mardi 28 mai 2013

Résistance

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Prenant le ton inspiré d'un chanoine sentencieux, monsieur HOLLANDE, Président de la République, déclare qu'il ne faut pas utiliser le mot "Résistance" pour qualifier le profond mouvement de protestation contre la loi dite TAUBIRA qui secoue notre patrie. Il n'a strictement rien compris, et pour une raison qui lui échappe, et lui échappera à tout jamais, à moins d'une conversion du regard intérieur : il ne croit pas à l'esprit, à la vie de l'esprit, au sens de la vie, aux fins de la vie, à ces impalpables beautés qui installent l'homme à qui elles sont données, dans un univers qualitatif et non point quantitatif. Monsieur HOLLANDE est un matérialiste affirmé. Les protestataires sont des amoureux de l'esprit et des chercheurs de vérité. Les positions sont irréconciliables, à vues humaines. Mais le vent, le vent de l'Esprit, nul ne sait d'où il vient, et nul ne sait où il va. Il souffle, il se contente de souffler ; formons le vœux qu'il vienne effleurer les joues de monsieur HOLLANDE.
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C'est bien d'une résistance, absolument inespérée d'ailleurs, qu'il s'agit. N'importe quel homme sensé s'interrogerait. Quelle force motive ces centaines de milliers de Français pour les mettre sur le chemin de manifestations dignes, paisibles - quoi qu'en disent les médias à la botte - et résolues ? On peut y trouver, bien entendu, des motifs politiques d'opposition au socialisme. Mais c'est faire une erreur d'analyse complète que de n'y voir que cela. Il s'agit de bien autre chose ; il s'agit du sentiment qu'un combat essentiel se livre en faveur de la dignité humaine et du respect de la nature de l'homme. Et sur ce point, j'ai l'avantage d'avoir discuté avec d'autres manifestants pendant toutes les manifestations organisées par la Manif pour tous pour l'affirmer, ce que les journaleux n'ont point fait. Diantre, il leur fallait pondre du feuillet. Bien entendu, monsieur HOLLANDE ne voit point cet aspect de l'opposition à sa loi. La chose n'est pas illégitime pour qui  aspire au pouvoir et se croit appeler à l'exercer : monsieur HOLLANDE est dans la logique du pouvoir, le prendre, s'y maintenir et en jouir le plus longtemps possible. Il se peut même qu'il croit faire le bien de son pays... Et il est donc essentiel de lui faire, au moins provisoirement, le crédit de la bonne foi. Quant à lui faire celui de chercheur de vérité, il y a un pas qu'il n'est pas possible de franchir, car pour lui la vérité se résume à la question de PILATE : Quid est veritas ?
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Nul n'est tenu d'obéir à des lois qui violent la conscience. C'est bien le procès que l'on fit aux exécutants des ordres de HITLER. Ils disaient, en tuant, qu'ils obéissaient et n'avaient pas le moyen de faire autrement. Il aurait suffi que la moitié d'entre eux refusent d'exécuter ces œuvres de mort pour remettre en cause le pouvoir diabolique du tyran. Il y aura des maires, sans doute pas si nombreux qu'on le désirerait, pour refuser en conscience de marier des homosexuels. Il y aura des milliers de Français, aussi longtemps qu'il le faudra, pour dénoncer un coup de force fait à leur liberté. Nous entrons en résistance, en effet, car ce qui est en cause, au-delà de cette loi qui est anecdotique par rapport à l'essentiel, c'est la liberté. Nous n'avons pas à obéir, nous ne devons pas obéir à des lois iniques. Nous ne sommes pas des moutons, mais des personnes.
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Demain soir, muni cette fois-ci d'une couverture, je vais me joindre aux Veilleurs. Espoirs de notre patrie, ces jeunes sont admirables de patience, de bienveillance, de respect pour l'autre. Surtout, si vous en avez la possibilité, rejoignez-les.
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Je ferai tout à l'heure un autre billet sur un article légèrement ironique produit par monsieur Guillaume GAVEN sur le site de France Info. Il lui reste encore beaucoup de chose à apprendre, à monsieur Guillaume GAVEN... au nombre desquelles je placerai la modestie du propos et l'esprit de curiosité.

3 commentaires:

tippel a dit…

Les voyous d'hier ont agi en complicité avec la police.

Témoignage d'un lecteur sur la manifestation :
Lu sur le salon beige.

