On ne peut pas dire que René VIVIANI eut été un pilier de sacristie ! Non ! Proche de JAURES, et de la gauche de l'époque, il était ministre des Affaires étrangères au moment de l'attentat de SARAJEVO, et il le resta jusqu'en 1915. C'est lui qui décréta, contre ses tendances profondes du reste, la mobilisation générale le 1er août 14, mais en signe de bonne volonté fit reculer nos armées de 10 km à l'intérieur de nos frontières. Pour résumer, un homme prudent, mais réaliste.
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Maurice BARRES, dans le tome dixième de Mes cahiers, 1913-1914, rapporte une réflexion que VIVIANI fit le 20 janvier 1914 (la guerre était encore loin) à la Commission de l'Enseignement de la Chambre des Députés. La voici :
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"Il y a des hommes dans tous les partis qui abusent de leur force religieuse, de leur force économique ou de leur force administrative pour faire triompher leurs idées. Nous devons être d'avis tous pour les mettre dehors."
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Il convient de commenter ; notons que VIVIANI l'anticlérical commence par citer la force religieuse, alors même que les églises étaient séparées de l'Etat depuis un peu moins de dix ans, et que déjà elles commençaient à perdre sérieusement leur influence sur la société civile, ce qui ne signifie pas qu'il avait tort d'ailleurs ; en bon homme de gauche, il parle aussi de la force économique, et cible, sans le dire, ceux que nos gouvernants d'aujourd'hui appellent "les riches". Et puis enfin, mais seulement enfin, il parle de la force administrative. Qui ne voit qu'il y a dans cette gradation subtile du propos, une sorte de pirouette. VIVIANI ne parle pas de la force politique et de la "force injuste de la loi" (François MITTERRAND) mais on subodore qu'il y pense sans trop oser le dire, et qu'il est peut-être pris de remords devant l'abusif usage qu'il en a fait lui-même.
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Fort de cette analyse, je proposerais volontiers que monsieur PEILLON se mît dehors lui-même sans qu'on l'y pousse et que monsieur HOLLANDE en fît autant. Entendons-nous bien : c'est en raison de l'usage abusif de la force politique, le recours constant à une idéologie parfaitement irréaliste (le gender), et le mépris de ceux qui ne pensent pas comme eux, que j'en arrive à cette conclusion. Le Président de la République a été (mal) élu ; il est donc légal. Ce n'est pas cela que nous contestons, et pas même les calamiteuses décisions économiques ou fiscales ; les élections se chargeront de dire si les Français les approuvent ou non. Ce qui absolument insupportable c'est qu'en utilisant la force injuste de la loi, on en vienne à imposer à un pays de plus en plus rebelle aux innovations sociétales et qui souffre de la crise économique, une loi faite ad hominem, pour satisfaire monsieur BERGE, les 2000 adhérents du mouvement LGBT et les "intellectuels" (les imbéciles de BERNANOS) qui sous couvert de modernité, sont en réalité à la recherche d'une notoriété médiatique.
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Oui, il y a des hommes, dans tous les partis, qui abusent de leur force, y compris religieuse, et dans cette force religieuse, je met la force maçonnique qui n'est qu'une croyance parmi d'autre, une croyance que je me sens parfaitement en droit d'examiner, de critiquer, voire de combattre, au même titre que la maçonnerie (certaines de ses obédiences) examine, critique, voire combat les chrétiens en général et les catholiques en particulier.
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La conclusion de tout cela ? Je la tire encore du même cahier de BARRES : "Je vous indique par où le christianisme, la religion me prennent... Ils me prennent beaucoup par la niaiserie et la méchanceté de leurs adversaires".
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Rien à rajouter !
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