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Veritas etiam in perilium.
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1. La citation du jour.
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Voici le contexte dans lequel la citation de ce jour prend place. Le régime oligarchique des Trente a pris fin, et la démocratie a retrouvé ses droits. Un citoyen est accusé de menées antidémocratiques ; il est traîné devant les juges. LYSIAS s'est chargé de sa défense et il parle en son nom :
"Je ne vous en veux pas du tout, juges, si, après de pareils discours et au souvenir du passé, votre colère ne fait aucune distinction parmi ceux qui sont restés dans la ville. [Il s'agit des citoyens Athéniens qui auraient soutenu le régime oligarchique des Trente; note du transcripteur]. Mais j'admire que mes accusateurs délaissent leurs propres affaires pour s'occuper de celles des autres et, tout en sachant parfaitement quels sont les innocents et les coupables, cherchent ou bien à tirer partie de leurs accusations ou bien à vous inspirer les mêmes sentiments à l'égard de nous tous. S'ils s'imaginent m'avoir chargé de tous les crimes des Trente envers la cité, ce sont, à mon avis de piètres orateurs : car ils n'en ont pas rapporté la millième partie, je vous montrerai que c'est pur mensonge [...]."
In
LYSIAS.
Discours. Tome II. Traduit par Louis GERNET et Marcel BIZOS.
Discours XXV
Société d'édition "Les Belles Lettres", Paris, 1926.
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2. Commentaires.
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Rien n'a changé depuis LYSIAS. La hargne avec laquelle les juges s'attaquent sur l'ordre de madame TAUBIRA à tous ceux qui ne pensent pas comme elle, est la même que celle des accusateurs dénoncés par LYSIAS : de messieurs SARKOZY à Robert MENARD en passant par monsieur WOERTH ou Marine LE PEN, les juges activés par les bons soins du Garde des sceaux, instruisent, attaquent, essayent de démolir par tous les moyens. Notons que monsieur SARKOZY a bénéficié de deux ou trois non-lieux dans les procès qu'on lui a fait, que les enquêteurs n'ont pu trouver à la mairie de BEZIERS, en dépit de leur diligence intéressée, le moindre fichier ethnico-religieux, que monsieur WOERTH a été blanchi des accusations portées contre lui, et que les juges auront bien du mal à trouver à redire à l'emprunt contracté par le FN auprès d'une banque russe.
C'est que madame TAUBIRA a les moyens "de les écraser tous" (sic). Elle n'a donc rien d'autre à faire ? La sécurité ? Le trafic de drogue ? Les règlements de compte à MARSEILLE et ailleurs ? Ne sont-ce point-là ses affaires ? Elles ne s'en occupe guère si ce n'est pour contourner par tous les moyens les lois qui vont à l'encontre de son idéologie (par exemple l'inscription à l'état civil des enfants nés à l'étranger par GPA ). Ce qui intéresse nos Princes ce sont les délices du pouvoir (cf. ce que dit madame TRIERWEILER à propos de François HOLLANDE et de Ségolène ROYAL). En vérité, ils incarnent parfaitement le régime des Trente. Les oligarques ce sont eux, qui n'hésitent pas à réintégrer au ministère de la culture, dans un poste jusque là inexistant, une madame SAAL, convaincue d'avoir dépensé pour 40 000 euros de frais de taxi (dont plusieurs milliers pour son fils). Ne parlons pas des protections honteuses dont bénéficient les juges affiliés au Syndicat de la Magistrature, sans compter les nominations de complaisance à des postes ministériels, comme celle de monsieur DESIR aux affaires européennes (enfin je crois qu'il s'agit de cela, car on ne l'entend guère), ou encore celle de monsieur MOSCOVICI à un poste de commissaire européen. Il est impossible d'adhérer à des comportements de ce genre, adoptés par des hommes politiques qui n'ont à la bouche que la défense de la République et de ses valeurs. Je constate que le si vilipendé monsieur SARKOZY a fait nommer comme Président de la Cour des Comptes monsieur MIGAUD, qui était député socialiste, et qu'il a demandé aussi que le Président de la Commission des finances de l'Assemblée soit confiée à un membre de l'opposition. Voilà des comportements qui me semblent autrement républicains. C'est pourquoi quelques imbéciles bernanosiens attaquent en justice la dénomination de Républicains que monsieur SARKOZY et ses amis entendent donner à un parti refondé. (Pour être honnête, il faut bien ajouter que ce dernier a procédé lui aussi à des nominations contestables.)
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3. Informations diverses.
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Rien à signaler.
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