Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté, la répugnante lâcheté qui nous fait préférer la tranquillité à la vérité !
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1. La citation du jour.
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"Vers la fin du siècle
dernier, il s'est produit dans la société française un mouvement d'idées dont
rien ne permet encore de prévoir le terme. Jusque-là, on avait bien vu des
nations modifier sur quelques points les conditions de leur vie publique,
suivant les besoins des temps et l'état des esprits; et, dans le cours de sa
longue histoire, la France elle-même n'avait pas manqué, à maintes reprises, d'approprier
à des situations nouvelles son régime civil et politique. Dans de pareilles réformes,
inspirées par la justice et conduites avec sagesse, il n'y a rien qui ne soit
conforme aux vues de la Providence et à l'ordre naturel des choses. Mais une
nation, rompant brusquement avec tout son passé, faisant, à un moment donné, table
rase de son gouvernement, de ses lois, de ses institutions, pour rebâtir à neuf
l'édifice social, depuis la base jusqu'au-sommet, sans tenir compte d'aucun droit
ni d'aucune tradition; une nation réputée la première de toutes, et venant
déclarer à la face du monde entier qu'elle a fait fausse route depuis douze
siècles, qu'elle s'est trompée constamment sur son génie, sur sa mission, sur ses
devoirs, qu'il n'y a rien de juste ni de légitime dans ce qui a fait sa
grandeur et sa gloire, que tout est à recommencer et qu'elle n'aura ni trêve ni
repos tant qu'il restera debout un vestige de son histoire : non, jamais
spectacle aussi étrange ne s'était offert aux regards des hommes."
Discours prononcé par Mgr
FREPPEL, évêque d’ANGERS, à l’inauguration du monument élevé à la mémoire du
général JUCHAULT de LAMORICIÈRE, en 1889. (Monseigneur FREPPEL est né à OBERNAI, en Alsace et on peut voir sa statue en face de l'Église ; il fut un grand patriote et sans aucun doute un pasteur exemplaire et un grand esprit.)
J’ajoute que le livre qu’a écrit
Mgr FREPPEL sur la Révolution insiste sur les abus et travers qui
gangrenaient la société française à la fin du XVIIIe siècle, et qu’il
n’est pas tendre avec l’absolutisme de Louis XIV ! Il fait une analyse
probe et lucide des abus qu’il fallait absolument supprimer. (LAMORICIERE prit une part importante à la conquête
de l’ALGERIE, sous les ordres du Général BUGEAUD, et notamment à la prise de la
smala d’Abd-El-Kader, chef qu’il traita avec honneur. Vous savez ce que je
pense à propos des guerres coloniales. Celle-ci est très antérieure à celles
que conduisit Jules FERRY et n’eut point les mêmes motifs, mais ce n’est pas
une raison pour lui trouver des justifications.)
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2. Commentaires.
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Il est très intéressant de lire,
en contrepoint du discours de Mgr FREPPEL, les propos de monsieur PEILLON,
éphémère et toxique ministre de l’Education dite nationale. Vous verrez qu’il
dit tout haut, ce que pensent tout bas les caciques socialistes et quelques
autres aussi, avec leur valeurs républicaines qui se confondent avec la haine
de tout ce qui ne semble pas y assentir :
"La
révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui
n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation
d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789,
l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de
l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique,
c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce
qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque
l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour
l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une
transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle
église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de
la loi."
Vincent
PEILLON.
La
Révolution française n’est pas terminée.
Seuil,
Paris, 2008.
La Révolution est bien une
construction sortie tout droit du cerveau de quelques illuminés possédés par
des certitudes dépourvues de tout fondement dans le réel. Je pense qu’une
plante qui n’a pas de racines aura du mal à croître et qu’elle finira par se dessécher.
Avec un peu de recul, nous observons aujourd'hui avec intérêt le dépérissement des utopies
révolutionnaires et le retour à un certain bon sens. Mais il ne faut jeter le bébé avec l'eau du bain, et garder des innovations surgies en 1789 (et en cette année-là seulement) ce qu'elles avaient de juste et de bon pour notre patrie.
Si monsieur PEILLON n'est pas un terroriste intellectuel, comment le qualifier ?
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3. Informations diverses.
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Notre père par Andrea BOCELLI :
une merveille (Merci à mon amis Dominique, spécialiste en pompes et tuyaux,
entendez cardiologue, qui m'a transmis le lien !)
"Que l'on croit au ciel ou
que l'on n’y croit pas, cette interprétation du Notre Père (sous-titré
en anglais et en espagnol) est émouvante.
Juste vous faire partager ce "Notre
Père", dans la beauté du lieu, la tenue du chœur, l'orgue monumental et la
voix d'Andrea BOCELLI.
Dans ce
grand auditoire se trouve l'orgue du Tabernacle qui se compose de 11 623
tubes dont quelques tubes dorés sont taillés à la main dans du bois
provenant d'arbres de l'Utah. Dix tubes de l'orgue original, construit en
1867, fonctionnent encore à ce jour."
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