-
Il n'y a pas d'ignorance de la part des médias. Il y a un déni et surtout une grande lâcheté.
Voilà pourquoi je rappelle et ne cesserai de rappeler ici que
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
-
Voici ce que l'on peut lire sur une tribune récente du site http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/tribu0715.html. Article de Manuel GOMEZ, crédit : Boulevard Voltaire. Je vous invite à consulter ce site.
"26 juillet 1962, le maire de Marseille, le socialiste Gaston Defferre, accorde une interview au quotidien Paris-Presse l’Intransigeant. Sujet : l’arrivée massive des rapatriés d’Algérie.
53 ans plus tard, il m’apparaît comme instructif, pour les générations qui n’ont pas connu, ou mal connu, ces événements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée, contre leur gré et emportés par le vent de l’Histoire, dans leur pays, leur patrie, la France.
Le « bafouilleur
marseillais », Gaston Defferre, ne se prive guère de donner son avis : « Ils
fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs, nous
n’avons pas de place. Rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils
voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille. »
À la question «
Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ? », il répond
: « Oui, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter
ailleurs et tout ira pour le mieux.
Mais Gaston Defferre
n’est pas un cas isolé.
Un sondage IFOP début
juillet indique que 62 % des métropolitains refusent toute idée de sacrifice à
l’égard des Français d’Algérie. Voici d’ailleurs un rapport découvert lors de l’ouverture
des archives
Les Français d’Algérie
qui débarquent en métropole font l’objet d’une froide indifférence, ou même
d’appréhensions. On ne les connaît pas. On ne sait d’où ils viennent ni si ils
sont “vraiment” français. Jugés premiers responsables du conflit qui vient de
se terminer et qui a coûté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils
ne semblent pas “mériter” que l’on porte sur eux le regard compatissant que
beaucoup espèrent.
Conseil des ministres du
18 juillet 62, Louis Joxe s’exclame : « Les pieds-noirs vont inoculer le
fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils
retournent en Algérie ni qu’ils s’installent en France. Il vaudrait mieux
qu’ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie. »
Pompidou, Premier
ministre, appuie cette idée : « Pourquoi ne pas demander aux Affaires
étrangères de proposer des immigrants aux pays d’Amérique du Sud ou à
l’Australie ?
Ils représenteraient la France et la culture française. »
Ils représenteraient la France et la culture française. »
De Gaulle : « Mais non !
Plutôt en Nouvelle-Calédonie ! Ou bien en Guyane, qui est sous peuplée et où on
demande des défricheurs et des pionniers ! »
Le 22 juillet 1962,
Gaston Defferre poursuit ses anathèmes sur Paris-Presse : « Français d’Algérie,
allez vous faire réadapter ailleurs. Il faut les pendre, les fusiller, les
rejeter à la mer… Jamais je ne les recevrai dans ma cité.
Dans le centre de
Marseille, une inscription sur un grand panneau : «Les pieds-noirs à la
mer ».
À l’aéroport d’Orly, la
direction interdit aux pieds-noirs d’emprunter l’escalier mécanique parce
qu’elle estime que leurs valises et leurs ballots volumineux sont une gêne pour
les autres voyageurs.
Pas l’once d’une
compassion parmi les responsables politiques français: « L’intérêt de la France
a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs », dit froidement de Gaulle,
le 4 mai 1962, en Conseil des ministres.
Un autre jour, à
Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces
enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils
ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces
harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », le Général répond
sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »
Parlant d’Edmond Jouhaud,
l’un des généraux putschistes du 13 mai 1958 : « Ce n’est pas un Français,
comme vous et moi, c’est un pied-noir. »
Voilà, tout est dit. Ceux
qui ne savaient pas le savent à présent. Quant à ceux qui n’ont jamais voulu
savoir, qu’ils croupissent dans leur ignorance."
A la différence de Manuel GOMEZ, je ne crois pas que le fait de savoir changera quoi que soit à l'opinion des médias et des politiciens. Le réel ne les intéresse pas. Pour les premiers, c'est la taille du lectorat qui est le motif de leur article ; pour les seconds, l'obsession de leur réélection ou de leur élection.
Nous allons continuer d'accueillir des milliers, des dizaines de milliers de migrants qui ne sont pas tous des réfugiés, et nous n'avons pas été foutus d'accueillir nos compatriotes spoliés, chassés de leur terre natale, honteusement pointés du doigt comme fauteurs de troubles et de guerre. C'est une honte, et elle est bien dans la ligne du lâche abandon qui fit voter par une chambre de gauche les pleins pouvoirs à un vieillard quelque peu gâteux, sans même avoir réfléchi à des moyens alternatifs de poursuivre la lutte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire