Après deux billets consacrés au problème que vous savez, je reprends le fil des impressions qu'a laissé en ma mémoire ce voyage en Roussillon.
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Après l'Espagne, mardi, (je n'ai pas parlé de notre lundi à TAUTAVEL où Homo erectus a vécu il y a très, très longtemps, mais alors très longtemps, un gros bourg qui possède un musée magnifique consacré aux traces qu'a laissé l'homme préhistorique dans la CAUNE D'ARAGON, une grotte-refuge creusée à flanc de falaise par des eaux qui durent être impétueuses), départ mercredi pour la CERDAGNE. D'abord passage par cet ermitage où un couple accueille et guide les visiteurs dans cette chapelle dans laquelle on pénètre par une antique porte catalane, des panneaux de bois sur quoi sont insérés de gracieuses volutes en fer forgé). Les gardiens sont des laïcs engagés et mandatés par l'évêque pour veiller sur les trésors de ce havre d'ombre, de douceur et de prière : un Christ roman très rare, monumental, et dont notre guide explique la symbolique avec gravité. Et en particulier, il nous fait remarquer que les pieds du supplicié ne sont pas croisés l'un sur l'autre, comme on est habitué à le voir, mais cloués séparément. Les bras sont parfaitement horizontaux ; seule, la tête inclinée témoigne de la miséricorde de Celui qui a donné sa vie pour nous tous. Comme j'aimerais que les puissants vinssent nombreux en ce lieu avant de prendre des décisions...
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Longue visite au monastère de SERRABONNE. C'est un lieu absolument unique à quoi l'on accède par une route en lacets qui serpentent à flanc de montagne, à travers une forêt de chênes verts. (Dans les sous-bois, on trouve des asperge sauvages. Il faut savoir les reconnaître, mais Andrée nous les a indiquées et nous avons pu en ramasser quelques bottes pour l'omelette du soir). SERRABONNE donne sur un horizon de montagnes bleues. Son cloître ne comporte qu'un côté, car le sommet où se juche l'église est trop étroit pour que les moines aient pu y bâtir un ensemble complet. Des chapiteaux de marbre rose, des doubles colonnettes, et dans l'église elle-même, une tribune intérieure qui ressemble à un narthex et dont les colonnes portent aussi des chapiteaux de marbre splendides dans leur finesse, leur agencement, leur symbolique. J'ajoute que SERRABONNE a été donné au Conseil Général des Pyrénées-Orientale par la famille JONQUERES d'ORIOLA.
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Et puis la CERDAGNE, après un déjeuner à VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT. Je signale aux touristes l'auberge Saint-Paul où pour des prix modiques, on peut déguster des plats catalans remarquables : pour ce qui nous concerne, une velouté de potimaron avec tuile de chataigne, et gnochis aux noix, des travers de porc lentement cuits accompagnés de gâteaux de pommes de terre aux fruits sec et d'une chantilly aux lardons et d'une glace au pain d'épice avec moelleux aux coings, le tout pour 19,50 euros !
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SAILLAGOUSE, ODEILLO, MONTLOUIS sont trop connus pour qu'on décrive l'impression qu'ils laissent aux visiteurs. Elle n'aurait rien de bien originale. Mais je signale à l'intention des hommes politiques, que MONTLOUIS a érigé à un certaine Émile BROUSSE, un monument qui mentionne son action politique, son efficacité et dit "qu'il fut ministre et mourut pauvre"... Avis à messieurs CAHUZAC et autres personnalités de tous horizons dont on ne peut pas dire la même chose.
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Merci à vous, très chers amis, qui fûtes aussi des collègues, admirés pour votre compétence, votre amour du métier bien fait, votre respect des étudiants, et la qualité de vos cours. Merci pour ces moments de rires, d'anecdotes, de vie habitée par le présent, et non par de nostalgiques souvenirs d'anciens combattants. Je me demande, en vous voyant, qui de nos contemporains sont les plus jeunes : les ados avec leur écouteurs vissés dans les oreilles, ou vous, les yeux ouverts sur le monde et sur les hommes.
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