Ce pauvre préfet de police ne sait plus où donner de la tête. Il vient de découvrir le 28 août 2013, "par les réseaux sociaux", dit-il, l'organisation du rassemblement des Veilleurs le 31 août sur l'esplanade de la Défense et leur déambulation jusqu'à la place de la Concorde. J'utilise à dessein le mot de déambulation pour bien souligner qu'en aucun cas il s'agit de manifester avec des sifflets, des banderoles, des slogans, des drapeaux. Il s'agit simplement de lire des textes, d'écouter des témoignages ou de la musique, de chanter, et de passer la nuit dehors. Voilà qui trouble énormément l'ordre public. En fait, il ne peut être troublé que par les excités que l'on nomme "antifas", lesquels ont une drôle de façon de prôner la tolérance, comme ils l'ont montré à COUËRON et ont failli le montrer hier soir à NANTES. Toutefois, il faut reconnaître que le communiqué s'efforce de trouver des solutions, mais des solutions "à la française", en forçant de libres citoyens à passer sous les fourches caudines de l'administration, servile porte-coton du pouvoir, de tous les pouvoirs d'ailleurs. Le préfet n'a pas compris qu'il ne s'agit pas d'une manifestation, que les Veilleurs ne forment pas une association, qu'il n'y a pas de Président, de Responsables, de Secrétaire, etc. C'est un mouvement spontané ; à l'image de ce qui se pratiquait chez les Grecs, il entend occuper l'espace public qui appartient aussi bien à monsieur le Préfet qu'à ses concitoyens. C'est en cela qu'il est nouveau, imaginatif, porteur de sens, et disons-le crûment, subversif de l'ordre totalitaire qu'entend imposer l'Etat, l'administration, la police, à tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. Et le constat s'adresse à tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la fondation de la Ve République.
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Je vous fais connaître ci-dessous l'articulet paru sur le site des Nouvelles de France, commentant cette interdiction, avant de faire un commentaire.
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"La préfecture de police de Paris vient de publier un communiqué dans lequel elle refuse aux veilleurs la possibilité de se rassembler comme prévu*.
Lire le communiqué de presse du 28 août 2013 de la PPP
On notera pourtant que les rassemblements des Veilleurs ont toujours été organisé sans demande d’autorisation préalable auprès de la préfecture. Rappelons en outre que d’après l’article 11 de la convention européenne des droits de l’homme :
- « Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
- L’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à ladéfense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Le présent article n’interdit pas que des restrictions légitimes soient imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l’administration de l’Etat. »
* On remarquera à ce propos le savoir-faire de la préfecture qui vient seulement de se rendre compte que l’arrivée de la marche des veilleurs aura lieu à Paris le 31 août…"
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