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Plus que jamais, n'ayons de cesse de crier sur les toits et sur les places publiques :
Ce n'est pas l'ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c'est la lâcheté.
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1. La citation du jour.
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"L'absurdité, le gribouillisme qui résultent, va comme
je te pousse, de l'enrôlement dans les partis, sont incomparablement plus
manifestes aujourd'hui que jamais. Il suffit, d'ailleurs, que l'un d'eux se
soit fait une spécialité des tournants en épingle à cheveux pour mettre en
détestable condition tous les autres. N'y a aurait-il pas, dans la structure de
tout parti politique, une anomalie rédhibitoire, un vice fondamentalement
préjudiciable à l'homme ? C'est ce dont des esprits divers, mais qu'on peut
tenir pour éclairer, se sont avisés tour à tour. Au meeting qui se tint l'an
dernier à Pleyel sur le thème « Internationalisme de l'esprit» , l'occasion me
fut donnée en sa présence de rappeler qu'Albert CAMUS voyait dans la
non-appartenance à toute espèce de parti la première caution que devraient
appelés à fournir ceux qui, d'un large et passionné échange de vues et d'idées,
croient encore possible d'attendre un remède au mal actuel. On conçoit, en
effet, que plus la discipline est forte à l'intérieur d'un parti, plus les
idées qui le mènent tendent à se stéréotyper, à se scléroser. Qu'on se reporte
aux maîtresses pages où Jules MONNEROT dans sa très importante Sociologie du communisme, montre comment
un tel parti s'empare de «l'idéal du moi»
pour le faire servir à sa propre socialisation."
André BRETON.
Préface à l'ouvrage de
Simone WEIL.
Note sur la suppression générale des partis politiques.
Climats/'Editions Flammarion, Paris, 2006 (date du dépôt légal).
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2. Commentaires.
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Alors là, mes amis, je dois dire que je suis admiratif ! L'opinion d'André BRETON (il ne s'agit pas de l'André BRETON, pape du surréalisme, en tout cas je ne puis le croire, mais sans doute d'un André BRETON moins connu et plus près du réel) rejoint tout à fait celle que j'ai, à mon modeste niveau, pour ce qui concerne le monde des partis. J'aime particulièrement le passage sur les virages en épingles à cheveux. Il n'est pas un parti qui, aujourd'hui, puisse se prévaloir d'une opinion qui n'ait jamais changé de cap sur des sujets essentiels. Monsieur MACRON inaugure le tournant prétendument qualifié de social-démocrate, ce qui me semble être un qualificatif usurpé ; et voilà qu'une partie de l'électorat de gauche boude le PS qui l'a trahi dans ses aspirations, ses désirs et ses rêves. Madame Marine LE PEN, en matière économique, prend des positions qui me semblent non seulement nouvelles par rapport à celles de son père, mais résolument contraires. Elle est le chef d'un parti qualifié d'extrême-droite qui se fait le chantre de mesures étatiques dignes de la gauche la plus dure. Elle se rapproche sur certains points des options de monsieur CHEVENEMENT et sur d'autres de celles de monsieur MELANCHON. Les ténors de l'UMP, après avoir courtisé directement ou indirectement les électeurs du FN, se mettent en position de choc frontal avec ce parti. Bref, on n'y comprend plus rien, sauf que ces propositions n'ont qu'un but : piper les voix de nos concitoyens pour prendre le pouvoir et s'y maintenir. Bref, tous ces leaders de parti roulent à tombeau ouvert sur des routes de montagne, mais ils ne montent pas vers l'azur ! Ils se précipitent dans le vide dans leur course en dérapant à grands crissements quand il s'agit de virer.
Est-il donc si difficile de se mettre d'accord sur des mesures simples et claires ? La mondialisation est un fait sur lequel il sera impossible de revenir, sauf en cas de guerre totale ; il en résulte que nous devons admettre la compétition économique avec les pays dits émergents qui nous inondent de produits à bas-prix fabriqués avec la sueur et le sang des ouvriers (je pense à la Chine, à l'Inde ou même au Brésil, sans parler des monarchies du golfe qui exploitent les Philippins ou, pour certains d'entre eux, les musulmans du proche continent africain). Pour que cette compétition soit juste, il n'y a pas trente-six solutions : diminuer sans doute le coût du travail, fabriquer des objets de haute qualité et de haute technologie, lutter contre le dumping social et commercial, comme, pour ce qui concerne ce dernier, le font si bien les Etats-Unis, imposer des normes aux produits importés, pratiquer une vigoureuse campagne de promotion de notre industrie. Franchement, peut-on ne pas être d'accord ? L'immigration est un autre fait sur lequel, à moins de prendre des mesures inhumaines, grosses de révolte, de radicalisation et de mesures de rétorsion de la part des pays de départ, nous ne pourrons pas revenir. N'est-il donc pas possible de détruire les ghettos, de favoriser l'acculturation des populations d'origine africaine ou maghrébine en créant des classes spéciales ? N'est-il pas possible de disperser les populations immigrées dans un maximum de quartiers divers plutôt que de les concentrer dans des ghettos hors la loi ? Plutôt que de stigmatiser l'expression de la religion musulmane, reconnaître que l'homme est un animal religieux, que nous sommes un pays aux racines chrétiennes et que nous avons le devoir de respecter, de dialoguer et d'évangéliser ?
