE et tutti quanti, avaient défilé en tête de cortège le 11 janvier. C'est ce que les journaux ont voulu nous faire croire. Heureusement des journalistes allemands ont démasqué la supercherie (merci à mon très cher ami Dominique qui m'a transmis l'information de son lointain STRASBOURG).
"Les journalistes allemands ont
éclairci que la soi-disant marche pour la paix à laquelle participaient les
leaders des pays européens était une mise-en-scène bien organisée : les chefs
de gouvernement défilaient vers les caméras non à la tête du peuple, mais dans
une ruelle bien gardée et barrée par les services de l’ordre.
Les Nouvelles Economiques Allemandes écrivent : « Ces
photographies ont fait le tour du monde : plus d’un million de personnes à la
marche de Paris, dimanche, une solidarité saisissante avec les victimes des
attentats terroristes. En tête du mouvement de la colonne, les leaders
européens. Pratiquement dans chaque journal télévisé, on parlait de la marche
mémorielle, les citoyens et les politiques montraient leur unité.
Cependant, maintenant, comme on l'a compris, c'était
juste une illusion d'optique. Les politiques ne marchaient pas à la tête de la
manifestation, mais dans une ruelle fermée qui mène à la place Léon Blum.
Le « peuple », derrière les politiques, ce n’était pas
les Parisiens mais les forces de sécurité. La rue derrière le petit groupe de
politiciens est restée vide. L’enregistrement a été fait près de la station de
métro «Voltaire», a confirmé le journal « le Monde »."
Pada... Pada... Pada... Padamalgam entre la presse et le pouvoir !
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