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Ah ! très chers amis et lecteurs, nous pourrions nous
lamenter, tomber dans la désespérance en voyant l'état de notre patrie. Non, le
désespoir n'est ni français ni chrétien.
Courage, courage et vérité !
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1. La citation du jour.
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"[...]. Les pères vont à la guerre, vont au bureau, signent des
contrats. Les pères ont la société en charge. C’est leur affaire, leur grande
affaire. Un père c’est quelqu’un qui représente autre chose que lui-même
en face de son enfant, et qui croit à ce qu’il représente : la loi, la
raison, l’expérience. La société. Une mère ne représente rien en face de son
enfant. Elle n’est pas en face de lui mais autour, dedans, dehors, partout.
Elle tient l’enfant levé au bout des bras et elle le présente à la vie éternelle.
Les mères ont Dieu en charge. C’est leur passion, leur unique occupation, leur
perte et leur sacre à la fois. Être père c’est jouer son rôle de père. Être
mère c’est un mystère absolu, un mystère qui ne compose avec rien, un absolu
relatif à rien, une tâche impossible et pourtant remplie, même par les
mauvaises mères. Même les mauvaises mères sont dans cette proximité de
l’absolu, dans cette familiarité de Dieu que les pères ne connaîtront jamais,
égarés qu’ils sont dans le désir de bien remplir leur place, de bien tenir leur
rang. Les mères n’ont pas de rang, pas de place. Elles naissent en même temps
que leurs enfants. Elles n’ont pas, comme les pères, une avance sur l’enfant ―
l’avance d’une expérience, d’une comédie mainte fois jouée dans la société. Les
mères grandissent dans la vie en même temps que leur enfant, et comme l’enfant
est dès sa naissance l’égal de Dieu, les mères sont d’emblée au saint des
saints, comblées de tout, ignorantes de tout ce qui les comble. Et si toute
beauté pure procède de l’amour, d’où vient l’amour, de quelle matière est sa
matière, de quelle nature sa surnature ? La beauté vient de l’amour.
L’amour vient de l’attention. L’attention simple au simple, l’attention humbles
aux humbles, l’attention vive à toutes vies, et déjà celle du petit chiot dans
son berceau, incapable de se nourrir, incapable de tout sauf des larmes.
Premier savoir du nouveau-né, unique possession du prince à son berceau :
le don des plaintes, la réclamation vers l’amour éloigné, les hurlements à la
vie trop lointaine ― et c’est la mère qui se lève et répond, et c’est Dieu qui
s’éveille et arrive, à chaque fois répondant, à chaque fois attentif par-delà
sa fatigue. Fatigue des premiers jours du monde, fatigue des premières années
d’enfance. De là vient tout. Hors de là, rien. […]."
In
Christian BOBIN.
Le Très-Bas. (Collection Folio, no 2681.)
Gallimard, Paris, 2005 (date d’impression du présent tirage).
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2. Commentaires.
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Les imbéciles vont-ils enfin se rendre à l'évidence ? Ce que dit notre cher
Christian BOBIN, un des écrivains les plus profonds et doués de notre époque,
qui n'a pas la faveur des médias aux bottes (on sait pourquoi), est
l'évidence pour ceux qui savent ouvrir les yeux.
Je sortais hier de mes immeubles, quand je vois dans l'entrée un homme
radieux, et à ses côtés, une petite fille sur une trottinette à quatre roues,
de celle que l'on offre aux petits enfants autour de leur trois ans. Par
taquinerie je lui dis : "Je vois que cette enfant est persécutée, je vais
faire un signalement à la DASS". Et il me dit, ayant saisi la malice
gentille : "C'est ma première et je n'en ai qu'une". L'amour de ce
père, sa fierté, la tendresse qu'il portait à son enfant m'ont profondément
marqué. Il profitait de ce moment pour alléger son épouse (car il en a une
figurez-vous) du soin de conduire la petite à l'école maternelle voisine. Ce
n'était pas un amour féminin mais celle d'un homme qui, dans sa masculinité,
entendait protéger son enfant des dangers de la rue, la sécuriser, lui donner
de l'autonomie. C'est difficile d'expliquer la différence de comportement d'un
père ou d'une mère vis-à-vis de son enfant. Mais si l'on regarde, si l'on
observe, on voit bien la différence, une différence qu'analyse et dit si bien
Christian BOBIN.
Comprenez-vous maintenant pourquoi priver un enfant d'un père ou d'une
mère, de par loi, est une injustice, un tort qui lui est fait et relève de la
plus pure immoralité. Il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour arriver à
cette conclusion. Il suffit de lire d'excellents philosophes dont SCHOPENHAUER
(décidément, je vous en parle), athée convaincu, est le prototype. N'est moral
qu'un acte gratuit qui reconnaît le droit, devant lequel la justice s'incline.
Je vous invite à regarder les deux vidéos dont les liens figurent dans la
section 3 de ce billet. J'en profite pour vous dire que je m'absente et ne suis
point sûr de pouvoir publier d'autres billets avant le mercredi 30 septembre.
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3. Informations diverses.
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La tunique de NESSUS colle à la peau de monsieur HOLLANDE, ou les méfaits
d'un cadeau empoisonné octroyé à une camarilla homosexualiste !
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Optimisme
ou aveuglement ? Un excellent article de Nicolas BEYTOUT (site de l’Opinion).
"Est-ce le signe d’un irréductible optimisme ou la
marque d’un inquiétant aveuglement ? Toujours est-il que Michel Sapin,
commentant l’annonce par l’Insee d’une croissance zéro au deuxième trimestre, y
a vu « la confirmation que la reprise est à l’œuvre ». Le ministre des Finances
est connu pour ses prophéties hasardeuses, la plus célèbre restant celle sur
l’inversion de la courbe du chômage. Mais on ne le connaissait pas encore
pratiquant à une telle échelle le déni de réalité et la réécriture des faits.
Adepte de la prédiction autoréalisatrice, il pourrait
essayer son art de l’enluminure sur le thème des impôts. Là où les Français
s’agacent de voir des taxes nouvelles leur tomber dessus sans crier gare, il
pourra déclarer que toutes ces innovations sont « la confirmation qu’aucune
taxe supplémentaire n’est créée et que les impôts reculent ». De même, si les
impôts locaux et autres prélèvements augmentent, c’est bien la preuve que « la
baisse de la pression fiscale est à l’œuvre ». Quant aux dépenses publiques que
le gouvernement se targue de maîtriser mieux qu’aucun gouvernement avant lui,
l’accumulation des milliards d’euros de promesses débloqués à chaque
intervention présidentielle ou à chaque poussée de fièvre sociale sera la
preuve éclatante que « la maîtrise du budget de l’Etat est réalisée ».
On pourrait considérer que tous ces petits arrangements
avec la vérité n’ont que peu d’importance. On pourrait même espérer que cela
finisse par avoir une chance de convaincre, à l’usure, les Français que tout ne
va pas si mal dans ce pays. La réalité est moins encourageante : il y a les
ministres qui travestissent la réalité ; il y a ceux qui jonglent avec les
promesses de réformes, aussi vite exprimées, aussi vite démenties. A chaque
fois, c’est la parole politique qui s’abîme.
Nicolas BEYTOUT"
Et un petit clin d'œil en pensant que la République
n'ayant pas besoin de savants (sic) n'a pas hésité à décapiter LAVOISIER
; DAESH avant la lettre qui a décapité un savant archéologue syrien, homme très
âgé, lequel habitait PALMYRE !
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