LU JIA aida puissamment LIU BANG à prendre le pouvoir au tournant des années 225 d'avant l'ère chrétienne ; par son action il permit à ce dernier de devenir le premier empereur de la dynastie des HAN Occidentaux (encore appelés HAN Antérieurs). On lui attribue un ouvrage qui porte le titre de Nouveaux discours, et qui vient d'être traduit par Béatrice L'HARIDON et Stéphane FEUILLAS, puis publié dans la "Bibliothèque chinoise" [Directeurs de la Collection : Anne CHENG et Marc KALINOWSKI], Les Belles Lettres, Paris, 2012. Les traducteurs rapprochent LU JIA de MACCHIAVEL. En effet, dans ce livre, l'auteur traite de la manière de prendre le pouvoir, de le conserver et de le perdre.
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Voici deux extraits de cet ouvrage que, pour l'instant, je n'ai fait que compulser, deux extraits sur lesquels je suis tombé par hasard.
"Quand les bouches innombrables font et défont les réputations, les pierres flottent et le bois coule ! Quand la foule des déviants exerce ses violences, ce qui était droit devient tors ; quand on regarde sans chercher à y voir clair, le blanc peut devenir noir. Que le droit et le tors n'aient pas la même forme, que le blanc et le noir soient de couleur différente, voilà qui paraît évident aux yeux de tous. Si pourtant l'oeil s'y leurre et l'esprit s'y perd, c'est parce qu'ils sont trompés par la multitude des sujets pervers."
"Qui pratique le juste verra le peuple dans la joie, mais qui s'adonne à de mauvaises [voies] entendra les griefs de sa descendance même..."
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Aucune des ressemblances que vous pourriez détecter dans ces extraits avec une situation, un souverain, des ministres, un peuple que vous connaissez, n'est fortuite.
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Je vous laisse méditer là-dessus, en redisant cependant combien cette antique culture de la Chine est fascinante et mériterait d'être mieux connue des Européens auto-centrés que nous sommes devenus depuis les Lumières. (Tandis que la commune de PARIS tentait de prendre le pouvoir pendant la Révolution, Louis XVI dans sa prison demandait si l'on avait des nouvelles de monsieur de LA PEROUSE, parti faire le tour du monde ; on a les préoccupations accordées à la taille de son esprit).
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