"Hier, comme bon nombre de mes concitoyens, je suis allé à Paris manifester ma désapprobation à la loi Taubira. Après celle-ci, ma sœur et moi-même souhaitions participer aux veilleurs pour la nuit. Dans un premier temps, voyant un groupe de veilleurs s’installer avenue de Breteuil, nous avons grossi leur nombre. Vers 20h30, apprenant que le groupe principal des veilleurs se situait en face du pont Alexandre III, nous nous sommes déplacés pour les rejoindre par le boulevard des invalides. Un barrage d’une trentaine de CRS nous empêche d’accéder à l’esplanade des invalides au niveau du carrefour de la rue de Grenelle et de la rue de Talleyrand. Nous insistons pour passer et ces derniers nous réplique de manière agressive mais sans violence physique que c’est impossible et qu’il fallait partir. Une vingtaine de passant, tout au plus, était présent et souhaitait comme nous franchir ce barrage.
Un jeune homme de 22 ans, voyant 2 personnes autorisées par les CRS à franchir ce barrage demande également à passer. Une fois de plus le CRS répond vertement qu’il ne faut pas y songer et qu’il doit "dégager". Ce jeune homme fait demi-tour un peu exaspéré, prend son téléphone pour répondre ou passer un appel téléphonique. A ce moment 3 CRS se jettent sur lui, l’emmènent derrière un véhicule de police, le mettent à terre et le rouent de coup avec une violence inouïe.
Presque immédiatement après, entre 20 et 30 jeunes vêtus la plupart en blouson avec une apparence qui dénote par rapport aux manifestants arrivent sans qu’on sache d’où ils viennent, sont autorisés à franchir le barrage. Une dizaine de mètres au-delà du barrage certains retirent leur blouson qui laisse apparaître des T-shirts avec des croix gammées.
Qui étaient ces jeunes ? Policiers ou autre chose, je n’en sais rien mais je sais qu’ils ont pu franchir avec la complicité des CRS. Bien sur, ma sœur et moi avons témoigné toute la soirée de ce que nous avons vu. Ma sœur parlant plus volontiers de la violence insupportable des forces de l’ordre censées protégées les Français des gens malhonnêtes. Moi choqué plus par la complicité des CRS avec ces gens dit d’extrême droite. Pour beaucoup, la rumeur circulait déjà que des voyous avec un casier judiciaire étaient "formés" par les CRS pour se faire passer pour des gens d’extrême droite. CE que j’ai retenu de cette soirée, c’est que j’ai vu d’un coté des manifestants particulièrement pacifiques et d’un autre des CRS d’une violence inadmissible complices de casseurs soi disant d’extrême droite."
Un autre lecteur :
"Les "croix gammées" en tenue ostensible avaient eu l'autorisation de la police d'entrer dans l'après-midi dans l'enceinte des Invalides (côté Vauban) alors que le commun de la foule était à cet endroit refoulé."
Un autre lecteur :
"J’étais présent lors de la scène décrite dans l’article dont le titre est rappelé en objet. Sur la 1ère photo à l’arrière-plan, on voit deux CRS esquintant le garçon maintenu à terre. On a tenté de le masquer entre deux camions pour agir tranquille, et on l’a déplacé un peu plus loin quand on s’est aperçu qu’il pouvait y avoir des témoins à la scène.
Nous avons retrouvé le jeune homme une heure et demie après à une station de métro d’où il s’apprêtait à tenter de porter plainte. Il était couvert d’ecchymoses au visage. En outre, la police filmait les témoins, peut-être pour les intimider, en infraction complète avec le droit à l’image. Mais comment le faire respecter par ceux qui sont à la fois juges et parties dans l’état d’énervement dans lequel ils étaient !

tippel a dit…


suite:
J’ai moi-même assisté à une vraie provocation d’une trentaine de CRS à l’encontre d’un très petit groupe de dix personnes environ de l'Oeuvre Française devant l’Opéra. Scandalisé par l’attitude de cette police politique envers ces militants qui ne faisaient rien, je suis allé dire ce je pensais a un commandant de police que j’avais remarqué a une quinzaine de mètres de moi. Cet officier, après m’avoir écouté, me dit qu’il ne pouvait rien faire puisqu'il était en responsabilité de la circulation, mais qu’il était d’accord avec moi sur la provocation. D'autres personnes sont venues aussi lui faire des remarques analogues aux miennes. Une autre dizaine de « policiers en civil », à la mine patibulaire, avaient fait un cercle entres les CRS et le restant de la foule. Un homme en civil donna l’ordre à ces individus de mettre le brassard de la police. Ils s’exécutèrent maladroitement. Des policiers ça ? J’en doute !


tippel a dit…

Appel à témoin



Nouvelles de France recherche des photos des individus, probablement de mèche avec les forces de l’ordre, dont il a été rapporté par plusieurs témoins qu’ils portaient des t-shirts avec des croix gammées sur l’Esplanade des Invalides. Merci de les envoyer à info at ndf.fr !