Chers lecteurs et amis, je lance, comme on lancerait une bouteille à la mer, une souscription nationale pour offrir à François-Normal Ier un sonotone, une paire de lunettes au préfet de PARIS, et des cours du soir en mathématiques pour les personnels qui, sous l'autorité de ce haut fonctionnaire, étaient chargés de dénombrer les manifestants qui ont participé à la grande rencontre d'hier. Vous n'êtes point très nombreux, certes, mais si chacun donne dix centimes, et en utilisant l'arme redoutable du crédit , nous pourrions remédier aux déficiences auditives du premier, aux aberrations visuelles du second, et aux retards scolaires des troisièmes.
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La manifestation n'avait pas encore pris fin ; l'entourage de François-Normal Ier faisait pourtant savoir, urbi et orbi, que leur maître ne changerait rien au calendrier prévu pour l'examen de la loi TAUBIRA. C'est, sans doute, qu'il n' a rien entendu, leur maître. Il n'a pas entendu la protestation venue du plus profond du peuple français. Il lui faut un sonotone, vous dis-je, et s'il est nécessaire, nous utiliserons aussi des porte-voix à proximité de l'Elysée pour qu'il comprenne et nous entende. Non, monsieur BARTOLONE, ce ne sont pas des ringards qui protestaient, et je me demande si le ringard ce n'est pas vous qui confondez nouveauté et progrès, idéologie et réalité, mode et modernité, passion et bon sens. Les Français ne veulent pas de cette loi. Et si elle est votée, c'est parce que la prétendue représentation nationale majoritaire par surprise est plus soucieuse de son clan que des électeurs. Madame TAUBIRA m'a rempli de compassion, tant son discours hier soir sur les ondes de TF1 était convenu et mensonger. Car il est parfaitement possible de soumettre cette loi au peuple par la voix du référendum. Monsieur WAUQUIEZ l'a fort bien rappelé dans une émission de France 5 hier soir, alors qu'il venait de quitter la manifestation. On ne fait pas une loi pour répondre aux exigences des 2 000 membres du mouvement LGBT, fraction ultra-minoritaire des personnes homosexuelles, elles-mêmes minoritaires dans la population, on ne fait pas une loi pour faire plaisir à monsieur BERGE, dont les propos indignes devraient heurter toute personne soucieuse de respect de l'autre. Il faut, vous dis-je, offrir un sonotone à François-Normal Ier. Nous ne cèderons pas et il faudra bien qu'il nous entende.
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Le préfet de PARIS, lui, a besoin de lunettes, ne serait-ce que pour contrôler par le moyen de ses propres yeux le bien fondé des chiffres avancés par ses services. Il aurait dû louer un balcon donnant sur le Champ de Mars pour constater par lui-même qu'une foule ininterrompue a envahi cet espace entre 14 h 30 et 18 h (au bas mot). Je sais bien que pour avoir de l'avancement, il faut courber l'échine, mais pas au prix de la vérité. Dire la vérité, etiam in perilium ! Monsieur le prefet, il vous faut changer vos lunettes roses pour des vrais lunettes, des lunettes qui permettent de voir de près et de loin, mais aussi, je prophétise, plus loin que le bout de votre nez.
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Quant au personnel de la préfecture, il lui faut prendre des cours du soir en maths. Le Champ de Mars fait 24 ha, rien que pour la pelouse. Hier, il était noir de monde, de l'école militaire à la tour Eiffel. Sachant que dans ce genre de rassemblement, on compte quatre personnes par mètre carré, calculez le nombre de présents, très chers et nullissimes amis : 960 000. J'ai recueilli (indirectement il est vrai) les estimations de deux policiers et d'un gendarme, et ça donne 900 000, 800 000 et 1 300 000. Les organisateurs eux, ont choisi le chiffre le plus bas. Et du reste, il est facile, en regardant les photos du rassemblement ou celles qu'ont prises de nombreux visiteurs de la tour Eiffel, depuis le premier étage, de vérifier cette densité et le bien fondé de ce calcul (à moi communiqué par de très chers amis). Et le Prince le sait. A supposer même qu'il n'y ait eu que deux personnes par mètre carré, ça fait encore 480 000, et non point 120 000, puis 340 000 et enfin et ridiculement 345 000 (on affine, on affine dans le mensonge).
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Dites-moi si vous êtes d'accord pour lancer cette souscription, et adressez vos dons à l'armateur du nouveau Radeau de la Méduse qui transmettra. N'omettez pas de dire à quel dispositif vous destinez ce don. Je crois deviner que ce sera le sonotone.
