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Vite, de nouveau notre devise :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté !
Une fois encore, je vous supplie de lire la totalité du billet, et notamment l'article de Jean-Marie ARNAUDIES dans la section 3. Informations.
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1. La citation du jour.
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"[…]. Nous ne pouvons jamais résoudre le problème
de la douleur par des formules abstraites. Chacun porte sa douleur d’une
manière qui lui est propre. Il n’est rien demandé a aucun être qui passe les
forces qu’il a : mais nul ne peut jamais dire avec certitude qu’il les a
épuisées. Personne ne pourra jamais affirmer sans crainte d’erreur, au moment
où il se laisse abattre par la douleur, qu’il n’y avait plus au fond de son
être aucune ressource secrète à laquelle il aurait encore pu faire appel. […]."
In
Louis LAVELLE.
Le mal et la souffrance. ("Présences"). [Page
96, dans le 11e mille de ce livre.]
Librairie Plon, Les petits-fils de Plon et Nourrit,
Paris, 1940.
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2. Commentaires.
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Le choix de cette citation est motivée par la manière
dont le Législateur d’une part, et les médias de l’autre, traitent du corps.
Messieurs CLAEYS et LEONETTI produisent une x-ième
mouture d’une loi destinée à orienter ou suggérer ou autoriser des pratiques
tendant à abréger la vie de patients qui ont atteint le sommet de la
souffrance. Dans mon expérience personnelle, j’ai pu constater, en effet, qu’il
y a des souffrances intolérables et qu’il est moralement nécessaires de
soulager, fût-ce au prix d’un possible abrègement de la vie. Donner de la
morphine à un patient atteint d’un cancer du poumon fait partie de ces
traitements qui soulagent la douleur mais peuvent aussi abréger les jours de
celui qui souffre, car la morphine est un puissant dépresseur de la
respiration. Moralement, le discernement est simple ; c’est l’intention
qui fait qu’un acte est moral ou pas. Donner de la morphine en vue d’abréger
une vie est immoral ; donner de la morphine pour calmer de terribles douleurs,
en connaissant les risques possibles de la médication, n’est pas immoral. Et j’ai
suffisamment fréquenté les médecins des hôpitaux pour savoir qu’ils font
parfaitement la distinction entre ces deux intentions. En vérité, l’immoralité
de la loi consiste à supprimer de la délibération médicale la réflexion sur l’intention.
Charlie Hebdo, lui, se fend d’une ignominie
supplémentaire avec un dessin de couverture qui représente Nadine MORANO en
bébé dit mongolien, dans les bras du général de GAULLE. L’imbécile, la triple
imbécile (imbécile bernanosienne, imbécile tout court, imbécile politique) qui
a produit cette horreur a beau se fendre d’un communiqué en disant qu’elle a
voulu se moquer de Nadine MORANO et non point des handicapés, elle dessine bien
le général de GAULLE dont la fille Anne, morte à 20 ans, était atteinte de ce
trouble. Personne, du reste, ou peu de médias en tout cas, n’a rapporté ces
mots qu’a eus le général après qu’on eut mis en terre sa fille : "Maintenant,
elle est comme les autres".
J’ai, comme beaucoup de Français, été horrifié par les
meurtres des journalistes de ce torchon en janvier de cette année. J’ose dire que maintenant, ils voient, ils sont dans la Lumière de la Miséricorde.
Mais je ne crois pas que l’on puisse se moquer de tout, et surtout pas de ces
enfants si attachants dont quelques-uns ont témoigné de manière poignante aux obsèques du Pr
LEJEUNE, le découvreur de la trisomie 21.
J’ajoute, et je le démontrerai, que la notion de races
est une réalité. Mais c’est parce que les Jules FERRY, Jean JAURES et consorts
ont établi entre elles une hiérarchie, que cette notion est devenue taboue et résonne insupportablement à nos oreilles. Il y a des races humaines, c'est ainsi. Et toutes se valent. C'est ainsi. suis-je assez clair ? Tous les êtres humains ont reçu une égale dignité, et c'est l'honneur de monsieur René CASSIN, entre autre, d'avoir fait adopter la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme par les instances internationales.
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3. Informations.
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Consacrées aujourd’hui à l’ignominie commise
par Charlie Hebdo.
De Jean-Marie ARNAUDIES ? sur le site Poing de
vue.
"Je
suis père d’une fille trisomique, que j’aime et que je protège, et que je
protégerai jusqu’à ma fin. Elle m’a appris énormément de choses de la vie. Je
me ferais tuer sur place pour elle.
Le dessin de Charlie est une
abomination. Le dénégations maladroites de la pitoyable dessinatrice
m’inspirent le commentaire suivant : elle a mis les pieds dans le plat et elle
les agite. Car on voit bien, quand on est parent d’une telle enfant, que cette
personne connaît parfaitement les traits anatomiques précis, quoique discrets,
qui signent la trisomie 21. C’est donc bien la trisomie 21 qui est évoquée par
cette journaliste, qui l’a fait en toute conscience, et de façon à porter le
message le plus repoussant possible, dans le but évident d’associer cette
répulsion à la personne de Nadine Morano et aux accusations dont elle est
accablée par les maîtres actuels des médias dominants.
