lundi 15 juin 2020

Lundi 15 juin 2020. Mes chroniques (suite). Monsieur Castaner et l'émotion, ou le triomphe du ténia


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Castaner ne sanctionnera pas les manifestations contre le racisme : «L'émotion dépasse les règles juridiques».
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Voilà donc l’ahurissante déclaration d’un ministre chargé de faire respecter l’ordre et la loi, un ministre qui a demandé que l’on sanctionnât d’une amende de 135 euros les promeneurs qui avaient négligé de prendre sur eux leur attestation de déplacement dérogatoire. (C’est ainsi qu’une personne de ma connaissance, qui est aussi un ami, s’est vu contraint de payer cette somme, alors qu’il peine à boucler ses fins de mois, et qu’il avait laissé chez lui cette fameuse attestation.) C’est ce même ministre qui a interdit qu’il y ait plus de 20 personnes présentes aux obsèques d’un proche et qui a fait donner la police pour interrompre une messe qui se tenait pourtant dans le respect le plus total de la réglementation castanérienne, qui veut surveiller les prétendus actes racistes commis par la police, qui interdit l’usage de moyens efficace de défense et d’attaque par les policiers.
Vingt mille personnes, la plupart d’origine africaine, crachant leur haine des blancs et de la France, qui manifestent au mépris de l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, et dont le ministre comprend que l’émotion est le motif essentiel de ce jet de vomissures, et de violences contre la police et les blancs, ça vous interpelle quelque part au niveau du vécu, diraient les psychanalystes ! Et nous acceptons ça ?
Il s’agissait, disaient-elles, ces blanches colombes de protester contre ce qu’elles considèrent comme un assassinat et dont les experts légistes disent qu’il s’agit d’une mort liée à une fragilité idiosyncratique. Rappelons en premier lieu un fait avéré : des quatre policiers qui ont arrêté Adama TRAORE, trois étaient antillais.

Arrêtons-nous quelques instants sur le parcours de monsieur Adama TRAORE et de sa famille et méditons sur le parcours de ces agneaux sans taches.

Adama Traoré: 17 procédures pour vol, stupéfiants et viol de son codétenu. (seulement son casier de majeur).
Yacouba Traoré : 18 mois fermes pour avoir tabassé celui qui a accusé de viol son frère et 3 ans fermes pour avoir tabassé un chauffeur de bus et mis le feu au véhicule.
Samba Traoré condamné à 4 ans dont 18 mois avec sursis pour violence avec arme.
Bagui Traoré : condamné à 18 mois fermes pour violences et extorsions sur femmes vulnérables.
Serene Traoré : condamné à 4 mois fermes pour outrages envers le maire de Beaumont sur Oise.
Youssouf Traoré condamné à 6 mois dont 3 avec sursis pour outrages et menaces de morts envers des policiers.
Assa Traoré : 4 plaintes pour diffamation et actuellement appel à des manifestations interdites en plein covid. A cela il faut ajouter des instructions judiciaires en cours de plusieurs frères dont Bagui pour détournements de fond et escroqueries par le biais d'associations subventionnées par nos impôts.
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Une excellente réflexion de Michel ONFFRAY.
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Sur Front populaire précisément, Michel Onfray réagit aux dernières déclarations de Christophe Castaner suite aux manifestations contre les "violences policières". Un régal !