On pourrait multiplier les exemples de mesures qui seraient parfaitement consensuelles. Mais pour cela il faut abandonner toute idéologie et rencontrer des hommes divers et pluriels, plutôt que de caresser l'idée de progrès d'une humanité parfaitement abstraite et qui n'existe que chez les ringards nostalgiques de ROBESPIERRE.
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3. Informations diverses.
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Comment l'Education Nationale s'exonère de ses responsabilités quand un de ses enseignants est soupçonné de pédophilie ! (Article du site de l'Express.)
"Un
instituteur de Villefontaine, en Isère, aurait fait vivre un calvaire à ses
élèves. L'homme - également directeur de l'établissement - est soupçonné
d'avoir imposé des fellations à au moins deux fillettes de six ans. Alors que
les plaintes se multiplient, l'accusé est passé aux aveux mardi soir, a indiqué
le procureur de la République de Vienne, Matthieu Bourrette. Présenté à un
juge, il a été mis en examen ce mercredi après-midi pour "viols aggravés,
agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et acquisition et détention d'images
pédopornographiques".
Ce sont les parents, alertés par les descriptions des enfants, qui ont porté plainte. Une cellule psychologique a été mise en place. "Nous n'avions jamais été avertis sur des comportements suspects, assure l'inspectrice d'académie de l'Isère, Dominique Fis. Les seuls retours que nous avons eu sont des relations difficiles avec certains parents, mais rien qui ne justifiait un avertissement". Une enquête administrative a été ouverte par les ministères de l'Education et de la Justice pour comprendre l'origine d'un tel dysfonctionnement. […].
Ce sont les parents, alertés par les descriptions des enfants, qui ont porté plainte. Une cellule psychologique a été mise en place. "Nous n'avions jamais été avertis sur des comportements suspects, assure l'inspectrice d'académie de l'Isère, Dominique Fis. Les seuls retours que nous avons eu sont des relations difficiles avec certains parents, mais rien qui ne justifiait un avertissement". Une enquête administrative a été ouverte par les ministères de l'Education et de la Justice pour comprendre l'origine d'un tel dysfonctionnement. […].
Malgré tout, l'Education nationale
n'aurait-elle pas dû appliquer un "principe de précaution"? Le
rectorat de Grenoble dont dépend l'école de Villefontaine affirme ne jamais
avoir eu connaissance de ces faits. "L'extrait de casier judiciaire
demandé pour intégrer l'administration est le bulletin B2, explique la magistrate.
Or, lorsqu'il s'agit de sursis, une fois la peine effectuée, toute mention
disparaît. Il est donc tout à fait plausible que l'Education nationale n'ait
pas été au courant de cette condamnation". Néanmoins, selon une circulaire
de 2001, le parquet aurait dû avertir de sa condamnation l'académie de Lyon,
dont il dépendait à l'époque. […]
Reste que ce genre de condamnation est
enregistré dans le FIJAIS, le Fichier judiciaire automatisé des auteurs
d'infractions sexuelles. "Nous vérifions systématiquement le fichier au
moment du recrutement, a indiqué à L'Express l'inspectrice d'académie Dominique
Fis. Mais cet homme est enseignant depuis 2001, donc bien avant sa
condamnation. Lorsqu'il est arrivé dans l'académie, en septembre 2008, nous
avons consulté son dossier qui ne contenait aucune mention de cette
condamnation".
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http://www.lexpress.fr/actualite/societe/directeur-d-ecole-soupconne-de-pedophilie-y-a-t-il-eu-une-manquement_1664336.html#s4DYUsYR70ez6ay2.99
Il ne fait aucun doute que si les faits avaient eu pour auteur un prêtre, les médias auraient glosé ! Faux-culs et chattemite ! Et odieuse défilade de l'Académie de Grenoble ! L'irresponsabilité élevée à la hauteur d'une divinité !
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