Quand les Romains eurent été battus à trois reprises par Hannibal qui s'était rendu maître de presque toute l'Italie, ils n'avaient plus d'armée, les caisses de l'état étaient vides, les consuls chargés de conduire les troupes avaient été tués. La situation était désespérée.
La France, toute proportion gardée, est dans cet état là. Du reste, le Journal Marianne titre : Un Président impuissant, et sous-titre (notamment) sur la crise économique mondiale, et le lâchage des media pour expliquer la chute de popularité du chef de l'Etat.
Or voici ce que dit un auteur du XVIIIe S. (qui n'était pas un Philosophe) à propos des moyens mis en oeuvre par Rome pour redresser une situation désespérée. "Le Consul représenta que les Magistrats devaient donner l'exemple au Sénat, & le Sénat au Peuple, d'aider la République dans l'extrémité où elle se trouvait : Que le moyen d'engager les inférieurs à contribuer de leurs biens au soutien de l'Etat était de commencer par le faire soi-même : Qu'ainsi, ils devaient tous porter au trésor public leur or & leur argent. Cela fut exécuté sur le champ, & avec un tel zêle (sic), qu'à peine les Receveurs et les Greffiers pouvaient-ils suffire à l'empressement public, chacun ambitionnant l'honneur de se faire incrire des premiers. L'Ordre des Chevaliers, & ensuite le Peuple, en firent autant, sans qu'il fût besoin pour cela d'aucun Edit public".
In
De la manière d'enseigner et d'étudier les Belles Lettres, par rapport à l'esprit et au coeur. Tome quatrième. Nouvelle édition.
par M. ROLLIN.
A Paris, chez les Frères Estienne, Rue saint Jacques, A la vertu (re-sic).
1755.(Je possède les quatre tomes de cet ouvrage dans ma bibliothèque)
Et monsieur ROLLIN dit un peu avant ceci, commentant le point de vue de CICERON :
"On ne peut bien gouverner un état sans garder en tout une exacte justice".
Voilà pourquoi le paquet fiscal dans certaines de ses dispositions ne peut être reçu par l'esprit public.
Voilà pourquoi les mesures que les députés de l'ancienne législature ont prises à l'unanimité, concernant leur retraite et les indemnités qu'ils recevraient pendant des années au cas où ils seraient battus, sont tout simplement scandaleuses.
Voilà pourquoi les traitements, parachutes dorés et autres indemnités des grands patrons d'industrie ne peuvent être comprises.
Quand la nation va mal, tous et surtout les élites, doivent contribuer à son redressement. On en est hélas très loin, car "la souveraineté du Libre Arbitre", et l'individualisme lié à l'absence de références morales objectives ont triomphé de tous les scrupules. Nous n'avons pas pris exemple sur les Romains, hélas !
On a beaucoup glosé sur l'augmentation du traitement du Président de la République, alors même qu'il est avéré que cette augmentation ne coûte rien au Trésor Public, puisqu'il s'agit simplement d'un transfert dans l'affectation des fonds attribués au fonctionnement de l'Elysée. Il est clair toutefois que cette mesure était inopportune, quand bien même elle permet une plus grande transparence. Mais on a assez peu commenté les augmentations que messieurs les deputés se sont octroyées avant de partir en campagne électorale.
La France, toute proportion gardée, est dans cet état là. Du reste, le Journal Marianne titre : Un Président impuissant, et sous-titre (notamment) sur la crise économique mondiale, et le lâchage des media pour expliquer la chute de popularité du chef de l'Etat.
Or voici ce que dit un auteur du XVIIIe S. (qui n'était pas un Philosophe) à propos des moyens mis en oeuvre par Rome pour redresser une situation désespérée. "Le Consul représenta que les Magistrats devaient donner l'exemple au Sénat, & le Sénat au Peuple, d'aider la République dans l'extrémité où elle se trouvait : Que le moyen d'engager les inférieurs à contribuer de leurs biens au soutien de l'Etat était de commencer par le faire soi-même : Qu'ainsi, ils devaient tous porter au trésor public leur or & leur argent. Cela fut exécuté sur le champ, & avec un tel zêle (sic), qu'à peine les Receveurs et les Greffiers pouvaient-ils suffire à l'empressement public, chacun ambitionnant l'honneur de se faire incrire des premiers. L'Ordre des Chevaliers, & ensuite le Peuple, en firent autant, sans qu'il fût besoin pour cela d'aucun Edit public".
In
De la manière d'enseigner et d'étudier les Belles Lettres, par rapport à l'esprit et au coeur. Tome quatrième. Nouvelle édition.
par M. ROLLIN.
A Paris, chez les Frères Estienne, Rue saint Jacques, A la vertu (re-sic).
1755.(Je possède les quatre tomes de cet ouvrage dans ma bibliothèque)
Et monsieur ROLLIN dit un peu avant ceci, commentant le point de vue de CICERON :
"On ne peut bien gouverner un état sans garder en tout une exacte justice".
Voilà pourquoi le paquet fiscal dans certaines de ses dispositions ne peut être reçu par l'esprit public.
Voilà pourquoi les mesures que les députés de l'ancienne législature ont prises à l'unanimité, concernant leur retraite et les indemnités qu'ils recevraient pendant des années au cas où ils seraient battus, sont tout simplement scandaleuses.
Voilà pourquoi les traitements, parachutes dorés et autres indemnités des grands patrons d'industrie ne peuvent être comprises.
Quand la nation va mal, tous et surtout les élites, doivent contribuer à son redressement. On en est hélas très loin, car "la souveraineté du Libre Arbitre", et l'individualisme lié à l'absence de références morales objectives ont triomphé de tous les scrupules. Nous n'avons pas pris exemple sur les Romains, hélas !
On a beaucoup glosé sur l'augmentation du traitement du Président de la République, alors même qu'il est avéré que cette augmentation ne coûte rien au Trésor Public, puisqu'il s'agit simplement d'un transfert dans l'affectation des fonds attribués au fonctionnement de l'Elysée. Il est clair toutefois que cette mesure était inopportune, quand bien même elle permet une plus grande transparence. Mais on a assez peu commenté les augmentations que messieurs les deputés se sont octroyées avant de partir en campagne électorale.
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