Indécence...

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Je sais bien qu'aujourd'hui la motivation de mon billet pourrait passer pour n'être qu'émotionnelle. Oh ! certes, il aura une composante subjective, celle de mon aversion pour les idéologies totalitaires dont le socialisme contemporain est un avatar abâtardi et, pour cette raison, infiniment plus dangereux que les totalitarismes ouvertement affichés, mais je m'efforcerai de l'appuyer sur des faits précis et indiscutables.

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Il y a quelque chose d'indécent à voir monsieur HOLLANDE se pavaner en héros de la prétendue libération du MALI, alors qu'il n'a fait que prendre une décision - ce qui n'est pas blâmable en soi, bien entendu, car c'est évidemment son rôle, et sans aucun doute, il fallait prendre des mesures de cette nature - celle de mettre en action l'armée française pour chasser les islamistes. Les vrais libérateurs sont nos soldats, et ils mériteraient mieux que l'affichage béat d'une insupportable bouffissure présidentielle dont les télévisions ont été les témoins complaisants. C'est qu'il lui faut redorer son blason, à monsieur HOLLANDE. Le pilote d'hélicoptère qui a perdu la vie au tout début des opérations militaires au MALI n'a pas eu droit aux honneurs qui ont entouré Florence CASSEZ (au sujet de laquelle les langues commencent à se délier et dont l'innocence semble faire l'objet de nombreux doutes) ; certes on ne reçoit pas un cercueil, fût-il drapé de tricolore, à l'Elysée, mais le Premier Ministre pouvait se rendre en personne à l'aéroport pour acceuillir la dépouille mortelle de notre compatriote. Il n'en a rien été. Qu'est-ce que la vie d'un pilote d'hélicoptère à côté de l'enivrement d'une gloire usurpée ? C'est le traitement médiatique de ces événements qui est scandaleux. Souvenez-vous toujours de ce que dit un analyste des travaux d'Hannah ARENDT : le propre de l'idéologie est d'être parfaitement insensible au sort des hommes concrets. Et ça, c'est insupportable.

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Pendant ce temps d'absence présidentielle pour cause de voyage africain, des Français de toutes origines, des fonctionnaires, des enseignants, des ouvriers et des salariés soumis à des plans sociaux intraitables manifestent, à la limite du désespoir, de la déception, de la colère ou de l'écoeurement. François-Normal Ier n'en a cure ; il ne les voit ni ne les entend. Il accepte de gouverner dans l'impopularité, a-t-il dit. Du train où vont les choses, l'acceptation risque de s'éterniser. Sa visite au MALI est, dit-il, le plus beau jour de sa vie politique. Sinon, dans sa patrie, il lui faut de toute urgence marier les homosexuels, malgré l'opposition croissante à ce projet fou. C'est plus important que de sauver l'industrie automobile dans laquelle notre pays fut pionnier, ou de stimuler la recherche fondamentale ou appliquée, ou d'aider massivement les artisans et les petites entreprises, ou de trouver des solutions pour les salariés d'Arcelor-Mittal de FLORANGE. Monsieur MONTEBOURG a été prié de se taire. Il est impuissant. Il ne redressera rien, sinon la tête, peut-être, à moins qu'il ne la perde sur décision du monarque mou.

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La France Diésel n'est pas faite seulement de cathos ringards, comme l'a dit si élégamment monsieur BARTOLONE. Elle est faite aussi de centaines de milliers de gens qui aiment leur travail et le font avec conscience, qu'ils soient fonctionnaires, salariés, artisans, agriculteurs ou profession libérale. Car le partage ne se fait pas entre couches sociales ou professionnelles : il se fait entre ceux qui se battent avec le réel et savent qu'il leur résiste, et ceux qui se battent pour des idées et s'imaginent qu'il suffit de les mettre en loi pour changer ce récalcitrant. Mais les faits sont têtus. L'avenir le prouvera.

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Pour ce qui est du mariage homosexuel, il y aura une nouvelle manifestation nationale le 24 mars. Il faudra se mobiliser en masse, et aider (pour ceux qui le peuvent) de nos deniers ceux des opposants qui n'auraient pas le moyen de régler les frais de transport. Mais peut-être monsieur PEPY aura-t-il la bonté de mettre à 5 euros les billets de TGV comme il l'a fait pour le trajet Lyon-Paris et retour, le jour de la manifestation en faveur de cette loi d'injustice et de honte. Je vais vous dire quelque chose : je n'ai rien d'un violent, ni d'un exalté. Je constate simplement que nous sommes gouvernés par des gens plus avides de pouvoir que de vérité et d'efficacité. Et il y a des moments où le seul discours qui me parle est celui d'Etienne de LA BOETIE quand il disserte De la servitude volontaire. Je n'ai aucune envie d'être esclave de ces imbéciles (au sens de BERNANOS), et je prendrai tous les moyens légaux pour m'opposer à leurs folies. Je les soupçonne de faire lire mes billets pour tenter de me piéger. N'ai-je pas dit pourtant : moyens légaux, et, à défaut de respect pour l'homme, respect de la fonction ? J'attends donc de pied ferme.