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Madame Dominique COSTAGIOLA n’y va pas avec le dos de
la cuillère. Elle déclare tout bonnement que la dernière étude de l’équipe
marseillaise publiée dans Travel Medicine
and infectious disease est « nulle
de chez nulle ». C’est du moins ce que j’ai lu dans une publication de
Sputnik news (Cf. https://fr.sputniknews.com/france/202006281044017863-nul-de-chez-nul-une-nouvelle-etude-de-didier-raoult-sous-le-feu-des-critiques/). Voici le passage de l’article ou
cette éminente personne s’exprime avec toute la
nuance qui convient…
«Nul de chez nul», lâche Dominique Costagliola,
directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé
publique (Sorbonne Université, Inserm). Pour elle, la comparaison entre les
patients traités et les autres n’est pas valide: les premiers sont en moyenne
plus jeunes et ont des symptômes et des atteintes pulmonaires moins sévères.
Notons tout de même un progrès. La grande Anastasie de
l’INSERM reconnaît que l’équipe marseillaise a comparé des traités et des non
traités. On lui reprochait de ne l’avoir point fait et maintenant on dit que c’est
mal fait. Bien sûr je reviendrai sur ce jugement qui me paraît être d’une rare
mauvaise foi, en revenant en détail sur la publication contestée. Tout de même,
j’ai été voir la liste des publications de madame COSTAGIOLA ; elle est impressionnante
en effet mais ressemble beaucoup à ces listes où des dizaines d’auteurs sont
cosignataires d’articles relatant des essais cliniques de diverses molécules
mises à disposition des médecins pour traiter, notamment le SIDA ou certaines
cancers. Il est très difficile d’évaluer la part exacte des cosignataires dans
la rédaction et la conception de l’article. Supposons que la contribution est
équivalente, et ne crachons pas sur ces études qui ont leur intérêt, sans aucun
doute.
J’ai poursuivi mes investigations et je suis tombé
(voir le lien ci-dessous) sur la déclaration de potentiels conflits d’intérêts
susceptibles de troubler le jugement de cette honorable chercheuse.
Et là que vois-je ? Qu’occulè-je ?
Qu’ophaltmis-je ? Ceci qui explique cela : Entre autre activité,
madame COSTAGIOLA a été membre de l’Advisory
board de Gilead France, de juillet 2011 à Décembre 2015. Elle été également
payée, à souventes reprises, (et c’est tout à fait normal) pour des travaux portant sur l’étude de
diverses molécules mises au point par l’industrie pharmaceutique, provenant de
divers laboratoires. Là encore, rien à redire. Mais conformément au dogme qui
prévaut maintenant chez ces géants de la finance de la santé publique, elle ne
jure que par les essais cliniques randomisés, puisque c'est sur la base de type d'essai qu'elle a travaillé, comme en témoigne l’article dont
elle est cosignataire.
Am J Epidemiol, 2019 Aug 1;188(8):1569-1577.
doi: 10.1093/aje/kwz100.
Effect Estimates in Randomized Trials and
Observational Studies: Comparing Apples With Apples
Sara Lodi, Andrew Phillips, Jens Lundgren, Roger Logan, Shweta Sharma, Stephen R Cole, Abdel Babiker, Matthew Law, Haitao Chu, Dana Byrne, Andrzej Horban, Jonathan A C Sterne, Kholoud Porter, Caroline Sabin, Dominique Costagliola, Sophie
Abgrall, John Gill,
Giota
Touloumi, Antonio G
Pacheco, Ard van
Sighem, Peter Reiss,
Heiner C
Bucher, Alexandra
Montoliu Giménez, Inmaculada
Jarrin, Linda Wittkop,
Laurence
Meyer, Santiago
Perez-Hoyos, Amy Justice,
James D
Neaton, Miguel A
Hernán, INSIGHT START
Study Group and the HIV-CAUSAL Collaboration
Cet article prétend qu’il est nécessaire
de comparer des pommes avec des pommes. Mais je me perds, là, en conjectures,
car des pommes, il y en des dizaines de variétés, et affirmer que comparer deux
cohortes constituées de personnes distribuées en âge et en sexe exactement de
la même façon revient à comparer les mêmes populations est un présupposé
épistémologique dépourvu de toute validité. Pourquoi pas le poids, la couleur
des yeux, le groupe sanguin, le CMH de classe I et de classe II, pour aligner
tout ça de manière identique, et certains gènes, comme ceux des apolipoprotéines
ou des cytochromes p450. Je dis, sans crainte d’être détrompé, que constituer
deux cohortes identiques, aux fins de comparaison d’un traitement et d’un placébo
est une utopie, qui ne repose sur aucun fondement. Et plus on va avancer, plus
on va voir l’importance de la pharmacogénétique pour expliquer l’activité ou l’inactivité
d’une molécule. Tout au plus doit-on admettre qu’il convient d’harmoniser du
mieux que l’on peut la distribution des sujets dans les cohortes soumises à
comparaison.
Je vais vous donner un petit exemple,
celui du benzoate de sodium. Pour certaines personnes, cette substance a un
goût savonneux, et pour d’autres elle est comme sucrée…
L’avis de madame COSTAGIOLA est dépourvu,
non seulement de courtoisie, mais encore de fondements. J’ajoute, pour
conclure, qu’elle a tout de même fait, elle aussi, quelques études
observationnelles. Comme quoi… Et j’ajoute encore qu’elle a copublié un article
avec le Pr C. PERRONNE. J’aimerais bien savoir ce qu’il pense de sa consœur.
Que n'a -t-elle exercé son sens critique sur les résultats de l'essai E-RECOVERY, sur l'article de Lancet, sur les résultats de MAHEVAS et al, ou, plus récemment sur celui de BOULWARE et al (publié dans le New England Journal of Medicine) et j'en passe ?
Gilead prendra tous les moyens pour dézinguer RAOULT, pour le décrédibiliser, y compris les plus bas, les plus faux scientifiquement. Gilead est le Monsanto-Bayer de la Pharmacie.
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