Il vous en souvient sans doute, chers lecteurs dont à ma grande joie le nombre augmente depuis quelques jours : je consacrais il y a peu un billet aux trois types d'obus que la Grosse Bertha du pouvoir en place entendait faire pleuvoir sur l'opinion publique : les relais de l'éducation nationale, les médias et le monde de la culture. Il vous souvient sans doute aussi de l'agression verbale dont le professeur d'un grand lycée parisien s'était rendu responsable vis-à-vis d'un lycéen dont il connaissait la foi et l'opinion sur le mariage homosexuel. Il aurait pu en rester là. Que nenni. C'est un récidiviste.
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Au lendemain de la manifestation, il interpelle ce jeune : "Alors c'était bien ? Avec ces chars (!!!) ridicules ?", et de dégoiser à nouveau sur les manifestants. Puis d'un seul coup : "Savez-vous qu'aux États-Unis les prêtres sont des magiciens ? Ils transforment une hostie en corps du Christ ! C'est ridicule ! Oui, des magiciens.". Le jeune lui répond calmement : "Il me semble que les bornes sont dépassées". Tout piteux, le professeur enfin se tait. (Mais on se demande pourquoi aux États-Unis ? Et pas ailleurs ?)
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Plusieurs remarques.
(a) Je garantis l'absolue authenticité de la scène, dans ces moindres détails. Je connais le Lycée, je connais le lycéen. Je connais le nom de ce professeur.
(b) Monsieur PEILLON ne se prive pas d'envoyer des circulaires enflammées et comminatoires aux recteurs pour qu'ils contrôlent, surveillent, et éventuellement sanctionnent les supposés, prétendus, et hypothétiques propos homophobes qui pourraient être tenus dans les débats organisés sur le projet de mariage homosexuel dans les établissements catholiques. C'est un jugement par prétérition. Que ne le fait-il AUSSI pour rappeler aux enseignants qui dépendent de son ministère les principes de la laïcité, et le respect que l'on doit aux jeunes dans leurs opinions religieuses ?
(c) Je dois dire que cette scène m'avait mis en colère. Eh bien savez-vous ce qu'a suggéré un jeune, qui en a été le témoin indirect ? De prier pour ce professeur. Ceux des jeunes qui ont entendu cette proposition l'ont acceptée et pendant cinq minutes silencieuses, ils ont prié pour que ce professeur revienne sinon dans la lumière, du moins dans les clous de la loi. Je me suis efforcé de prier avec eux.
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Finalement, la grosse Bertha a de petits pieds. Et nous ne pouvons que plaindre, sans commisération ni pitié méprisante, mais avec foi, un homme qui se comporte ainsi. Je ne sais s'il lira ce billet. Ce serait bien. Ce serait mieux s'il prenait connaissance de cette parole : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l'âme, jusqu'aux jointures et jusqu'aux moelles ; elles juge des intentions et des pensées du coeur. Pas une créature n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes." (Épître aux Hébreux 4, 12-14).
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PS (quelle abréviation horrible !) : Je m'absente pour quatre jours. Reprise mercredi ou jeudi.
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