dimanche 28 juin 2020

Dimanche 28 juin 2010. Chronique de l'hydroxychoroquine... La curée continue. Acte 11.

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Madame Dominique COSTAGIOLA n’y va pas avec le dos de la cuillère. Elle déclare tout bonnement que la dernière étude de l’équipe marseillaise publiée dans Travel Medicine and infectious disease  est « nulle de chez nulle ». C’est du moins ce que j’ai lu dans une publication de Sputnik news (Cf. https://fr.sputniknews.com/france/202006281044017863-nul-de-chez-nul-une-nouvelle-etude-de-didier-raoult-sous-le-feu-des-critiques/). Voici le passage de l’article ou cette éminente personne s’exprime avec toute la  nuance qui convient…

«Nul de chez nul», lâche Dominique Costagliola, directrice adjointe de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Sorbonne Université, Inserm). Pour elle, la comparaison entre les patients traités et les autres n’est pas valide: les premiers sont en moyenne plus jeunes et ont des symptômes et des atteintes pulmonaires moins sévères.

Notons tout de même un progrès. La grande Anastasie de l’INSERM reconnaît que l’équipe marseillaise a comparé des traités et des non traités. On lui reprochait de ne l’avoir point fait et maintenant on dit que c’est mal fait. Bien sûr je reviendrai sur ce jugement qui me paraît être d’une rare mauvaise foi, en revenant en détail sur la publication contestée. Tout de même, j’ai été voir la liste des publications de madame COSTAGIOLA ; elle est impressionnante en effet mais ressemble beaucoup à ces listes où des dizaines d’auteurs sont cosignataires d’articles relatant des essais cliniques de diverses molécules mises à disposition des médecins pour traiter, notamment le SIDA ou certaines cancers. Il est très difficile d’évaluer la part exacte des cosignataires dans la rédaction et la conception de l’article. Supposons que la contribution est équivalente, et ne crachons pas sur ces études qui ont leur intérêt, sans aucun doute.

J’ai poursuivi mes investigations et je suis tombé (voir le lien ci-dessous) sur la déclaration de potentiels conflits d’intérêts susceptibles de troubler le jugement de cette honorable chercheuse.


Et là que vois-je ? Qu’occulè-je ? Qu’ophaltmis-je ? Ceci qui explique cela : Entre autre activité, madame COSTAGIOLA a été membre de l’Advisory board de Gilead France, de juillet 2011 à Décembre 2015. Elle été également payée, à souventes reprises, (et c’est tout à fait normal) pour des travaux portant sur l’étude de diverses molécules mises au point par l’industrie pharmaceutique, provenant de divers laboratoires. Là encore, rien à redire. Mais conformément au dogme qui prévaut maintenant chez ces géants de la finance de la santé publique, elle ne jure que par les essais cliniques randomisés, puisque c'est sur la base de type d'essai qu'elle a travaillé, comme en témoigne l’article dont elle est cosignataire.

Am J Epidemiol, 2019 Aug 1;188(8):1569-1577.
 doi: 10.1093/aje/kwz100.
Effect Estimates in Randomized Trials and Observational Studies: Comparing Apples With Apples

Cet article prétend qu’il est nécessaire de comparer des pommes avec des pommes. Mais je me perds, là, en conjectures, car des pommes, il y en des dizaines de variétés, et affirmer que comparer deux cohortes constituées de personnes distribuées en âge et en sexe exactement de la même façon revient à comparer les mêmes populations est un présupposé épistémologique dépourvu de toute validité. Pourquoi pas le poids, la couleur des yeux, le groupe sanguin, le CMH de classe I et de classe II, pour aligner tout ça de manière identique, et certains gènes, comme ceux des apolipoprotéines ou des cytochromes p450. Je dis, sans crainte d’être détrompé, que constituer deux cohortes identiques, aux fins de comparaison d’un traitement et d’un placébo est une utopie, qui ne repose sur aucun fondement. Et plus on va avancer, plus on va voir l’importance de la pharmacogénétique pour expliquer l’activité ou l’inactivité d’une molécule. Tout au plus doit-on admettre qu’il convient d’harmoniser du mieux que l’on peut la distribution des sujets dans les cohortes soumises à comparaison.
Je vais vous donner un petit exemple, celui du benzoate de sodium. Pour certaines personnes, cette substance a un goût savonneux, et pour d’autres elle est comme sucrée…
L’avis de madame COSTAGIOLA est dépourvu, non seulement de courtoisie, mais encore de fondements. J’ajoute, pour conclure, qu’elle a tout de même fait, elle aussi, quelques études observationnelles. Comme quoi… Et j’ajoute encore qu’elle a copublié un article avec le Pr C. PERRONNE. J’aimerais bien savoir ce qu’il pense de sa consœur.

Que n'a -t-elle exercé son sens critique sur les résultats de l'essai E-RECOVERY, sur l'article de Lancet, sur les résultats de MAHEVAS et al,  ou, plus récemment sur celui de BOULWARE et al (publié dans le New England Journal of Medicine) et j'en passe ?

Gilead prendra tous les moyens pour dézinguer RAOULT, pour le décrédibiliser, y compris les plus bas, les plus faux scientifiquement. Gilead est le Monsanto-Bayer de la Pharmacie.




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