Pas de grands discours aujourd'hui, mais des petites remarques (qui me font du bien) et qui fort opportunément viennent moduler la désinformation distillée par la plupart des média.
Mémoire de la Shoah et écoliers. Simone VEIL s'était élevé avec force contre l'initiative du Président SARKOZY. Elle y voyait "une proposition inimaginable, insoutenable et injuste". J'ai eu l'occasion hier de dire le respect que j'avais pour madame VEIL. Je n'en suis que plus heureux de constater qu'elle accepte de participer à une mission chargée de réfléchir aux modalités d'application de ce projet (information délivrée par la Fondation pour la mémoire de la SHOAH). Cette acceptation est capitale ; elle signifie en effet que des éclaircissements, justes et très certainement nécessaires, ont été donnés à madame VEIL et qu'elle a modifié quelque peu son opinion après avoir reçu et des assurances et ces explications. Le propre des belles intelligences est de faire descendre dans leur coeur ce qui est dans leur tête.
Jérôme KERVIEL et la société générale. Dans son édition d'hier, le Financial Times indique que le FIMAT, filiale de courtage de la Société Générale, aurait ouvert dès septembre dernier, une enquête interne sur monsieur Moussa BAKIR, l'un de ses courtiers, lequel aurait exécuté quatre transactions aux volumes particulièrement importants, des transactions suspectes. Or Monsieur Moussa BAKIR a été entendu comme témoin assisté dans le cadre de l'enquête conduite dans l'affaire KERVIEL. Il a été relâché. Monsieur KERVIEL est en prison. Peut-on croire sérieusement que le cadre de la FIMAT qui a diligenté l'enquête n'a pas averti sa maison mère ? Et cette mise au courant, n'explique-t-elle pas pourquoi ledit monsieur BAKIR a été entendu ? Ils nous prennent pour des crêpes ces grands de la finance de la Soc. Gen. Ils se moquent de nous, font emprisonner celui qu'ils n'ont pas su, pas pu, ou pas voulu contrôler efficacement. Et si le trou est trop grand, on fera comme en Grande Bretagne pour une banque à la dérive : on nationalisera temporairement la Société Générale, les contribuables (comme dans le cas du Crédit Lyonnais) paieront les pots cassés, et monsieur BOUTON aura la Légion d'Honneur (elle se porte en effet à la boutonnière).
Médiatique ou médiatisé : à propos de la descente de police à Villiers-le-Bel. J'aime bien le journal gratuit Métro. Mais que diable, pourquoi titre-t-il Raid médiatique pour parler de l'opération de police à Villiers-le-Bel ? En quoi cette opération est-elle médiatique. Si les mots ont un sens en français, et les affixes une admirable précision sémantique, il faut comprendre avec ce terme que cette opération est belle, digne d'être regardée, propre à nourrir les media, telle Adriana KAREMBEU et la Croix-Rouge. Car Adriana est incontestablement médiatique. Or madame ALLIOT-MARIE, ministre de l'Intérieur, tout en se félicitant du résultat de l'opération, déplore avec justesse "que des fuites aient conduit à une médiatisation importante", au risque de compromettre la sécurité des gendarmes, des policiers, des magistrats dit fort à-propos l'UNSA. C'est effectivement le mot médiatisé qu'il fallait utiliser, c'est à dire commenté, illustré, promu, monté en épingle par les media. Une question par conséquent se pose : qui a prévenu la presse, la télévision, les journalistes en mal de copie ? Très franchement, je n'en sais rien. Mais si le ministre désirait la discrétion, il paraît difficile de lui imputer cette divulgation massive, pas plus qu'à ses proches collaborateurs. Ou alors quelqu'un qui voulait faire du zèle ? Ou enfin, et encore, un de ces petits acteurs de l'ombre, pleins de ressentiment, qui ont une ligne directe avec le Canard Enchaîné, et ne songent qu'à nuire à celui qu'ils considèrent comme leur ennemi, et qui a lâché le morceau ?
Sans doute serez-vous intéressé d'apprendre que parmi les personnes arrêtées figure le propre frère de l'un de ces pauvres adolescents morts dans l'accident de moto. Il serait impliqué dans le vol et l'incendie du véhicule du commissaire Jean-Claude ILLY qui a été lynché lors des émeutes. On peut comprendre que l'émotion porte à l'égarement, mais à ce point-là, voilà qui n'est pas acceptable et qui doit être puni, si la chose est avérée.
C'est tout pour aujourd'hui
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