-
Je relis avec délectation de Dao de jing de Lao ZI. Voilà-t-il pas que je tombe ce matin sur cette stance que je dédie à nos gouvernants, et plus spécialement à MM MACRON, CASTEX et VERAN :
STANCE XXX.
Qui assiste le souverain de son art,
a garde de subjuguer l’empire par les armes,
car la guerre appelle la guerre.
Il n’y a que les ronces où bivouaquent les armées,
la disette est le fruit immanquable des guerres.
Le bon général s’arrête ses objectifs atteints.
Il ne conquiert rien par la force.
Il mène tout à bien sans arrogance.
Il mène tout à bien sans ostentation.
Il mène tout à bien sans forfanterie.
Il mène tout à bien mais ne s’en prévaut pas.
Même victorieux, il ne cherche pas à dominer.
Tôt se flétrit ce qui a trop fleuri,
car c’est aller contre la Voie
Qui va contre la Voie connaît une fin précoce.
La traduction, admirable, est celle que l'on doit à Jean LEVI (Les deux arbres de la voie. Tome 1. Le livre de Lao Tseu. Editions des Belles Lettres, Paris, 2018).
Pour ceux de mes lecteurs qui entendent le chinois, je donne aussi le texte chinois (Chinese Text Project Daodejing) qui peut légèrement différer du texte traduit par Jean LEVI..
以道佐人主者,不以兵強天下。其事好還。師之所處,荊棘生焉。大軍之後,必有凶年。善有果而已,不敢以取強。果而勿矜,果而勿伐,果而勿驕。果而不得已,果而勿強。物壯則老,是謂不道,不道早已。
Ils s’imaginent qu’à coups d’interdictions, d’amendes, de réglementation, d’obligations, de contraintes, de conférences de presse, ils vont contrôler le comportement de nos concitoyens, dans le sens qui leur convient. Ils me font penser à l’école des légistes de HAN Fei Zi qui a fini assez piteusement en Chine.
La disette nous l’avons, avec le chômage, les faillites, la diminution du PIB, l’appauvrissement de notre patrie.
La guerre, nous l’avons avec l’ensauvagement des racailles. Le texte ne dit pas qu’il ne faut pas légiférer, il dit que ce n’est pas par les moyens de la guerre que ce régime mène contre le peuple qu'il peut améliorer la situation.
On ne leur demande pas de claironner leur succès ; ils le font, mais c’est en général de la communication sortie de l’outre d’EOLE. Voilà qui me rappelle Virgile et son célèbre passage sur la tempête : ac venti velut agmine facto ruunt et terras turbine perflant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire