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Après avoir eu d'admirables séances d'enfumage de la part des autorités, préfets, ministres, experts de touts poils et toutes origines, qui à la fumée de l'incendie de l'usine Lubrizol ont rajouté l'enfumage de l'opinion, suit une autre séance d'enfumage consécutive au drame de la Préfecture de police.
Je suis tout à fait
stupéfié de la manière dont les médias traitent l’affaire des assassinats des 5 policiers. On évoque tour à tour que l’assassin était sourd, mais on
étudie les conversations de son téléphone portable et sa femme prétend qu’il a
entendu une voix la nuit qui a précédé le drame. Voilà qui fait beaucoup de sons
audibles pour un sourd. Il est né à la Martinique et l’on fait état d’une
conversion récente à l’islam. Sa femme est dit-on musulmane pratiquante. On ne dit pas
si elle est convertie ou musulmane de naissance. On nous dit aussi que cet
homme allait être convoqué par sa direction au motif que celle-ci s’interrogeait :
pourquoi ne saluait-il plus les femmes ? Il pénètre le jour du drame muni
d’un long couteau de cuisine en céramique, indétectable au portique. Tout cela
permet de conclure que RIEN n’indique qu’il s’agit d’un acte terroriste lié à l’islam.
Moi, je veux bien. Il s’agirait alors de l’acte d’un déséquilibré peut-être influencé par
l’islam. Mais on dit aussi qu’une des femmes atteintes était sa supérieure hiérarchique,
propos démenti par la suite ; on dit que l’une des deux femmes
atteintes étaient une parente et l’on évoque alors un différend interne. Bref,
on nous abreuve d’informations toujours officielles, toujours contradictoires,
et toujours destinées à éviter que le bon public que nous sommes ne fasse pas d’amalgame
entre un islam devenu fou et un acte qui semble bien prémédité. D’autant que,
fait incontournable, les victimes semblent bien avoir été choisies au hasard, contrairement aux insinuations destinées à nous induire en erreur et à instiller le doute dans notre esprit.
Personne ne semble se
poser une question essentielle. Cet homme, après sa conversion à l’islam,
a-t-il été manipulé et incité à chercher dans les fichiers confidentiels
auxquels il avait accès, les noms des policiers chargés de la lutte
antiterroriste ? Autrement dit, avait-il des complices ?
Il est très
intéressant, le témoignage de cette syndicaliste, qui dit avoir des
informations qu’elle tient de son réseau syndical, et qu’elle ne peut révéler à
l’antenne (BFMTV, hier vers 18 h).
De très nombreux imams salafistes (Cf. par exemple
prêchent la violence et le meurtre des Koufars ou
infidèles, en se fondant non pas sur le Coran qui, sur ce point contient des
propos contradictoires, les uns propres aux versets abrogés, les autres aux
verset abrogeants, mais sur des hadith dits authentiques, qui sont présentés
comme des paroles de Mahomet lui-même.
Heureusement, j’ai connus d’assez nombreux musulmans, je
les ai rencontrés et j’ai éprouvé et éprouve pour eux de l’amitié, et pour
certains d’entre eux non seulement de l’amitié mais de l'estime et de l’affection ; il y a de
pieux musulmans, pleins de bonté, bienfaisants et priants. Ceux-là méritent
notre respect. Mais nous ne sommes pas tenus d’héberger sur notre sol des gens
qui veulent nous égorger. Cette généralisation et ce rejet global de l’islam
est une erreur de première grandeur. Il faut faire le tri, un tri rationnel et
objectif. Mais le mépris global de ce que nous ne comprenons pas, et de ce qu’un
pays devenu athée comme la France avec le bienveillant concours des hommes
politiques, a contribué à rendre encore plus opaque et incompréhensible, ne peut
conduire qu’à renforcer le ressentiment d’un nombre croissant de nos
compatriotes musulmans qui ne demandent qu’une chose : qu’on les laisse
prier en paix.
J’aurais tendance moi à leur parler rationnellement du
chemin qu’il leur reste à faire pour voir le visage du Sauveur Jésus dans toute
sa splendeur. Et j’ai fait l’expérience d’évangélisation de rue du côté de la
Place saint-Michel. Les plus intéressés, les plus ouverts au dialogue étaient souvent
des musulmans qui acceptaient qu’on leur offrît un exemplaire de l’évangile de
saint Matthieu, par nous choisi délibérément en raison d’une certaine proximité
avec l’évangile apocryphe dit des Hébreux, dont de nombreux extraits, souvent
déformés, figurent dans le Coran. L'idéologie, qu'elle soit islamophile ou islamophobe, se nourrit toujours d'imaginaire. Il est temps de s'intéresser de plus près au réel.
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