Dans la confusion actuelle des esprits, il est bon de
se tourner vers les enseignements des antiques sagesses pour préparer l’avenir d’une part, et de puiser son énergie dans la Parole de Dieu, pour ceux d’entre
nous qui désirons être des disciples de JESUS d'autre part. Deux parties donc dans ce
premier billet du jour. Il est long, mais je vous demande d'avoir la patience de le lire jusqu'au bout. Comprenez bien que je ne désire pas faire aujourd'hui, ni hier, ni demain, le cuistre ou le pédant, mais agir en chercheur de la vérité de l'homme et que disposant de temps je ne cesse de lire et de réfléchir.
Sagesses anciennes.
Depuis très longtemps je vais au Collège de France
suivre les cours du Pr KELLENS sur les langues et civilisations iraniennes
anciennes. J’ai suivi les cours d’avestique récent, langue ancienne dans
laquelle l’Avesta, le livre liturgique des Zoroastriens a été partiellement
rédigé (l’autre partie l’ayant été en avestique ancien). Notre jeune
professeur, Céline R… est absolument formidable. La langue est épouvantablement difficile ; elle nous la fait aimer.
Il existe un texte avestique, le Hadoxt Nask, qui
faisait probablement partie il y a des siècles, d’une cérémonie dérivée de la
liturgie dite longue ; il s’insérait dans le récitatif ordinaire avec d’autres textes.
On ne possède plus aujourd’hui que le texte totalement découplé de la liturgie
proprement dite et l’on ignore donc où et comment il s’y intégrait. Voici
comment le Hadoxt Nask fait parler l’âme féminine qui va quatre jours après la mort à la rencontre de l’entité
masculine subsistant. La traduction est celle du Pr
KELLENS :
-
Alors que j’étais belle, tu m’as rendue plus belle ;
Alors que j’étais admirée, tu m’as rendue plus admirée ;
Alors que j’étais assise en avant, tu m’as fait asseoir
encore plus avant.
Ce sont des choses que tu as bien pensées, que tu as bien
dites et que tu as bien faites."
-
Il me semble que ce texte parle merveilleusement de la
rencontre de la féminité et de la masculinité, et qu’il s’inspire très simplement
des réalités humaines et de l’attirance naturelle qui porte l’homme vers la
femme et la femme vers l’homme. Ce sont ces réalités-là que la folie de nos
gouvernants, obéissant à d’obscurs motifs qui nous échappent en partie et
pourraient bien dépasser le cadre pur de l’idéologie, s'efforcent de démolir. Il est bon de se rappeler que l'homme pauvre et simple voit les choses comme elles sont, sans élucubrations cérébrales, avec poésie et sensibilité.
-
Poursuivant mes lectures, et sans l’avoir cherché, j’ai
trouvé ce poème chinois (traduction de Jacques PIMPANEAU) :
"Ayant longtemps dormi dans le sein de l’obscur,
L’esprit partait en rêve, toujours vers d’autres
rêves.
Tandis que ma personne demeurait sans bouger,
Mille vues dans le vide pour moi se déployaient.
Depuis l’automne trompeur apparaissent des lois,
En fait n’est là personne ; soudain voici
quelqu’un.
Très loin au fond de moi réside la conscience ;
Les rêves dispersés, je vois le vrai du ciel."
-
L’intérêt du texte vient de ce qu’il
fait surgir au milieu du vide et de l’obscur, depuis l’automne trompeur et ses
lois baignant dans la tromperie, la voix de la conscience qui apparaît comme
une personne, apte à voir le ciel. C’est, en changeant ce qui doit être changé (l’époque et le contexte
chinois), ce qui est en train de se passer dans notre patrie (n’en déplaise à monsieur Guillaume
GAVEN). Le nez sur le guidon, nos journalistes et nos hommes politiques ne se
rendent pas compte de la chance qu’ils ont donnée à la force de la conscience et
à la liberté de juger, de penser et d’agir, notamment contre la tyrannie de l’argent
et du sexe. Il y a des sphères auxquels l’homme-personne aspire, et ce ne sont
pas celles dans lesquelles naviguent à vue les apprentis sorciers.
-
Parole de Dieu.
Comment alors ne pas terminer sur ce passage de l’épitre aux
Romains que nous devons au génial Paul de TARSE (Ro 5, 1-5) :
-
-
La conclusion est claire :
espérance, non-violence, témoignage public, persévérance, humilité. C’est
pourquoi il faut continuer le mouvement des Veilleurs. Il ne sert à rien de lancer
des imprécations contre les personnes, comme je l’ai fait peut-être de manière
un peu trop appuyée. Nous rentrons dans un autre cycle, celui de la résistance
spirituelle. Nous devons pouvoir répondre de ce qui nous anime à ceux qui nous
interrogent, le feraient-ils avec ironie, de le faire sereinement,
rationnellement, charitablement. Ne nous inquiétons pas de ce que nous aurons à
dire. « L’Esprit Saint nous enseignera à ce moment-là ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire