mardi 14 mai 2013

Quand la fête dégénère

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Nombre de mes lecteurs doivent se dire que je me suis fourré le doigt dans l'œil en prétendant que la jeunesse est notre espérance. Et en effet, quand on voit les dégâts provoqués par des dizaines d'excités, apparemment ivres du désir de tout casser, on peut s'interroger sur la pertinence de mon propos.
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Apparemment, monsieur Bernard BOUCAUT, le Préfet de Police de Paris, était plus soucieux de tripatouiller les chiffres des manifestations contre la loi TAUBIRA et de faire garder à vue des jeunes gens paisibles qui ne faisaient que prier en silence, que de contenir le déferlement parfaitement prévisible de milliers de casseurs (ce sont ses propres estimations) venus des banlieues dites sensibles. Ne parlons pas de monsieur VALLS : il met en place un dispositif quasi guerrier quand il  s'agit de "surveiller" une manifestation pacifique de centaines de milliers de personnes, mais ne mobilise que 800 gendarmes (les photos que j'ai vues, en effet, montrent que ce sont eux qui étaient chargés d'assurer l'ordre) quand les journalistes eux-mêmes connaissaient (voir le site de France Info sur les confidences de jeunes qui disent "se foutre du foot mais sont venus pour casser") les projets de certains de ces jeunes banlieusards (je dis, notez-le bien, "certains", pas "tous" ni "les").
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Les médias parlent de "groupuscules d'extrême-droite" dans le cas de la Manif pour tous et tentent d'y assimiler 99,9 % des participants qui n'en sont pas, et dans l'autre  évoquent des "casseurs" sans analyser plus avant leurs motivations, leurs origines et leurs opinions. Mais les photos parlent d'elles-mêmes. Je n'irai pas plus avant dans les détails, je risquerais d'être inculpé. Afin que mon propos soit pris pour ce qu'il dit en vérité, j'ajoute que ces origines n'impliquent en aucune façon une quelconque corrélation avec les comportements ; il n'y a pas de relation de cause à effet. Il se trouve simplement que ces comportements sont imputables à des jeunes gens parfaitement identifiables quant à leur origine. C'est plutôt notre regard, notre profonde et quasi immémoriale inhumanité, la coupable indulgence rousseauiste des magistrats de certains tribunaux (ah ! le mur des cons de madame MARTRES), notre longue absence d'ouverture d'esprit, notre durable incapacité à éduquer, qui ont abouti à créer ces ghettos ethniques dans lesquels fermentent de très prévisibles révolutions.
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C'est de cela que nous ne voulons plus. Ce n'est pas parce que l'on s'appelle Rachid que l'on doit se voir écarter d'un entretien d'embauche ou humilier dans ses démarches administratives, mais ce n'est pas davantage parce que l'on s'appelle Saïd que l'on doit se voir infliger un simple rappel à loi quand on a commis des agressions ou que l'on a trafiqué de la drogue. Il est vrai que madame TAUBIRA, la grande championne de la cause indépendantiste guyanaise, qualifie de geste de gamins, de manifestations de joie, etc., le fait de brûler le drapeau français. Nous ne voulons pas, nous ne voulons plus de cette différence de traitement. Car le racisme, c'est bien cela : porter des condamnations ou émettre des jugements fondés sur l'origine, et non sur les faits. Et cela n'implique pas davantage que l'on doive gommer son identité, ou renier ses origines.
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La fête dégénère, la fête a dégénéré. L'opinion publique voit bien que ce gouvernement déteste une opposition paisible qui a le front de ne pas être d'accord avec une loi inique, mais fait preuve d'un très grand laxisme, quand une partie d'une population, censée être de son bord politique, se croit tout permis, y compris de détester le pays dans lequel elle vit, et qui, à défaut d'être pour l'instant sa patrie, est la nation à laquelle elle appartient. Elle ne se fait pas faute de le rappeler, et c'est légitime, quand il s'agit de se faire soigner, ou de bénéficier de diverses prestations sociales. Elle est un peu moins d'accord quand il lui faut obéir au loi et respecter les biens et les citoyens du pays dans lequel elle est installée. Voilà ce qui est inacceptable. Marine LE PEN surfe sur le mépris affiché des socialistes pour ceux qu'ils appellent les "partisans de l'ordre". Mais il me semble que l'ordre et la justice vont de pair, et qu'il ne peut y avoir de justice assise sur le désordre. Cave canem ! N'est-ce pas l'avertissement que les silencieux ont accroché au portail de leur jardin intérieur, avant que le chien qui le garde ne se mette à aboyer pour de bon, et ne se jette aux mollets de leurs agresseurs ?
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3 commentaires:

Laurence a dit…

La "gauche forte" a fait circuler un message "les casseurs sont les anciens ultra du PSG qui sont liés aux nationalistes et aux extrémistes de droite"... A quand les manipulations des photos avec quelques drapeaux de la Manif pour tous, pour mettre ces événements sur le compte des affreux homophobes cathos fachos ??? Ils sont prêts à tout !

claude a dit…

voilà ce qu'il advient lorsque pour raison de chasse aux sorcières on limoge un préfet de police compétent pour le remplacer par un administrateur au bord de la retraite

Philippe POINDRON a dit…

Eh oui ! Monsieur BOUCAUT doit démissionner. C'est un incapable. quant à monsieur VALLS, que j'ai entendu ce soir au JT de TF1, il m'a fait de la peine, tant son argumentation était creuse ; son visage démentait l'assurance de ses paroles. Il doit au minimum s'interroger sur ses capacités... Tous ces nuls doivent partir de gré, avant que ce ne soit de force, ce qui serait terrible pour la paix civile.