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Et laissez monter en vous l'exaspération ! Elle est parfaitement légitime. Du travail pour tous, oui ! et pas seulement pour les copains. Un effort de tous, et pas seulement de ceux qui font tourner le pays ! Et un peu de respect pour nous qui ne voulons pas nous laisser traiter de ringards par une clique d'imbéciles. (Ce mot-là, monsieur BARTOLONE, vous le paierez très cher, en perte d'estime et de considération. Et si ça pouvait être en terme de mandats électifs, ce serait encore mieux. Mais vous, comme vos semblables, vous vous accrochez à votre pitance, et c'est nous, les ringards, qui vous la servons.)
8 commentaires:
Parti de la Porte Maillot à 13 h 15je n’ai jamais pu rejoindre le champ de mars. A 16h15, je n’avais parcouru que 1 km, le cortège était presque à l’arrêt à cause du champ de mars rempli. Non seulement le champ de mars était probablement plein mais en plus il y avait des km de cortège dans les rues derrière moi
Chiffres officieux de la gendarmerie (qui ne seront jamais publiés): 1,3 million. Source: d'un colonel de l'armée de l'air qui a des amis officiers gendarmes.
Jamais je n'ai vu une manifestation
aussi importante.
C'est bien mon avis. Mais François-Normal Ier, un véritable imbécile au sens de BERNANOS, ne veut rien entendre. Et il a trouvé la diversion du MALI ! Tout cela est misérable. Nous continuerons de résister. Et il paiera la note de son arrogance et de son aveuglement. Je ne suis même pas certain qu'il finira son mandat tant les Français sont exaspérés.
Est-il normal de laisser une minorité idéologiquement corrompue jusqu'à la moelle enfermée dans ses fantasmes destructeurs décider d'un changement de civilisation, il faut franchir un cap. Ce n'est pas le Champ de Mars que nous devons atteindre mais la chambre des députés. Les voyous dehors.
Philippe,
J'ai reçu ce matin un mail de Jésus, avec lequel j'entretiens, en toute modestie, quelques échanges distants mais néanmoins amicaux. Je l'ai senti assez en colère.
Faute d'en donner toute la teneur, par discrétion et parce qu'il me reproche aussi mon manque de foi, ce dont je ne disconviens pas, je me contente d'un petit résumé. En gros, il se demande si la plupart de ceux qui ont défilé dimanche à Paris en son nom sont encore chrétiens...
Seul point positif : les petites boutineries l'ont bien amusé. La vulgarité de certains slogans l'a laissé de marbre. Il en a vu d'autres... Mais, faute de pouvoir se faire entendre de ceux qui prétendent parler en son nom à Paris, à Lyon ou à Rome, il me dit sa tristesse de voir son Eglise, ou plutôt celle de Constantin, sonner ainsi le tocsin, se perdre dans des combats d'arrière-garde à prétention morale et religieuse, mais à visée purement institutionnelle, humaine, trop humaine.
Il a aimé que les clercs ne soient pas tous en phase avec les voix officielles, mais a condamné l'hypocrisie globale de ce bal des dévots ...ou des barjots parfois déjantés…, qui se sont montrés plus papolâtres que chrétiens.
Il se demande si les intégristes, ne sont pas les plus mauvais représentants de la foi, étant donné les énormités qu'ils profèrent, en association avec des organisations franchement païennes, parfois haineuses : Comme patienter pendant des heures dans le froid en chantant des « Alléluia » et des « Je vous salue Marie ». Face au défilé, une image géante de la Vierge. « La famille c’est sacré », « Tu honoreras ton père et ta mère ! » « L’homosexualité est un péché », scandent les slogans. « Le mariage homosexuel est contre nature. (…) C'est la boîte de Pandore, l'ouverture au mariage homosexuel, c'est la transformation radicale de l'institution du mariage, qui ouvre demain la voie directe au mariage polygame et au mariage incestueux », lance Alain Escada, le président de Civitas. Yvan Benedetti, ancien bras droit de Gollnisch et président du mouvement antisémite et pétainiste de l’Œuvre française, explique qu’il milite « pour la repénalisation de l'homosexualité », car « ça ne peut pas engendrer la vie, c'est contre la vie ». « Sodome doit être détruite », a-t-il écrit plusieurs fois sur son compte Twitter. Conseiller régional exclu du FN pour un salut nazi, Alexandre Gabriac est présent aux côtés de ses Jeunesses nationalistes, « en marche contre l'accouplement et l'adoption sodomite ! » comme il l’écrit sur Twitter..."
