Lisez, je vous en prie cet article du journal Le
Parisien :
Et posez-vous la question : qui c’est que c’est
y qu’avait raison ? Je fais allusion à mon billet d’hier dans lequel je
mettais fortement en doute la manière dont les médias et le ministre de l’intérieur
soi-même présentaient le tragique événement de la Préfecture de police.
À 18 h, et sans doute en raison des consignes
données d’en haut, BFM TV incrustait dans un encart en- haut à droite de l’écran
un très bref résumé de ce que l’on savait de l’affaire (officiellement) avec ce
troisième point (je cite de mémoire) : « la piste d’un différend
interne est privilégiée » (lettres noires sur fond blanc). Ce que le
ministre de l’Intérieur ne cessait de répéter.
À 18 h par conséquent, et alors que depuis 2015
au moins (et non pas 2018, comme il était avancé) on savait que l’assassin
était un fervent musulman et que son comportement avait fait l’objet, notamment
après le carnage survenu dans les locaux de Charlie Hebdo, de signalements (là,
on se perd en conjectures, car je ne sais pas à qui ces signalements avaient
été faits) sur une possible radicalisation, le ministre et les médias
persistaient dans la voix d’un problème interne. De deux choses l’une : ou
bien le ministre savait, et il a menti, ou bien il ne le savait pas, et il y a une
déficience gravissime de la part des services de renseignements.
Souvenez-vous qu’une responsable syndicale avait
déclaré, sur BFM TV encore, qu’elle avait plus d’informations que le Préfet de
police, mais qu’elle ne pouvait rien dire.
À 18 h, le ministre ne pouvait ignorer que l’une
des victimes avait été égorgée et que ce mode d’exécution est celui qui est
habituellement utilisé par les djihadistes
Ainsi, on avait accepté qu’un homme possiblement
radicalisé, ait accès au fichier nominatif du personnel de la Préfecture de
police, incluant les adresses du susdit personnel. Souvenez-vous. Je vous ai
parlé de possibles complices. Non seulement l’épouse était au courant des
intentions de son mari, mais encore on apprend que l’assassin était en contact
étroit avec un imam radical de la mosquée de Gonesse.
En somme, ce qu’une simple réflexion de bon sens
laissait entendre, on pouvait au moins déduire, sans trop s’avancer, qu’à côté
d’une piste purement interne, et sur le même pied de probabilité, la piste
terroriste devait être explorée. Il n’en a rien été. Dormez, bonnes gens, mais
ne dormez que d’un œil !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire