J'ai l'intime sentiment que ce que j'intitule "Les Nouvelles de la Résistance" est une petite goutte d'eau dans le fleuve immense et pour l'instant silencieux de l'opposition de nos compatriotes à la conception de l'homme que veulent nous imposer des penseurs parfaitement minoritaires, déconnectés du réel, éloignés du peuple auquel ils prétendent apporter leurs prétendues lumières. Voilà des lumières me rappellent les tremblotantes bougies que je vis un jour en Allemagne allumées par des mains inconnues dans le cimetière d'un village qui dominait le Rhin. Elles veillaient les morts ; ils ne font pas mieux, ces éclaireurs des abîmes humaines, ces explorateurs sulfureux des ténèbres porteuses de malheur. Ils errent dans les cimetières de la pensée.
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Contre ces "philosophes" dont le raisonnement doit être pris en considération avec sérieux pour être démonté, (car parler est toujours énoncer une certaine vérité), il faut cultiver la culture et se plonger dans des lectures réjouissantes par leur fraîcheur. Ce matin, tandis que je cousais le volume V des Cahiers de Maurice BARRES (je suis un fanatique de la reliure), je suis tombé sur cette citation que le fougueux député a emprunté à Henry-Thomas BUCKLE. [Cet historien anglais (doctus cum libro pour ce qui me concerne ; j'ai trouvé ces renseignements en cherchant sur internet et sur Abebook), amateur éclairé d'échec, mort à DAMAS en 1862 à l'âge de 40 ans, a écrit notamment un ouvrage en deux volume intitulé History of civilisation in England. (J.W. Parker and Son, London, 1857-1861). Il a été traduit en français et il en existe une édition en 5 volumes, publiée en 1881 aux éditions Marpon et Flammarion.] Revenons à la citation de BUCKLE, emprunté certainement à cet ouvrage. Je la dédie à monsieur PEILLON et à tous ceux qui veulent, contre nos propres sentiments, faire de nous, de nos enfants et de notre patrie, des hommes et un pays qui n'existe que dans leur imagination ! (Ah ! Le séminaire sur la France de 2025 ! Est-il une initiative plus ridicule ? Parlons de la France de 2013 !)
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"La simple idée de la formation d'un nouveau système de gouvernement suffit à nous remplir de dégoût. Nous souhaitons n'avoir droit à tout ce que nous possédons que comme un héritage de nos ancêtres. Nous avons eu soin de ne greffer sur cette société aucun rejeton qui ne fut de la nature de la plante originaire. Toutes les réformes que nous avons faites jusqu'à ce jour sont provenues des rapports qu'elles avaient avec ce qui existait autrefois... Nous ne fondons pas la réclamation de nos franchises sur des principes ABSTRAITS comme les DROITS DE L'HOMME (majuscules de votre serviteur), mais sur les droits des Anglais et un patrimoine provenant de leurs ancêtres. Pour des raisons dignes de cette sagesse pratique qui l'emportait sur leurs théories, ils ont préféré ce titre positif, authentique, héréditaire, au droit VAGUE et SPECULATIF (Id) qui aurait exposé leur héritage certain AU GASPILLAGE et à LA DEPRESSION DE TOUS LES ESPRITS EXTRAVAGANTS ET LITIGIEUX.(Id)"
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J'ignorais jusqu'à ce matin l'existence d'Henry-Thomas BUCKLE. Mais j'ai trouvé un libraire qui possède l'édition française en 5 volumes de cette Histoire de la civilisation en Angleterre. Il la cède à un prix avantageux. Je vais me plonger dans la lecture que je pressens délectable de l'historien champion d'échecs. Son discours roboratif, plein de bon sens, digne de l'esprit anglais, est de ceux qui ont permis à ce peuple de tenir bon contre HITLER lors de la bataille d'Angleterre, alors qu'il était seul, sans aucun allié et que les bombes pleuvaient sur LONDRES et d'autres grandes villes. C'est qu'il défendait son héritage, le peuple anglais, et qu'il n'entendait pas céder aux spéculations extravagantes du nazisme. Eh bien, nous n'entendons pas davantage céder aux spéculations délirantes des philosophes de la déconstruction qui, curieusement, ont donné naissance aux philosophies du CONSTRUCTIVISME. Pas besoin de mettre de grands mots là-dessus. Nous défendons nos villages, nos bourgs, nos accents, nos particularités régionales, nos différences contre leur grande tentative d'uniformisation sociale, et d'individualisme civique et moral.
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Je conclus. Il est intéressant d'observer que BARRES fait état du passage de BUCKLE dans une période troublée de la République. On y discute de la loi de séparation, et les propos tenus à la chambre sur les chrétiens, sur la foi, sur l'Eglise, sont proprement hallucinants. Bien des propos contemporains leur ressemblent, que ce soient ceux de Vincent PEILLON ou de ses frères maçons. Allons, monsieur PEILLON, vous êtes agrégé de philosophie. Vous n'êtes point borgne je suppose ? Cessez de regarder toujours du même côté et soumettez vos théories au feu de la critique. A vos marques ! Prêts ! Partons.
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3 commentaires:
J'écris au nom de Tippel qui eu un grave accident: le majeur et l'index de sa main droite ont été sectionnés. Il ne pourra donc pas écrire pendant quelques temps mais il continue de vous lire avec assiduité.
Chère Chrystale, je ne sais comment vous connaissez Tippel !
S'il me lit qu'il sache que je lui souhaite un prompt rétablissement.
Je prépare mon billet de ce matin qui sera publié un peu plus tard que d'habitude.
Peut-être, comme je l'ai déjà suggéré ailleurs, pourrons-nous nous rencontrer bientôt ?
Amicalement.
Philippe
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