dimanche 11 août 2013

Nouvelles de la Résistance, début de la marche des Veilleurs, premier billet du 11 août 2013


La photo ci-dessous nous montre quelques "veilleurs debout" devant le palais de justice de Paris, le 1er juillet 2013

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Le journal Le Figaro ne m'en voudra pas si je redonne ici in extenso, le contenu d'un article qu'il a consacré à la marche des Veilleurs. Je participerai moi-même à plusieurs veillées et ferai une courte intervention sur la procréation, la génétique, l'eugénisme, le dimanche 25 août à SAINT-NAZAIRE. Voici l'article :
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Opposants à la loi Taubira sur le mariage homosexuel, ils quittent Rochefort samedi pour arriver à Paris le 31 août.

Ils avaient l'habitude de veiller, le soir, assis à la lueur de bougies, autour de poèmes et de textes de grands auteurs. À partir de samedi et jusqu'au 31 août, ils marcheront désormais, au son de leur hymne, L'Espérance, à la rencontre des Français. Les «veilleurs» - ce mouvement pacifique né en marge de la contestation de la loi Taubira - «ne veulent pas refaire le monde, insiste Gaultier, l'un de leurs porte-parole. Ils veulent le comprendre pour mieux le protéger.» Pour «mieux connaître les réalités diverses - économiques, sociales, culturelles, environnementales - qui tissent le quotidien des Français», ils longeront la côte atlantique, de Rochefort à Nantes, et termineront leur parcours en banlieue parisienne.

«Qui n'a pas vu la route, à l'aube entre deux rangées d'arbres, toute fraîche, toute vivante, ne sait pas ce que c'est que l'espérance», clament-ils avec Bernanos. «Nous voulons vivre l'expérience de l'étonnement de la route, commente Gaultier, un normalien originaire de Lyon. Nous laisser surprendre par les réalités telles qu'elles sont, et non aplanir le monde avec nos certitudes.»

La première sur­prise sera d'ailleurs leur nombre. Alors que le mouvement est représenté dans plus de 200 villes de France et de l'étranger, combien seront-ils à les rejoindre jusque dans de minuscules villages de pêcheurs? «On est complètement dans l'inédit, indique Philippe, un responsable parisien. Mais on compte tout de même sur des centaines de personnes. Dans certaines communes, on s'est arrangés avec la paroisse ou la mairie pour réserver une salle pour dormir.»

 

«Faire se lever d'autres “veilleurs”»

De plages en places publiques, la marche «sera l'occasion de faire connaissance les uns avec les autres», ajoute Philippe. Eux qui défendent «le droit des enfants à grandir dans l'amour complémentaire d'un père et d'une mère» pourront aussi rencontrer agriculteurs, ostréiculteurs, médecins hospitaliers ou professionnels du tourisme, «tournés vers d'autres combats», explique Gaultier. «Car même si nous restons mobilisés contre cette injus­tice que nous semble être la loi Taubira, poursuit-il, il ne faut pas se fermer aux autres injustices. Nous serons sensibles à toutes les doléances, tout particulièrement lorsqu'elles concernent l'aménagement du territoire». L'autre objectif du périple est de «sensibiliser les Français aux enjeux de la complémentarité sexuelle, de la filiation et de la liberté de conscience». Chaque veillée aura un thème particulier: la justice sociale, la notion de progrès, les droits et les devoirs, etc. Des responsables politiques locaux de tous bords ont déjà annoncé leur participation.

«On espère aussi des initiatives locales, poursuit Gaultier. Faire se lever d'autres “veilleurs”, qu'ils soient d'accord ou pas avec les origines du mouvement. Car ce que l'on souhaite, c'est juste que les citoyens se réapproprient la réflexion politique, pour refonder la démocratie sur des bases plus saines. Plusieurs fois, lors de veillées à Lyon, des homosexuels sont venus nous dire qu'ils étaient contents de venir échanger avec des gens apaisés, en dehors de toute manifestation.»

Qui sait si les ostréiculteurs du village des Bouchôleurs, gravement touché par la tempête ­Xynthiaen 2010, qui vivent dans des zones désormais classées «dangereuses pour la vie humaine», ne se découvriront pas des affinités avec les «veilleurs»?, s'interrogent ces jeunes gens. «Nous avons aussi de bons contacts avec les réseaux “décroissants”en lutte contre le projet de nouvel aéroport deNotre-Dame-des-Landes», témoigne ­Gaultier. «Défense du mariage, défense du bocage, même combat?, s'amuse-t-il. Nous avons en tout cas l'intuition que les problèmes sociaux, économiques, écologiques et sociétaux sont liés, et qu'il est bon de dialoguer loin des vieux clivages idéologiques.»"

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