Je ne m’exprime jamais
sur ces sujets, mais ce dessin répugnant (moralement) m’en donne l’occasion.
La plus élémentaire
pudeur m’interdit de m’étendre sur le handicap en général et sur la trisomie 21
en particulier. En famille, chez moi, le mot « handicapé » est
interdit. Ma fille a été éduquée comme les autres filles de son âge et a
fréquenté l’école primaire de tout le monde jusqu’à l’âge de feu le certificat
d’études. Elle a un physique agréable,sait lire et écrire, et a un sens inné
surprenant de l’orthographe. Sa gentillesse naturelle est une source de joie.
Sa politesse et et son respect des gens nous font honneur. En plus, elle est
douée d’un sens de l’humour étonnant. Elle a maintenant 38 ans.
Moi qui me tais depuis
toujours sur ce type de problèmes, pour la première fois de ma vie, je romps ce
silence, à cause de ce dessin méprisable. Trop c’est trop. J’ai quelques
vérités à dire.
Quand ma fille est née,
ce fut certes une épreuve. Cela nous a fait perdre la moitié de nos amis,
enfin, de ceux que nous pensions en être. ils nous évitaient ; certains
changeaient carrément de trottoir dans la rue pour ne pas nous parler. Or,
c’est parmi les plus acharnés « militants » de gauche dure que cette
attitude a été dominante… Toujours prêts à s’enflammer pour le sort d’un
inconnu à l’autre bout du monde, à défiler pour les « droits de l’homme »
partout sauf près de chez eux, mais face à une épreuve ample et dure ayant
frappé dans leur premier cercle de relations, là, plus personne et politique de
l’autruche ! Tel est le vrai fond de ces infatigables donneurs de leçons !
Heureusement, il y a eu assez de gens qui ont été formidables et n’ont rien
changé dans leurs relations avec nous, qui ont accepté notre fille sans l’ombre
d’un problème.
« Charlie Hebdo, ou
l’opposition Canada-Dry : il a bien la couleur de l’opposition, le goût de
l’opposition, l’odeur de l’opposition, le look de l’opposition, mais ce n’est
pas de l’opposition ! »
Mais ce qui n’est pas vraiment une surprise, c’est que
c’est dans Charlie Hebdo que ce dérapage nauséabond s’est
produit. Je dirais même qu’il n’y a que dans cette feuille qu’il pouvait se
produire, et ça n’a pas raté… Ce qui démontre bien que l’esprit qui souffle sur
cet hebdo n’a pas changé de sens même après janvier 2014.
Cet hebdo a toujours été haineux et pas drôle pour un
sou. Il a constamment confondu satire et insultes trash, volontiers
scatologiques ou à connotations sexuelles crades et chargées, Moi qui suis si
bon rieur et suis reconnaissant envers ceux qui me font rire (Fernandel, De
Funès, Noël Roquevert, Coluche quand il savait être impayable, Fernand Raynaud,
Devos, Konk – ses dessins font souvent rire rien qu’en les racontant sans les
voir -, Les Inconnus dans certains de leurs sketches désopilants, Zouk, Pierre
Repp, etc. etc., j’avoue que jamais je n’ai ri en prenant connaissance, quand
ça m’arrivait, des dessins-poubelles de Charlie Hebdo.
Tous ces gens qui donnent des leçons à l’univers
entier pour se donner bonne conscience ont un point commun, qu’ils retrouvent
amplifié à la puissance mille dans leur hebdo préféré Charlie Hebdo :
la lâcheté.
Car il faut être lâche
pour laisser passer ce dessin affreux, qui s’en prend à des personnes
incapables de seulement concevoir le mal, et qui ne comprendront jamais rien à
la mésaventure survenue à Nadine Morano.
Mais tout n’est-il pas permis quand on va dans le bon
sens, c’est-à-dire le sens du pouvoir en place, le sens de la « pensée
unique » ? certes, il est plus courageux, mais aussi plus risqué, de
satiriser dans le sens contraire ! Charlie Hebdo ne s’y risque
jamais, ce qui est la marque de la lâcheté qui préside à ces grasses
plaisanteries de corps de garde toujours, toujours aux dépens de ceux qui ne
pensent pas bien, c’est-à-dire pas dans le sens de ceux qui détiennent
aujourd’hui tous les pouvoirs, notamment médiatiques. Exemple : on ne voit
guère, dans cet hebdo, de caricatures sur le thème de décapitations,
lapidations, amputations au Moyen-Orient, ou de massacres de chrétiens au
Soudan. C’est tellement plus confortable de dessiner un curé sodomisant un
jeune garçon ou de se moquer à la fois d’une élue coupable d’avoir déplu aux
»autorités morales », des trisomiques, en chargeant leurs petites
différences dans le dessin d’un bébé, et du Général de Gaulle, dont il est
rappelé finement que lui aussi avait une fille trisomique, d’ailleurs décédée à
l’âge de vingt ans. Ah oui alors vraiment, quel courage ces journalistes, on en
reste muets d’admiration ! Charlie Hebdo, ou l’opposition Canada-Dry :
il a bien la couleur de l’opposition, le goût de l’opposition, l’odeur de
l’opposition, le look de l’opposition, mais ce n’est pas de l’opposition !"
L'ignominie.
La splendeur de l'enfance.
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