"Mon dieu, mon dieu !" dit Jésus (par texto !)
Il déplore ces grandes manoeuvres qui ne sont qu'alibis, où la peur et les fantasmes jouent un si grand rôle, ainsi que les manipulations de ceux qui se prétendent ses soldats !.. (bon entre nous Philippe, pensez-vous vraiment que Jésus a besoin de de mercenaires ?), au service d'un pouvoir qu'il condamnait tant (Rendez à César...). Bref, toute cette agitation, qui sera oubliée dans quelques semaines, lui apparaît cousue de fil blanc...
Il regrette que les hommes aient la mémoire si courte, depuis la loi Weil notamment, car "les catholiques objectaient déjà que la liberté d’avorter allait conduire à une prolifération infinie du massacre des fœtus ; que la famille allait disparaître avec l’instauration du pacs ! À force de crier « au loup ! » sans que personne ne voie de loup surgir, les catholiques ont convaincu la majorité des français qu’ils étaient de piètres prédicateurs d’avenir. N’ayons donc pas peur de l’avenir de la famille, et laissons les homosexuels qui le désirent se marier et élever des enfants : la société en sera plus humaine et plus riche dans sa diversité !" (Y.Ferroul). Il a promis de ne pas envoyer de criquets et ne transformera pas la Seine en sang qui pourra continuer de couler dans son lit avec sa pollution habituelle.
(suite)
Par contre, Jésus dénonce que le fait que le code civil soit brandi comme une Bible et se dit ahuri que l'on utilise la notion étrange d’écologie chrétienne pour défendre des valeurs culturelles, relatives à l'histoire. Il rappelle qu'il ne vient pas lui-même d'une famille dite classique : Depuis le Ier siècle après Jésus-Christ, le modèle familial, c'est celui de l'Eglise, c'est la Sainte Famille. Dans la Sainte Famille, le père n'est pas le père : Joseph n'est pas le père de Jésus, le fils n'est pas le fils : Jésus est le fils de Dieu, pas de Joseph. Joseph, lui, n'a jamais fait l'amour avec sa femme. Quant à la mère, elle est bien la mère mais elle est vierge. La Sainte Famille, c'est ce que Lévis-Strauss appellerait la structure élémentaire de la parenté. Une structure qui rompt complètement avec la généalogie antique, basée jusque-là sur la filiation : la filiation naturelle, la reconnaissance de paternité et l'adoption. Dans la Sainte Famille, on fait l'impasse tout à la fois sur la filiation naturelle et sur la reconnaissance pour ne garder que l'adoption. L'Eglise, donc, depuis l'Evangile selon saint Luc, pose comme modèle de la famille une structure élémentaire fondée sur l'adoption : il ne s'agit plus d'enfanter mais de se choisir...", comme le remarque M.Serres
Jésus est donc amer au vu de toutes les confusions entretenues, qui détournent les esprits des vrais problèmes... Il se dit désolé qu'un vrai débat, dépassionné, légitime, n'ait pas vraiment eu lieu, pour éclairer les esprits, les sortir des amalgames, et apaiser les passions et les peurs. Bref, ses propos sont plutôt sévères et il n'est pas loin de pleurer sur les hommes.
Voilà en gros ce qu'il m'a écrit. Je suis en train de préparer une réponse pour lui confirmer mon accord...
Concernant le référendum, vous savez comme moi que la consultation est impossible. Dans l’article 11 : « Le Président de la République (…) peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à la ratification d’un traité (…)« .
Le mariage n'est pas un composant de l’organisation des pouvoirs publics. Il n’est pas davantage un service public car il ne vise pas à fournir des prestations, dans un but d’intérêt général. Le mariage ne relève pas davantage de la « politique économique et sociale ». Le droit positif définit le mariage comme une liberté publique, c’est-à-dire une liberté garantie et protégée par le droit.
Je vous rappelle enfin que depuis le 13 août 1993, le Conseil constitutionnel constitutionnalise « le principe de la liberté du mariage qui est une des composantes de la liberté individuelle ». Il précise ensuite, en 2003, que la liberté du mariage se rattache également à la « liberté personnelle« , découlant des articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
On conviendra qu’il est bien difficile de contester la définition du mariage donnée par le Conseil constitutionnel.
Je vous répondrai par un billet, cher Aerelon. Car il me semble qu'il y a beaucoup de parti-pris dans votre commentaire.
Amitiés.
Philippe
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