"Notre époque nihiliste se caractérise, en autres choses, par une défaite de la réflexion et un triomphe de la moraline. La moraline est cette substance toxique des gens sans morale qui n’abordent plus le monde qu’en pantins manichéens tout juste capables de dire: je like ou je nique… On ne se pose plus la question du pourquoi et du comment des choses, autrement dit de leur généalogie, mais on martèle qu’on adore ou qu’on vomit, disons-le dans le sabir du jour: qu’on kiffe ou qu’on invite à manger ses morts. C’est le degré zéro de l’humanité, le temps du cerveau reptilien qui décide de l’action binaire: on bave d’amour ou on bave de haine. Dans les deux cas, dépourvu de cerveau, on n’est plus qu’une bouche qui bave. Un ver annelé qui mange et qui défèque. Darwin n’avait pas prévu que l’évolution conduirait cette transformation de l’homme en ténia.
Dans les rues de Caen, un long cortège défile, nonobstant l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes. Mais ces manifestants ont le soutien du ministre de l’Intérieur pour transgresser la loi et celui du chef de l’État qui, jadis, était censé garantir l’état de droit car, bien sûr, le chef de l’État est silencieux mais il lui a donné sa bénédiction, comment pourrait-il en être autrement. Le slogan de ces manifestants? «Tout le monde déteste la police»! Quelle drôle d’idée d’affirmer une pareille chose quand moi, par exemple, je ne souscris pas à cette vocifération et que tout le monde moins un, ça n’est plus tout le monde.
D’autant que je sais ne pas être seul: nous sommes nombreux à penser que, non, nous ne détestons pas la police. Nombreux et d’ailleurs majoritaires.
Le ministre de l’Intérieur et le chef de l’État conduisent donc une politique en faveur des seules minorités dans le plus total mépris de la majorité, qui n’en peut plus... Voilà qui montre que nous ne sommes plus en démocratie mais dans une oligarchie qui gouverne en fonction des intérêts d’une poignée de gens. Nous sommes en régime communautariste et racialiste qui a choisi pour ennemi le mâle blanc hétérosexuel.
Pour preuve que nous sommes dans un régime communautariste et racialiste anti-blanc, autrement dit un apartheid inversé: cette saillie de Castaner qui explique pourquoi la justice, aux ordres, du moins complice, ne poursuivra pas les gens qui ont manifesté malgré l’interdiction de le faire et malgré les lois relatives au coronavirus: «L’émotion dépasse les règles juridiques.»
Changement d’ère: Il suffira dès lors, quand son enfant aura été violé, d’en appeler à l’émotion pour buter soi-même le violeur en estimant que sa souffrance justifie qu’on s’affranchisse des lois; il suffira, quand on se fera cambrioler pour la dixième fois sans que rien ne soit fait, de tirer sur les cambrioleurs pour les abattre afin que, sains et saufs, ils n’aillent pas porter plainte contre le cambriolé; il suffira, quand un chauffard nous coupera la priorité de le rattraper, de l’agresser puis de l’achever à coup de manivelle; il suffira, quand le chef de l’État aura trahi son peuple plus que de raison, d’entrer à l’Élysée pour lui trancher la tête et la mettre au bout d’une pique – il suffira désormais d’invoquer l’émotion…
Jamais on n’est tombé aussi bas qu’avec ce ministre de l’Intérieur qui invite à jeter la loi par-dessus bord si l’émotion le justifie ! C’est proprement inviter à la loi de la jungle, aux règlements de compte, à la vengeance, à la vendetta, à la loi du talion. Ces prétendus progressistes ne s’activent que pour la régression!
C’est en même temps une invitation à abolir la police qui est le bras armé de l’un des droits de l’homme: la sûreté - c’est, avec la liberté, la propriété et la résistance à l’oppression, on devrait s’en servir de celui-là, l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles – voyez l’article 2. Ce que veut Castaner, c’est abolir ce droit de l’homme au nom d’une logique qui est tout simplement celle de la mafia dont Castaner semble bien connaitre les règles.
On imagine que ça n’est pas l’émotion de tout le monde que Castaner porte en sautoir… Car l’émotion, les gilets jaunes n’en ont pas manqué. Or, quand ils manifestaient la leur, le pouvoir macronien envoyait la troupe pour leur arracher les mains, leur fendre le crâne ou leur faire saturer les yeux des orbites.
L’émotion de ceux qui appellent à la haine de la police, le chef de la police la bénit, il se dit même prêt à mettre un genou à terre: mais comment pourrait-il s’agenouiller alors qu’il a brûlé les étapes et qu’il se trouve déjà à plat ventre?
On a déjà vu que la vieille dame qui allait faire ses courses avec une attestation de sortie rédigée au crayon à papier se faisait taxer d’une amende qui comptait pour un quart de sa retraite: elle aurait pu frauder et modifier ses erreurs de sortie, il suffisait d’une gomme dans la poche. Ou bien qu’un fils qui se déplaçait pour fermer les yeux de son père mourant s’est fait lui aussi verbaliser. Ou bien encore que les morts se trouvent privés de cérémonies mortuaires avec leurs familles. Ou bien enfin que les anciens ont été parqués dans leurs usines à crever avec interdiction de voir leurs enfants.
Pendant ce temps : invitation de la hiérarchie policière à fermer les yeux sur le viol du confinement après la rupture du jeûne du ramadan à Hérouville-Saint-Clair (24 avril), match de football dans les quartiers chauds de Strasbourg (25 mai), même chose à Grigny (27 mars), prière de deux mille musulmans dans un stade (24 mai), manifestation dite antiraciste (en fait : racialiste) à Paris (31 mai). 20.000 personnes au coude-à-coude dans les rues de la capitale, voilà qui ne constitue pas un risque épidémique de foyer – de cluster comme disent les muscadins de l’Élysée tout à la dévotion l’Empire américain."

Je plussoie à cette déclaration ; il faut m’ajouter à ceux qui ne déteste pas la police. C’est donc tout le monde moins 2, Michel ONFRAY et votre serviteur.
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Ils ont manifesté cette nuit.
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Il est évident que l'on peut pas inciter la police et les gendarmes à désobéir. Mais il me semble que le meilleur moyen d'obtenir ce résultat indésirable est de laisser agir le ministre de l'intérieur, qui devrait en vérité s'appeler plutôt le ministre de l'extérieur, puisqu'il semble privilégier celui-ci au détriment de celui-là.


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